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Le groupe Eram en quête des chaussures oubliées

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Le groupe Eram en quête des chaussures oubliées
© Manh Lai Van (unplash)

Via l'opération Claquettes Market, la marque de chaussures Eram permet aux particuliers de revendre, depuis un an, des paires qu'ils ne portent plus mais qui demeurent en "bon état".

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Les chaussures, aussi, dorment dans le placard. Comme les smartphones ou les paires de lunettes, de nombreux escarpins ou bottines prennent quelque part la poussière alors qu'elles pourraient être portées par de nouvelles personnes. Depuis début 2023, le groupe Eram propose aux particuliers de venir déposer et vendre en magasin leurs paires délaissées. Dans cette optique, soixante boutiques Eram et Bocage ont mis à disposition des "corners" afin de réceptionner les biens à remettre sur le marché. En outre, afin d'aider les propriétaires de chaussures, le groupe met également en ligne les annonces sur un site d'e-commerce créé à l'occasion : Claquettes Market, pour les intimes.

L'idée, précise la coresponsable du service Alexandra Gibou, est d'"encourager les citoyens à adopter une approche de la mode plus éthique". Selon elle, il faut sensibiliser le grand public pour que la seconde main "devienne un réflexe". Manière également, dit-elle, de "lutter contre la surproduction de produits neufs". En un peu plus d'un an et demi, le groupe Eram indique avoir écoulé ainsi 8 000 paires. Et peu importent les marques, pas uniquement les siennes, il n'y a pas de restriction à ce niveau-là.

Des paires "en bon état"

Pour l'heure, 9 paires récupérées sur 10 ont appartenu à des femmes. Sur le site de vente d'occasions dédié, les annonces concernant les chaussures pour hommes ou pour enfants se font rares. "En moyenne, analyse Alexandra Gibou, les hommes possèdent moins de paires, et ils ont plutôt tendance à les garder jusqu'à les user totalement..."

À noter que le groupe Eram ne souhaite vendre que les paires "en bon état", c'est-à-dire, précise Alexandra Gibou, sans trou ni talon usé, notamment. "Car, dans ce cas, les chaussures ne conviendraient pas." C'est que les boutiques partenaires ne proposent pas de service de réparation dans la mesure où ces paires sont vendues, en moyenne, à 20-25 euros. "Elles sont cependant bichonnées, nettoyées en profondeur, de l'extérieur à la semelle intérieure, indique Alexandra Gibou, on les cire, on les lustre, on leur refait une beauté avant de les remettre en vente."

Dons à Emmaüs

Les propriétaires peuvent eux-mêmes éditer une annonce sur le site de vente, puis déterminer un prix. Dans ce cas, s'ils trouvent une personne intéressée, ils reçoivent la somme sur leur compte bancaire. Une transaction on ne peut plus classique. En revanche, s'ils passent via les corners en boutiques, le groupe les rémunère via un bon d'achat auquel celui-ci ajoute "30 % du montant en plus" - un bon d'achat qui sera à utiliser pendant un an dans les boutiques Eram, Bocage ainsi que Mellow Yellow.

Eram dit tout faire pour que les chaussures soient vendues, mais il arrive que cela ne fonctionne pas systématiquement. "Dans ce cas, si le ou la propriétaire ne veut pas récupérer la paire invendue afin de ne pas s'encombrer, ce qui peut se comprendre, nous les donnons à Emmaüs." Pour l'heure, en un an, précise-t-elle, "deux collectes ont été effectuées, 250 paires, environ, ont été offertes".

Le Bonus réparation... bientôt

Il y a les chaussures d'occasion, et il y a aussi les paires à reconditionner. Le groupe Eram veut aussi pouvoir rafistoler, rapporte-t-il. D'ici l'été prochain, les boutiques Bocage vont proposer à leurs clients de réparer leurs paires grâce au Bonus réparation, l'aide financière accordée par l'exécutif. Sachant également que de nombreux cordonniers n'ont pas obtenu le label "Refashion", indispensable pour que la boutique puisse le proposer aux particuliers. Les chaussures seront reconditionnées à la Manufacture, un atelier appartenant au groupe en Maine-et-Loire.

C'est dans ce lieu que 17 000 paires ont d'ores et déjà été réparées au cours des douze derniers mois, essentiellement des produits du groupe Eram ayant eu par exemple des défauts de fabrication ou qui ont été abîmés derrière une vitrine d'une boutique, en particulier. Des baskets ou, encore des sandales, qui, au final, ont été revendues à moitié prix sur le site de Claquettes Market et dans les points de vente associés à l'initiative.

 
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