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La boîte à outils de la Pleine conscience au travail
Chapitre VI : En pleine conscience dans ses activités
Fiche 04 : Trois comportements bloquants
- Retrouvez 8 fiches outils dans ce chapitre
- Publié le 1 déc. 2017
La boîte à outils de la Pleine conscience au travail
8 chapitres / 56 fichesRepérer le comportement qui nous dessert le plus
En résumé
Nous pouvons observer trois comportements bloquants dans notre travail comme dans nos différentes sphères de vie :
- La dispersion.
- La précipitation.
- La procrastination.
Ces comportements sont bloquants en ce sens qu'ils créent des tensions mentales (" Je devrais faire autrement, "), des tensions émotionnelles (énervement, doutes...) et des tensions physiques (mal de dos, névralgies...). Ils ont des conséquences sur nos relations et sur le climat de travail ; ils nous prennent beaucoup d'énergie. Ces comportements sont le signe que nous ne sommes pas en état de présence attentive, en pleine conscience.
Pourquoi l'utiliser ?
Objectif
Reconnaître le comportement bloquant auquel nous sommes le plus souvent confrontés nous permet soit d'en trouver l'antidote, soit de l'accepter comme une composante de notre personnalité et de mieux en gérer les conséquences.
Contexte
Nos comportements dits bloquants peuvent s'exprimer en toutes circonstances. Au travail, c'est notre façon de gérer nos multiples tâches : celles que l'on accepte avec le même degré de priorité, sans planification et qui nous dispersent ; celles que l'on s'empresse de régler pour en être libéré, mais c'est une autre qui prend la place juste après et ainsi de suite ; celles que l'on repousse à plus tard, croyant les reporter pour une bonne planification mais qui polluent notre mental tant qu'elles ne sont pas réalisées.
Comment l'utiliser ?
Étapes
1.Observer et noter. Lorsqu'on s'aperçoit du comportement bloquant qui nous gêne, revenir à l'instant présent et observer en soi :
- ses tensions émotionnelles : quel climat intérieur ce comportement nourrit-il ? Quel sentiment d'exister m'apporte-t-il : force, puissance, dégradation, doute, énervement, etc. ;
- son discours intérieur ou monologue : quels alibis nous donnons-nous pour continuer de la même façon ? Quel bénéfice secondaire tirons-nous de ce comportement ? Quelle histoire entretenons-nous ?
2.Se poser les questions. Qu'est-ce que je gagnerais à changer de comportement ? Le bénéfice lié au changement est-il plus intéressant pour moi que le bénéfice secondaire apporté par le comportement bloquant ?
3.Se proposer un plan d'action à petits pas. Quelle serait la première marche à monter ? Quelle action simple et non engageante pourriez-vous mettre en place ? Ensuite, quelle autre ? Observer et noter le bien-être et une plus grande présence, apportés par ces changements et continuer en ajustant ses petits pas.
Méthodologie et conseils
Si, par exemple, ma tendance est à la dispersion, je prends beaucoup de choses à coeur et m'intéresse à beaucoup de centres d'intérêt, dont beaucoup sont secondaires à ma vie et à mes valeurs. Je m'épuise et à certains moments, je ne sais plus qui je suis ni quel est le sens de tout cela.
Si, par exemple, ma tendance est à l'empressement ou à la procrastination, en m'observant, je remarque qu'à un certain moment, j'arrive à la même conclusion : je ne sais plus qui je suis ni quel est le sens de cette précipitation constante.
Ainsi pour les trois comportements, un premier plan d'action en petits pas est, par exemple, de trouver une activité qui me tient à coeur avec un moment pour moi chaque semaine : cours de sculpture, de dessin, d'écriture ou autre, et de m'y tenir. Un autre plan d'action est de baisser son niveau d'exigence.
Avantages
- Il est très simple d'observer son comportement bloquant et de noter tout ce qu'il vient nourrir en nous.
- Un plan d'action à petit pas n'engage pas beaucoup et, cependant il ouvre un nouveau chemin vers la pleine présence.
Précautions à prendre
- Notre plan d'action n'est utile que pour notre cas à un instant donné, c'est un outil personnel.