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Comment Vinted est devenu le symbole de l'économie circulaire ?

Publié par Thomas Loisel le - mis à jour à
Comment Vinted est devenu le symbole de l'économie circulaire ?

Depuis la suppression de la commission pour les vendeurs en 2016, la plateforme lituanienne décolle. Retour sur une success story qui a failli ne jamais voir le jour.

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Le marché de la seconde main a trouvé en Vinted une locomotive de premier plan, avec un portefeuille de 23 millions d'utilisateurs dans 11 pays européens, dont 10 millions en France. Et pourtant, sans plusieurs levées de fonds (pour un montant total de 50 millions d'euros) et l'implication de Thomas Plantenga, l'un des actionnaires et aujourd'hui p-dg de Vinted, en 2015 au moment de sa baisse de régime, la plateforme créée en 2008 aurait pu disparaître. Alors comment le site de vente en ligne de vêtements d'occasion au bord du gouffre a su se régénérer ? En fermant tous les bureaux européens, en centralisant le siège à Vilnius avec une antenne à Berlin, en automatisant la modération du site et surtout, nerf de la guerre, en rendant l'utilisation gratuite pour tous les vendeurs.

Économie circulaire

"C'est l'acheteur qui s'acquitte d'une commission de 70 centimes plus 5 % du prix d'achat de l'article", éclaire Natacha Blanchard, directrice RP chez Vinted et porte-parole France. Depuis, la plateforme ne cesse d'attirer les passionnés de vêtements d'occasion, dans un secteur qui devrait atteindre les 45 milliards d'euros en 2023 selon la start-up américaine ThredUp. En permettant la revente, simple et rapide, de vêtements et accessoires qui ont déjà été portés, Vinted a réussi à attirer des générations en quête de nouveaux modes de fonctionnement.

Pour parfaire sa communication, Vinted mise sur la TV. En lançant des campagnes tous les trois mois, la plateforme gagne en notoriété, laissant le bouche-à-oreille faire le reste : "Nous réalisons des nouveaux scripts pour réaliser des spots différents. Nous misons beaucoup sur ce média pour accentuer notre réputation", relève Natacha Blanchard. Avec également une présence en digitale, via les réseaux sociaux, des campagnes DOOH, Vinted déblaye tous les terrains à la chasse de nouveaux membres. "En un an, les transactions en France ont augmenté de 230 % avec 2,2 opérations chaque seconde", se félicite le p-dg, Thomas Plantenga, de passage à Paris le 10 octobre 2019. Le secret de ce succès ? L'ergonomie du site permettant de faire des sélections par taille, prix, marques et de recevoir des alertes pour des articles bien précis, un catalogue de 120 millions de produits . Et ce d'autant plus que la seconde main n'est pas un effet de mode, mais une tendance de fond. Pour autant, malgré 1,4 milliard d'euros de volume d'affaires réalisé dans neuf pays, soit une croissance de 250 % en un an, le site peine encore à être rentable. "Vinted est un panier percé (NDLR " is burning money''), relate Thomas Plantenga, nous investissons chaque mois un million d'euros dans le service client. Mais nous avons la certitude que, si nous devenons gros, nous pourrons payer nos factures".

Une récente levée de fonds confirme l'ascension du géant lituanien. Le 28 novembre dernier, Vinted a annoncé une levée de fonds de 128 millions d'euros, atteignant au passage une valorisation estimée à presque un milliard d'euros.

 
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