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EN CONFINEMENT AVEC… CAROLE RAMSTEIN - KALIOP

Publié par le - mis à jour à

Aujourd’hui Carole Ramstein, vice-président marketing de Kaliop, qui nous fait part de son quotidien « digital first », de ses moyens de communication privilégiés et des gros challenges à venir…

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Je suis VP marketing et communication chez Kaliop, un spécialiste de la transformation numérique. Nous concevons, développons & optimisons l’écosystème digital de nos clients, en plaçant l’expérience utilisateur et le parcours client au centre de nos projets web, ecommerce et mobile.

Je suis en charge du pilotage du marketing et de la communication (externe et interne) pour l’ensemble des agences du groupe qui regroupe environ 200 personnes. L’essentiel de nos équipes sont en France mais nous avons également des structures au Canada, en Pologne et en Angleterre.

J’ai un parcours purement marketing, entre agence et annonceur, dans le domaine de l’innovation et du culturel.

 

J’ai la chance d'être dans une agence digital first dans une industrie où les outils sont souvent pensés pour le travail à distance. Nous étions donc bien préparés au télétravail (quelques-uns de mes collègues qui habitent dans des villes où nous n’avons pas d’agence le pratiquaient déjà à temps plein). Mais évidemment nous ne l'avions jamais connu avec une telle ampleur et sur une si longue durée. Nous avons pu assez rapidement généraliser la pratique en accompagnant les personnes ayant moins l’habitude de ce mode de travail et en mettant en place des bonnes pratiques. Nous avons aussi adapté les process et les outils. Par exemple nous travaillons beaucoup en agilité et faisons des ateliers de co-conception (avec les fameux post it !) avec nos clients. Nous avons ainsi testé plusieurs outils pour trouver les plus efficaces pour remplacer une réunion physique.

Au-delà du télétravail, nous avons réfléchi également à accompagner les équipes sur les problématiques propres au confinement : sentiment d’isolement, gestion des enfants, angoisse sur l’avenir... Pour recréer un peu l’ambiance d’avant, nous passons par Discord qui permet d’échanger  à l’oral au fil de la journée. Nous avons recréé un vrai bureau virtuel avec des benchs par équipe, la machine à café, les salles de réunion et même le bar où nous faisons habituellement nos afterworks. Nous travaillons aussi sur des animations régulières : soirée du jeudi, quiz sur la pause de midi, vidéos sur les coulisses du télétravail... Bien sûr, nous avons aussi rassemblé une base de connaissances collaboratives qui regroupe toutes les réponses aux questions plus sérieuses (infos RH, gestion du onboarding à distance…) mais aussi des idées pour occuper son temps libre ou être solidaires.

D’un point de vue personnel, je garde les mêmes rituels qu'avant, me lève à la même heure, etc. J’ai mis en place un « daily » avec mes équipes : 10 minutes en visio pour faire un point sur la journée et échanger de manière informelle. J’essaye de m’imposer deux pauses dans la journée (que j’ai bloquées dans mon agenda) pour appeler mes proches et garder du lien avec eux.

 

Rassembler de la BI fait partie de mes attributions. Compte tenu du contexte, j’essaye de me baser uniquement sur des sources fiables, venant d’organismes de référence. Je mets mes notes de conjonctures à jour régulièrement, car la situation évolue très vite. Malgré tous les efforts pour trouver des informations de qualité, il faut garder l’esprit ouvert et faire preuve d’une grande humilité devant une situation inédite qui nous dépasse. Au final, la seule chose que nous savons, c’est que nous ne savons pas : ni comment la société va réagir à court terme, ni quelles sont les évolutions fondamentales qui vont nous impacter à long terme.

Je suis également les réseaux sociaux et de manière un peu old school les newsletters des médias professionnels. J’ai aussi la chance de pouvoir compter sur mes collègues qui me remontent des informations.

D’un point de vue personnel, je trouve que Le Monde fait un excellent travail avec son live. Ils ont réussi à trouver un équilibre entre des informations fiables sur l’état de la situation, et un panaché bien pensé de points de vue, qui rend le tout non anxiogène tout en étant instructif.

 

Il va falloir gérer le passage d’une crise (le confinement et la crise sanitaire, qui seront on l’espère court terme) à une autre (la crise économique qui sera malheureusement plus durable), bien sûr en interne, mais également pour nos clients. Force est de constater que, dans de nombreux secteurs économiques, le degré de maturité au digital s’est révélé un atout précieux dans la résilience des entreprises. Nous allons donc continuer à soutenir nos clients pour qu’ils puissent s’appuyer sur le numérique et en tirer tous les atouts qui leur permettront d’affronter la crise à venir. Nous réfléchissons avec eux sur les leviers les plus appropriés, chaque cas de figure étant différent.

Et comme tout responsable marketing, je vais devoir continuer à adapter notre plan marketing régulièrement pour répondre aux besoins du marché, tout en prenant en compte les changements dans les usages et comportement de nos personas cibles qu’il va falloir appréhender : quelles sont leurs nouvelles craintes et comment ont évolué leurs pain points ? Quand faut-il recommencer à faire de l’événementiel ? Quel impact sur les budgets ? etc.

 

La carte divertissement 

Un livre : Seul sur Mars d'Andy Weir aux éditions Bragelonne, pour faire relativiser ce confinement, qui pourrait se faire dans des conditions bien moins confortables

Un film/série : Il y a eu depuis le début du confinement une certaine pression sociale, que l’on s’auto-inflige parfois, pour occuper « dignement » notre temps libre en devenant un yogiste hors pair ou en apprenant le russe. Mais on vit une période angoissante où l’on a aussi besoin de réconfort. Au-delà des pyjamas et du comfort food, l'imaginaire reste clé dans cet équilibre. Profitons donc de ce moment pour aussi replonger sans complexe dans nos séries ou films "doudou" : ceux de notre enfance, qu'on a tellement vu que l’on connait les dialogues par coeur. Pour moi ça serait les séries anglaises de Steven Moffat comme Sherlock ou Dr Who.

Une chanson : The Times They Are a-Changin' de Bob Dylan, à méditer

 

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