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Solide, le groupe Figaro réalise 60% de ses revenus grâce au numérique

Publié par MARIE JULIETTE LEVIN le - mis à jour à
Solide, le groupe Figaro réalise 60% de ses revenus grâce au numérique

Le groupe a présenté ses résultats en 2023 lors d'une conférence de presse le 29 février dernier. A l'appui d'une stratégie de diversification, notamment en TV et de lourds investissements de 10 millions d'euros, le groupe de enregistre un C.A. en hausse de 6,5% en un an.

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Audiovisuel, régions, e-commerce, projets médias... le groupe Figaro fait feu de tout bois. « Le groupe est bien armé pour assumer ses ambitions de leader dans tous les métiers », a déclaré Marc Feuillée, DG du Figaro. Le groupe média s'est donné les moyens de ses ambitions avec de multiples projets qui se sont concrétisés en 2023 dont le lancement de la chaîne TNT Le Figaro TV et de Figaro Radio, l'acquisition de l'hebdomadaire Gala, l'ouverture de cinq bureaux à Bordeaux, Nantes, Marseille, Lyon et Nice, le déménagement du groupe et la refonte du système éditorial des rédactions. Le groupe Figaro aura ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 555 millions d'euros en 2023, soit 6,5 % de plus qu'en 2022 à périmètre constant (hors TV Magazine et Gala), pour un résultat opérationnel de 21 millions d'euros. Le numérique représente 60 % des revenus du groupe, qui comprend les titres du Figaro mais aussi Le Particulier, CCM Benchmark (L'Internaute, Journal des Femmes...), le pôle Voyages, Ticketac, Figaro Classifieds Les abonnements numériques totalisent 280 000 lecteurs, sur un total de 400 000.

Le Brand Content au beau fixe

Côté revenus publicitaires, la régie qui rassemble plus de 2000 clients dans son portefeuille, affiche des revenus en hausse de 5,5 % comparés à 2019, année de référence du marché. « Année de croissance, 2023 affiche de belles performances », a détaillé Aurore Domont, présidente de Media Figaro. Les versions papier du quotidien (35% de PDM -Kantar) et des magazines (18% PDM), enregistrent leur troisième année de croissance consécutive en revenus publicitaires (+ 2,5 %). En termes d'investissements par les annonceurs, « Madame Figaro est devenue leader de la presse féminine devant Elle avec 37,8% de PDM (Kantar) », s'est réjouie Aurore Domont. Quant au nouveau supplément Le Figaro TV Magazine, il enregistre 311 pages de publicité en 2023, « contre 324 pour Télé-Loisirs » du groupe Prisma Media, note la présidente de la régie. Les revenus publicitaires des sites du Figaro sont, eux, égaux à ceux de 2022. L'agence de contenus pour les marques 14H pèse 20 % des revenus de la régie publicitaire. Omnicanale, l'offre de brand content du groupe a vu son CA augmenter de 72% depuis 2019 et rassemble aujourd'hui 35 personnes (416 OPS en 2023 et 250 vidéos). Associée au digital, l'activité de 14H pèse 45% du CA de la régie. Enfin, le social est une autre priorité avec en 2023, une communauté rassemblant 30 millions de socionautes.

Le Figaro TV s'installe doucement

La chaîne Le Figaro TV, lancée en septembre dernier sur la TNT Île-de-France et les box des opérateurs télécoms, prend ses marques. Le Figaro TV a réuni en décembre une audience de 735 000 téléspectateurs selon Médiamétrie/ médiamat (+ 53 % en un mois), avec une durée d'écoute moyenne de quinze minutes par jour (1 point de PDA). « Il nous reste encore beaucoup à faire, mais nous sommes heureux de ces débuts. Le rythme est tenu, avec quatre heures de programmes inédits produits chaque jour en interne, et auxquels ont déjà participé 200 journalistes des rédactions. Nous allons aussi travailler avec les opérateurs télécoms pour obtenir une meilleure numérotation. Le Figaro TV est doté d'un budget annuel de 5 millions d'euros et le groupe espère atteindre l'équilibre d'ici à trois ans (dont 1,5 million d'euros en 2024) », précise Bertrand Gié, directeur du Pôle News du groupe.

Synergies avec Gala pour les JO

Autre axe de diversification, l'intégration de Gala, en novembre dernier, après sa mise en vente par Vivendi. « Les Fashion Weeks ou le Festival de Cannes sont nos terrains de jeu », a rappelé Matthias Gurtler, directeur de la rédaction de Gala. Trente-cinq journalistes seront présents en mai sur la Croisette pour concevoir chaque jour un magazine bilingue de 96 pages distribué dans les palaces. Après « Gala Croisette », ce dispositif sera répliqué durant les Jeux olympiques avec « Gala Paris ». « Quinze éditions, imprimées à 15 000 exemplaires, seront distribuées dans les hôtels, les restaurants, les fanzones... Ce magazine sera un "cityguide" pour les touristes », souligne le journaliste. Une nouvelle formule de l'hebdomadaire sera présentée le 21 mars (numéro spécial Luxe) et celle du site est attendue au deuxième semestre. Par ailleurs, les vidéos de Gala vont aussi être diffusées sur lefigaro.fr. Enfin, Mathias Gurtler a rappelé le succès de la marque sur les réseaux sociaux (grâce à une équipe de 10 producteurs de vidéos) « le compte Gala sur TikTok avec plus de 10 millions d'abonnés est le troisième compte média au monde ».

 
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