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La méga boîte à outils du Manager leader
Chapitre VIII : ÉQUILIBRE PERSONNEL

Fiche 05 : Les signes de reconnaissance (strokes) (AT)

  • Retrouvez 15 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 1 déc. 2017
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La méga boîte à outils du Manager leader

8 chapitres / 100 fiches

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DISTRIBUER DES SIGNES DE RECONNAISSANCE


En résumé

Un des besoins primaires de chaque personne est de se sentir reconnu, soit physiquement (par un geste), soit verbalement (par un bon mot). Pour satisfaire ce besoin, Éric Berne, le fondateur de l'Analyse Transactionnelle, utilise le terme de stroke, qui désigne une unité de reconnaissance. Il en distingue quatre types, selon qu'ils sont positifs, négatifs, conditionnels ou inconditionnels.

Le stroke est une ressource naturelle, gratuite, inépuisable et à la porté de tous. Il peut être source d'énergie positive s'il reconnaît les actions ou les qualités de l'autre, ou au contraire d'énergie négative, s'il contribue à le dévaloriser.

Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

En introduisant ces distinctions dans les types de strokes, l'analyse transactionnelle fournit un excellent moyen d'ajuster sa communication pour formuler des compléments ou des critiques qui génèrent de l'énergie positive chez l'autre.

Contexte

Un individu doit être capable de gérer ses strokes. Il doit être capable d'en donner, d'en recevoir, d'en demander, d'en refuser et de s'en donner à soi-même.

Comment l'utiliser ?

Étapes

L'utilisation des types de strokes est à adapter selon votre objectif :

  • Le positif conditionnel est utile pour valoriser une action/un résultat ou conforter un comportement particulièrement adapté dans la situation ; en cela il développe la confiance en soi.
  • Le négatif conditionnel est nécessaire pour réaliser une critique constructive, éventuellement pour recadrer, mais il nécessite d'être précis et descriptif sur les faits que vous reprochez à l'autre, sous peine de la voir rejetée.
  • Le positif inconditionnel, en portant un jugement de valeur positif, favorise la responsabilité. Attention toutefois, car s'il est trop fréquent, il peut détourner de l'autorité.
  • Le négatif inconditionnel est à proscrire car il est dévalorisant, voire destructif, sauf s'il est volontaire dans l'optique d'amorcer une rupture.

Méthodologie et conseils

  • Notre culture tend à focaliser notre attention davantage sur ce qui ne va pas (le négatif) que sur ce qui va (le positif), ce qui est normal. Or le besoin de reconnaissance est normal et pour le satisfaire il est nécessaire de développer le réflexe de " stroker " ce qui est normal et pas seulement ce qui est exceptionnel.
  • Strokez dans l'instant, sans attendre. De même, strokez en cours de travail, sans attendre le résultat final. Pour vous y aider, ayez une attitude consistant à vouloir " prendre l'autre en situation de bien faire ".
  • Tous les individus ne sont pas capables de recevoir la même quantité de strokes. Certains peuvent vivre avec peu, alors que d'autres en ont besoin de beaucoup. Seul un jeu d'essais/erreurs permet de trouver la bonne quantité pour chacun.
  • Chaque individu a un canal préférentiel de strokes : un regard/une mimique, un geste, un message oral, un message écrit... Il peut être utile de varier les modes de distribution de strokes.
  • Plus vous donnez des strokes et plus vous augmentez les chances d'en recevoir.

Avantages

  • Strokez vos interlocuteurs dès qu'un début de résultat se pointe, pour les encourager, les motiver, les réconforter.
  • Le stroke positif conditionnel génère une vraie boucle vertueuse : " j'ai apprécié de recevoir ce stroke " > " j'ai envie d'en avoir à nouveau " > " je renouvelle le comportement pour lequel j'ai été reconnu ". C'est donc un excellent outil en termes de management.

Précaution à prendre

  • La quête de signes de reconnaissance est vitale et un individu préférera des signes même négatifs à l'absence de reconnaissance. Un comportement soudainement négatif d'un individu peut être le reflet d'un manque de stroke.

Pascale BÉLORGEY et Nathalie VAN LAETHEM

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