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DossierMarketing connecté : ces objets nommés Désir

Publié par Thierry Derouet le

7 - Éclairages d'experts sur les défis créés par les objets connectés

L'Internet des objets pose de nouveaux défis aux entreprises comme celui de la technologie à utiliser ou les craintes des utilisateurs à gérer. Précisions grâce à deux experts.

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1er expert : Thomas Nicholls (@thomasnicholls) - directeur marketing et communication Sigfox : "Nous allons parvenir à couvrir 95 % du territoire"

Qui connaît Sigfox ? Sigfox est l'une des rares sociétés spécialisées dans les réseaux bas débit. Son objectif est simple : offrir au plus grand nombre la capacité de relier des objets à faible coût. Cette solution de connectivité de réseau bas débit couvre actuellement 85 % du territoire français, avec pour objectif d'en couvrir 95 %. C'est un réseau indépendant totalement différent des opérateurs 3G / 4G que nous connaissons tous.

Son offre est très particulière : elle permet de collecter des petits volumes de données depuis un grand nombre d'objets. Ainsi, l'autonomie des appareils utilisant ce réseau bas débit est considérablement accrue. Sans parler du coût : de l'ordre d'un euro par an et par objet. Thomas Nicholls insiste sur le fait que "L'Internet des objets demande d'enlever ces freins que sont l'autonomie et le coût des réseaux."

L'offre de Sigfox est très spécifique, ses clients n'étaient pas des utilisateurs finaux mais des entreprises. Et notre interlocuteur de préciser : "Nous avons des clients dans tous les secteurs, dans le domaine de l'énergie pour gérer des compteurs d'eau, entre autres. Nous sommes agnostiques. Nous vendons juste un tuyau."

L'action de Sigfox touche déjà une partie de la population française : "Dans le Loiret, le conseil général offre à toutes les personnes âgées des boîtiers contenant un bouton de détresse. Elles ne peuvent pas utiliser une connexion wi-fi pour le faire fonctionner ni consommer trop d'énergie. Avec le réseau Sigfox, tout le monde peut l'utiliser."

2ème expert : Jean-Laurent Bouveret (@jlbouveret) - directeur NetObserver Harris Interactive : Le défi = gérer toutes les craintes associées

Harris Interactive propose, avec son étude sur les objets connectés, la vision des Français face à un phénomène qui les concerne tous. "Les seniors et les femmes sont les deux cibles les plus réfractaires aux technologies et, donc, aux objets connectés. mais dès l'instant où cela touche, à la santé et à la sécurité, les seniors y trouvent leur intérêt."

Quand Jean-Laurent Bouveret présente ce qui, pour lui, est un frein au fait que les objets connectés se diffusent sur le marché, il n'oublie pas que leur marketing est encore "balbutiant". Selon lui, il convient de renforcer l'accompagnement, afin que les consommateurs cessent de penser qu'ils sont confrontés à une déferlante de gadgets. Jean-Laurent Bouverte précise toutefois que "les Français sont bien conscients qu'ils n'achètent pas le bracelet connecté seulement pour le bracelet."

Reste que les bénéfices ne sont pas toujours clairement perçus. L'étude menée par Harris Interactive montre que "c'est plus abstrait pour des objets comme les Google Glass". Idem pour la montre connectée car "les bénéfices sont, pour la plupart des Français, totalement méconnus".

Si ces capteurs permettent de mesurer des choses dans tous les domaines, il faut que "ces objets soient associés à des fonctionnalités utiles". Sans cela, la perception "gadget" risque de perdurer. Sans compter que la peur d'une perte de contrôle est omniprésente. Il ne faut pas la sous-estimer.

Retrouvez ce dossier dans Marketing n°178 (septembre 2014)

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