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Rationnel téméraire

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Frank Desvignes est issu des études marketing. Chez BNP Paribas, il exploite le canal Internet pour optimiser la relation clients. Hors du bureau, il préfère improviser sa vie...

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Il arbore un sourire désinvolte mais peine à trouver la bonne assise. Dans ce bureau qui n'est pas le sien, il prendra le temps qu'il faut pour trouver ses marques. Il gesticule, cherche un crayon à torturer, un cahier à barbouiller, une mèche de cheveux à arranger... bredouille un « je ne sais pas rester sans rien faire ». La glace est brisée. Il fait quoi au juste ? Ah, il en avait presque perdu son latin. Monsieur Desvignes, Frank Desvignes, « mais sans "c" avant le k », précise-t-il, est responsable du canal Internet. Non, il ne trouve pas que l'univers bancaire soit rédhibitoire. Décevant, Internet ? Il n'y a jamais songé, lui, internaute précoce classe 95 et fils de « cyberparents ». D'ailleurs, chez BNP Paribas, il optimise la présence de la banque auprès des particuliers. Sa mission ? Assurer la sacro-sainte satisfaction client. Autrement dit, Frank Desvignes fait dans le e-CRM. Ses réflexions à ce propos font... tendance : « C'est l'utilisateur qui doit être placé au coeur du dispositif, pas l'inverse. » Explication : « Il faut analyser les attentes du client en amont de tout projet. » Dans cette discipline, Frank Desvignes est une figure de proue. Pendant six ans, chez Planet Marketing (société d'études qu'il a revendue en 1999), il a scruté, analysé, observé de façon chirurgicale les comportements du consommateur, on et off line. Aujourd'hui, il se dit heureux d'avoir participé à l'écriture du marketing on line. Ici, boulevard des Italiens, il s'épanouit en partageant son expérience du recueil de données en ligne avec la BNP qui, dit-il, « a une vraie expertise sur Internet ». Son quotidien se déroule entre les analyses des besoins, et l'optimisation des services en ligne qui dérivent, tous, de la banque vers les clients, via une action de marketing transversal aux 500 sites de la galaxie Paribas. Somme toute, il aime toucher les gens. Aussi bien par ses campagnes d'e-marketing, que par les vibrations du violon qu'il pratique depuis l'âge de 4 ans. Mais, lorsqu'il sort des églises où il se produit régulièrement avec son groupe (Le Montaigne), il regagne les sous-sols de la rue de Trévise pour s'adonner au Kramwaga. Dans ce corps à corps belliqueux, il se met en danger pour « apprendre à (se) maîtriser ». Sans doute est-ce là une manière de rompre avec le contact calculé, les retours programmés, les bénéfices escomptés.

 
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Nathalie Carmeni

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