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La boîte à outils de la Pleine conscience au travail
Chapitre VI : En pleine conscience dans ses activités

Fiche 01 : La relation au temps

  • Retrouvez 8 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 1 déc. 2017
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La boîte à outils de la Pleine conscience au travail

8 chapitres / 56 fiches

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Ma relation au temps m'est propre

En résumé

La relation au temps permet d'observer que notre approche du temps nous est propre et peut être très différente de celle des personnes avec lesquelles nous interagissons. Les comportements autour du temps sont multiples ; chacun détient sa propre façon de concevoir le temps, de le découper, de l'utiliser, de par sa culture d'origine et de par son vécu. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de gérer son temps. Il s'agit seulement d'avoir une approche lucide sur son fonctionnement et celui des autres pour éviter des tensions inutiles.


Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

L'objectif est d'observer, en pleine conscience, dans quelle mesure notre rapport au temps nous éloigne du moment présent, en quoi la relation au temps de nos collègues ou du rythme imposé par notre fonction, nous produit des difficultés. La question est comment nous utilisons notre temps, comment nous le découpons, et quels en sont les effets sur notre état interne et sur notre efficience.

Contexte

La relation au temps s'utilise quand nous souhaitons approfondir l'observation de notre mode de fonctionnement vis-à-vis du temps. Cela peut être lorsque nous avons à optimiser notre gestion du temps, à mieux équilibrer nos différentes activités, quand nous ressentons un manque d'harmonie interne ou des tensions avec nos collègues sur le sujet.

Comment l'utiliser ?

Étapes

Sur une période de deux semaines, observez et notez votre relation au temps. Êtes-vous majoritairement en train de courir après le temps, ou avez-vous du temps libre ?

Par exemple, répondez aux questions suivantes, relatives à votre propre relation au temps :

  • Êtes-vous majoritairement : plutôt à l'heure ? Plutôt en avance ? Plutôt en retard ?
  • Votre temps est-il bien rempli ? Avec quels types d'activités le remplissez-vous ?
  • Comment l'organisez-vous ? L'anticipez-vous ? L'optimisez-vous ?
  • Vous précipitez-vous dans l'action ? Ou êtes-vous plutôt réfléchi ?
  • Vous accordez-vous du temps pour vous-même ?
  • Quand vous devez participer à des rendez-vous, à des réunions, les préparez-vous, prévoyez-vous le temps de trajet pour vous y rendre ?
  • Êtes-vous à l'aise avec le découpage de votre temps ?
  • Votre rapport au temps est-il différent au travail et à la maison, ou en vacances ?
  • Concernant la relation au temps des autres, qu'est-ce que vous appréciez ? Qu'est-ce qui vous pose problème ?

Méthodologie et conseils

Remplir notre temps coûte que coûte nous permet, par exemple, de nous sentir exister, en tension.

Se garder des espaces disponibles nous procure, par exemple, la sensation d'être bien organisé.

C'est quand nous ne prêtons pas attention au moment présent que se pose la question du temps. La sensation même du temps disparaît quand nous sommes en pleine conscience. Le temps devient l'espace dans lequel tout est possible. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de gérer notre temps. Le seul indicateur est la détente interne dans notre façon d'agir et de gérer notre propre relation au temps et celle des autres.

Avantages

  • Aide à comprendre notre relation au temps et celle des autres pour une bonne efficience, et pour un fonctionnement et un dialogue fluide avec nos interlocuteurs.

Précautions à prendre

  • Ne portez pas de jugement sur votre rapport au temps. Vivez-le pleinement en le comprenant et en intégrant celui des autres.

Comment être plus efficace ?

Le temps dans le monde de l'entreprise

Particulièrement dans l'environnement du travail, nous sommes en permanence en prise avec l'extérieur. Rendez-vous, trajets, projets, comptes rendus, études de dossiers, coups de téléphone à passer, exigence de productivité, réunions de travail, d'information ou de communication, tout cela se prépare et souvent à plusieurs. La question est la prise de conscience de notre rapport au temps et du rapport au temps des autres.

