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Comment BeIN Sports, le Stade Toulousain et A.S.O ont investi le digital

Publié par Sonia Puiatti le | Mis à jour le
Comment BeIN Sports, le Stade Toulousain et A.S.O ont investi le digital

Data, réseaux sociaux, mobile... Les acteurs du sport business l'ont compris, les supporters veulent regarder les compétitions sportives différemment. A l'occasion du salon Sportem 2017, A.S.O, BeIN Sports et le Stade Toulousain ont présenté leur stratégie digitale pour séduire le public.

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Tracker les joueurs dans les moindres détails de leur vie sportive, pour améliorer leurs performances mais aussi contenter les supporters. C'est ce qu'a mis en place le Stade Toulousain, club français de rugby le plus titré en championnats de France et européen, en menant une analyse comportementale poussée de ses rugbymen. Chacun possède une fiche sur son état de forme, son alimentation, et ce afin de suivre l'entraînement le plus adapté et optimal possible. La dimension prédictive de ce suivi permet même d'anticiper les blessures. Une partie de ces informations, très encadrée, est divulguée au grand public: mètres parcourus par chaque joueur pendant un match, nombre de contacts... "Les fans sont demandeurs d'information et de rapprochement" souligne Vincent Bonnet, directeur marketing et développement du Stade Toulousain.

Chez Amaury Sport Organisation (A.S.O), l'agence évènementielle du groupe Amaury, c'est la data issue de Twitter qui est étudiée. Les mots clés qui remontent le plus pendant les compétitions de cyclisme, par exemple, vont inspirer des histoires et animer le grand public. "La data publique nourrit l'éditorial. Nous nous inspirons de ce qui s'est passé pendant les courses, une chute par exemple, pour nous adapter au plus grand nombre et pas seulement aux fins connaisseurs de vélo" développe Adrien de Cheveigné, head of digital chez A.S.O. Et pour rendre les courses encore plus accessibles, certains coureurs sont équipés de trackers, afin de connaître leur position, leur vitesse, le dénivelé, mais aussi la météo à un point donné. Ces data sont analysées en direct par le partenaire d'A.S.O Dimension Data, après avoir cheminé par des relais situés sur les motos, et sont publiées sur le Web.

C'est aussi pour améliorer l'expérience utilisateur que BeIN Sports s'est approprié les réseaux sociaux. Pour Florent Houzot, directeur de la rédaction, ceux-ci sont d'abord une offre "en complément du support télévision, pour valoriser celui-ci", en amont ou pendant un évènement. Par exemple, des clips des principales actions qui se sont déroulées pendant les matchs sont diffusés très rapidement après le direct sur Facebook ou Twitter, "en général en moins d'une minute". Idem pour les premières réactions d'après-match, généralement reprises par le journal L'Équipe, qui génère ainsi du trafic vers le site de BeIN.

Pour Vincent Bonnet, les réseaux sociaux servent d'abord à toucher des publics différents: "Par exemple sur Facebook nous visons plutôt les familles, en axant la ligne éditoriale sur la vie de l'équipe, les coulisses". A.S.O propose des contenus dédiés. Pour l'édition 2017 du Paris-Nice, des extraits bruts de 30 secondes ont été publiés. D'après Adrien de Cheveigné, ces contenus ont été les plus vus, ce de manière inédite. A.S.O s'emploie à développer d'autres technologies pour améliorer l'expérience du spectateur. Cela passe notamment par l'immersion, grâce aux Go Pro embarquées sur le Tour de France et le Dakar.

Côté objets connectés, le Stade Toulousain n'est pas en reste. Son stade Ernest Wallon, à Toulouse, est devenu en 2016 le premier stade connecté de rugby, avec Wifi renforcé et 4G. Depuis une appli dédiée, les spectateurs ont accès à un "match center", sorte de fil d'actualité, et peuvent commander boissons et produits dérivés, visionner les images du match sur leur smartphone ou revoir certaines actions grâce au service de vidéo Vogo... La composition des équipes est même donnée en exclu via cette appli, toujours dans l'optique de chouchouter le spectateur. Et pour améliorer son expérience, des projets de gamification sont à l'ordre du jour. Vincent Bonnet évoque des battles entre tribunes sur la base du bruit, ou la prise de paris.

 
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