E-marketing.fr Le site des professionnels du marketing

Recherche
Magazine Marketing

  • Imprimer

Bilal El Alamy (Dogami) : Nous sommes à la fois un "play-to-earn", un "learn-to-earn" et un "move-to-earn"

Publié par Clément Fages le - mis à jour à

Dogami propulse le concept du Tamagotchi dans la blockchain et le métavers. En adoptant un chien virtuel sous la forme d'un avatar NFT, ses utilisateurs pourront l'éduquer, jouer avec et être rémunérés pour ces actions. Bilal El Alamy, son co-fondateur et CTO, nous explique à quoi vont servir les 6 millions de dollars levés en début d'année, et comment les marques peuvent collaborer au jeu.

Après une levée de fonds de 6 millions de dollars début 2022, et une première vente réussie de 8000 NFTs, le projet Dogami, sorte de Tamagotchi du Web3, ne cesse d'enrichir son écosystème, en attendant le lancement officiel du jeu cet été. Des partenariats ont notamment été noués avec Ubisoft, qui a participé à la levée de fonds, ou encore The Sandbox, afin de permettre à terme aux chiens virtuels de Dogami d'être les premiers "avatars quadripèdes de la plateforme" se réjouit Bilal El Alamy, co-fondateur et CTO de Dogami : "Tamagotchi a été réinventé sur la Wii avec Nintedogs, et nous essayons à notre tour de le réinventer via la blockchain. Nous avons plusieurs contraintes : donner de l'utilité au NFT, ce qui se fait bien dans un jeu, où tokeniser des actifs leur donne de la valeur et permet de rendre ces actifs interopérables. Nous aboutissons à un modèle play-to-earn, où l'on monétise son temps de jeu. On va gagner en jouant des tokens que l'on pourra revendre, et on pourra également revendre les NFTs comme les chiens virtuels."

Dogami a mis en vente 8000 NFTs le 22 février 2022. "Nous avons lancé dix races, chacun comprenant 800 chiens. Nous voulons réaliser un nouveau drop de 5 races, ainsi que notre premier drop d'accessoires avant la sortie du jeu. À terme, nous avons l'ambition d'atteindre les 300 races !" Vendus 150 euros sur le marché primaire, ces 8000 NFTs se revendent au minimum l'équivalent d'un millier d'euros en cryptomonnaies sur le marché secondaire.

Comment expliquer cet engouement ? Dogami réussi ainsi l'exploit de cumuler "play-to-earn", "learn-to-earn" et "move-to-earn", puisqu'avant le lancement du jeu, les utilisateurs peuvent élever leur chien au sein du "petaverse", l'univers virtuel de Dogami, mais aussi retrouver l'animal virtuel en réalité augmentée. Il sera alors possible de le "sortir", et d'être rémunéré en DOGA, le token du jeu. "Ce n'est plus le jeu qui est payant, mais l'avatar, qui donne lui-même accès au jeu. Plus tard, nous allons lancer l'option "pet-sitter" et permettre à des joueurs qui n'auraient pas le temps d'élever leur chien de le confier à un tiers, et de partager les revenus. La phase d'élevage est pédagogique, car elle est construite avec deux experts canins. On espère que ce sera un bon moyen de faire patienter les enfants qui désirent avoir un chien ! Les rewards permettent d'acheter des accessoires ou de la nourriture (nourrir son chien virtuel, comme sur Tamagotchi, étant un des leviers du jeu, ndlr), qui pourront être sponsorisés par des marques de petfood, mais aussi de mode", explique Bilal El Alamy.

Dogami se rémunère notamment en touchant des royalties sur la vente de ces produits virtuels, et réalise ainsi chaque mois un chiffre d'affaires équivalent à celui de la vente des NFTs lors des drops. La construction d'un bridge pour relier Dogami, développé sur Tezos, et Sandbox sur Polygon devrait également développer les possibilités de partenariats à l'avenir.