Mon rapport au temps et celui des autres

Nous n'avons pas tous la même modélisation du temps. Dans certaines régions, être à l'heure, c'est vraiment être au rendez-vous à l'heure définie ; dans d'autres, être à l'heure, c'est arriver un quart d'heure ou une demi-heure après l'heure officielle du rendez-vous.

Nos collègues vivent peut-être leur temps avec un modèle différent du nôtre. Le piège est de croire que l'autre fonctionne de la même façon que soi-même : cela conduit à de l'implicite, à des évidences non exprimées.

Il est certain que tant que les engagements sont tenus, la relation au temps peut ne pas poser de difficultés majeures. Mais sur le chemin des activités que nous devons réaliser au quotidien, notre relation au temps pour les mener à bien peut être sereine ou totalement chaotique, source de tension pour soi-même ou pour les autres.

Les risques d'une relation au temps inadaptée

Si notre relation au temps nous conduit à l'impossibilité de tenir nos engagements, d'une part cela provoque pour nous de fortes tensions, d'autre part, cela nuit à notre travail, à nos collègues, et à notre environnement ; il faut alors en tirer les leçons et modifier notre rapport au temps. Par exemple :

  • Priorisez, reportez ou abandonnez ce qui n'est pas important.
  • Arrêtez de " charger la mule ", apprenez à dire non, tout en préservant la relation avec l'autre.
  • Soyez moins exigeant avec vous-même.
  • Faites-vous aider par vos collègues.
  • ...

Quelques exemples types de relation au temps

  • Tout anticiper en avance.
  • Produire bien avant l'échéance.
  • Faire au fur et à mesure.
  • Utiliser le retro-temps qui consiste à produire un planning des activités à réaliser en remontant le temps à l'envers à partir du jalon final.
  • Évaluer le temps " à la louche ".
  • Tout faire au dernier moment.
  • ...

Il y a des nuances possibles entre tout anticiper et tout faire au dernier moment. Par exemple, faire au fur et à mesure en se donnant du temps, mais accepter de nouvelles choses qui remplissent les marges, initialement laissées libres.

Chacune des approches détient ses conditions d'application, ses avantages et ses inconvénients.

Nous n'avons pas forcément une approche unique en regard du temps ; nous pouvons mixer selon les enjeux du moment, les contextes, notre disponibilité. Quelle que soit notre relation au temps, l'objectif doit porter sur notre harmonie interne tout en préservant la tenue des échéances, en intégrant le rapport au temps des autres.

TÉMOIGNAGE des auteures sur l'écriture de ce livre

Durant les mois d'écriture de ce livre, nous avons échangé sur notre relation au temps :

  • Rapport au temps :

    Nathalie : " J'anticipe toujours, je prends de la marge ; j'aime produire à un niveau de qualité élevé, et de façon assez régulière. "

    Sylvie : " J'ai beaucoup d'engagements ; je n'ai pas vraiment le choix et j'écris plutôt au dernier moment, mais sans impact sur le haut niveau de qualité ; je vis un délai serré comme un dépassement de moi-même. "

  • Échange sur nos modes de fonctionnement :

    Nathalie : " J'aime bien avoir une vision globale de l'avancée du projet ". "

    Sylvie : " Mes engagements du moment me contraignent dans mon rythme de production qui ne peut être régulier. Même si mes plages de disponibilité sont éparses, je suis certaine de ma capacité à atteindre l'objectif fixé dans les délais. "

  • Preuves :
  • Nathalie : " J'observe que Sylvie tient, sans faille, les délais et la qualité sur ses projets parallèles. Je suis confiante en la capacité et l'engagement de Sylvie. "

    Sylvie : " J'ai arbitré entre l'écriture et des tâches de moindre importance. Mon temps est bien dense, mais cela me plaît. "

    Sylvie Labouesse, Nathalie Van Laethem

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