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Kellogg's veut devenir l'amie du petit-déjeuner

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Kellogg's veut devenir l'amie du petit-déjeuner

Depuis quelques années, Kellanova France (ex-Kellogg France) organise dans des épiceries du réseau Andes des ateliers autour du petit déjeuner. L'occasion, explique la marque, de rappeler l'importance de ce repas, que certains sautent principalement par manque d'appétit et d'autres de moyens.

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Selon l'Insee, entre 2 et 4 millions de personnes sont bénéficiaires de l'aide alimentaire en France. Fin 2021, la moitié des bénéficiaires faisaient appel aux acteurs de la solidarité depuis moins de deux ans. La crise sanitaire n'est pas l'unique raison de leur précarité mais a pu l'accélérer...

Selon une étude réalisée en 2023 par le cabinet Spark pour la compagnie américaine Kellogg's, près d'un tiers des Français expliquent être préoccupés par son budget alimentaire. Le chiffre a presque doublé depuis 2016 d'après les résultats, notamment car beaucoup constatent une réduction significative de ses revenus disponibles. Dans le détail, un quart des Français questionnés affirment avoir des difficultés à nourrir leur famille et un tiers des citoyens disent être contraints de changer leurs habitudes alimentaires en raison des difficultés en fin de mois.

Kellanova France (ex-Kellogg France), face à ce constat, déclare vouloir « lutter contre la précarité alimentaire », selon les mots d'Hélène Boyer, responsable partenariats et RSE de la société. Ainsi, son organisation vise à soutenir les 550 épiceries solidaires du réseau Andes (appartenant au groupe SOS). D'abord via une aide financière : 400 000 euros ont été versés depuis 2020. « Nous avons soutenu financièrement la création de 54 nouvelles épiceries, précise Hélène Boyer, c'est à peu près 10 % du réseau. » Ensuite, le groupe s'engage à donner un certain nombre de leurs produits, qui ne sont pas des invendus des points de vente. Concrètement, 47 tonnes de biens alimentaires ont été distribuées en 2023 aux épiceries du réseau Andes, mais aussi aux banques alimentaires ou à des Restos du coeur.


Des ateliers avec des repas « complets »

Or, la compagnie rassemblant les marques telles que Miel Pops ou Frosties ne veut pas s'arrêter là. Elle propose depuis quatre ans, dans les épiceries solidaires du réseau Andes, des ateliers nommés « petit-déjeuner pour tous ». Une opération qui existe également dans d'autres pays, comme en Grande-Bretagne depuis la fin des années quatre-vingt-dix, en Belgique ou encore en Espagne.

En 2022, 400 ateliers ont déjà été organisés dans une soixantaine d'établissements du Groupe SOS au cours desquels « une nutritionniste ou une cuisinière propose aux participants des repas complets, des recettes salées ou sucrées en fonction du goût et des habitudes des uns et des autres », indique Hélène Boyer.

Certaines épiceries distribuent également ce que Kellogg's appelle des « kits petit-déjeuner ». Aux familles venues remplir leur panier, certaines épiceries donnent, en plus, des mets pour le premier repas de la journée. Des céréales, mais aussi du pain, des fruits, des yaourts entre autres.


« L'importance du petit-déjeuner »

« L'idée est de montrer l'importance du petit-déjeuner », affirme Hélène Boyer. Les résultats de l'étude commandée par Kellogg Company ont montré que 15 % des mille personnes sondées (au début de l'année en France) ne se restauraient pas le matin. C'est plus qu'il y a quelques années. En 2016, la compagnie avait questionné une première fois des citoyens, et il en était resorti à l'époque que 9 % des interrogés sautaient le « petit-dèj' ». Six interrogés sur dix avancent un manque d'appétit à leur réveil, pour certains c'est aussi en raison des soucis financiers de la famille. Toujours est-il qu'un enfant sur cinq vient à l'école, selon Kellogg's, sans ayant mangé quelque chose. Et cela peut avoir des répercussions négatives, d'après la marque.

Le cabinet Spark a également questionné pour son étude 200 professeurs, et huit enseignants sur dix l'ont observé : au moins une fois par semaine, des jeunes s'installent en classe « en ayant faim ». Et ces gamins, pour la plupart, manquent de « concentration », remarquent le corps enseignant. C'est également pour y remédier que la marque dit organiser les événements dans les épiceries solidaires.

 
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