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La boîte à outils de L'intelligence émotionnelle
Chapitre II : Utiliser les émotions

Fiche 06 : Le dégoût

  • Retrouvez 6 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 1 déc. 2017
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La boîte à outils de L'intelligence émotionnelle

8 chapitres / 57 fiches

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Se protéger par le retrait



En résumé

Le dégoût permet de se maintenir à l'écart d'une situation nocive. Il a pour rôle principal de nous protéger de la toxicité des aliments et des maladies. Mais il s'applique aussi aux situations sociales.

Le dégoût moral contribue aux jugements artistiques, philosophiques et religieux. Il intervient dans le choix de nos comportements. Il sera aussi la conséquence de rapprochements ou éloignements de certains individus. Il conditionne ce qu'on appelle le bon sens.

En entreprise, le dégoût peut conduire au conflit, notamment de valeur. À ce stade, il sera difficile de rapprocher les personnes incriminées.


Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

  • Juger de ce qui est bon ou mauvais pour soi.
  • Se recentrer sur ses valeurs.
  • Éviter le mal-être au travail et le conflit ouvert.

Contexte

Le dégoût, provoqué par une substance toxique ou un acte jugé immoral, conduit au rejet et peut ainsi nous sauver la vie, au sens propre comme au sens figuré.

Comment l'utiliser ?

Étapes

  • S'éloigner de l'objet d'écoeurement.
  • Exprimer son dégoût si nécessaire.
  • Actualiser son système de valeurs.
  • Méthodologie et conseils

    Les croyances et les valeurs sont organisées en un tout cohérent aux yeux de chaque individu et contribuent à son modèle du monde. Une croyance est une affirmation personnelle, une représentation mentale, établie comme vrai pour qui y croit de manière consciente ou inconsciente. Les valeurs servent de référence ou de principe moral. C'est aussi ce par quoi une personne est digne d'estime sur le plan moral, intellectuel, physique ou émotionnel.

    Ressentir du dégoût, dans le cadre professionnel, permet de repérer les situations qui, pour la personne, représentent une transgression de ses codes moraux, " sa décision m'est restée en travers de la gorge ", " ça m'écoeure ", " je suis vraiment dégoûté ". Cette émotion peut sembler forte, mais l'accepter est le meilleur moyen d'éviter l'amorce d'un conflit qui finira toujours par le rejet, la mise à l'écart de l'autre.

    Le dégoût protège aussi de situations professionnelles susceptibles, si elles sont jugées amorales, d'entraîner une forme de souffrance pouvant conduire à un stress chronique. Il est donc important de mettre de la distance face à l'objet du dégoût " je veux que tu arrêtes de te curer le nez devant moi ", " je souhaite changer de bureau ". Cela évitera que la situation ne dégénère.

    Actualiser son système de valeurs favorise la compréhension de certaines réactions inadaptées. Cela permet de trouver des sources de mobilisation personnelle pour s'affirmer tout en étant en accord avec soi-même et cohérent avec les demandes de l'entreprise. Plus les valeurs et croyances sont claires pour soi, plus il est facile d'en parler et de dire lorsque l'on se sent heurté par une attitude ou un comportement. La conscience de ce qui semble toxique pour soi est aussi un moyen permettant d'apprécier les différences.

    Avantages

    • Accepter de ressentir du dégoût au travail permet de se protéger de situations considérées comme nuisibles selon son cadre de référence. Cette émotion permet d'intégrer la diversité et de repérer les jugements moraux, qui sont rarement rationnels. Il permet aussi, de par l'expression grimaçante du visage, très caractéristique, qui y est associée, de repérer que l'autre est fortement impacté par ce qui est en train de se passer.

    Précautions à prendre

    • La dimension éthique, dans le cas du dégoût, est plus évidente que pour la colère ou la peur. Cette émotion conduira donc toujours au rejet. Communiquer, mettre de la distance rapidement pour mieux analyser la situation, garantira un comportement efficace, sans conséquences regrettables.

    Martine-Éva Launet, Céline Peres-Court

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