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"TF1 veut devenir un acteur majeur du streaming gratuit financé par la publicité", François Pellissier, DGA business et sport du groupe TF1

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'TF1 veut devenir un acteur majeur du streaming gratuit financé par la publicité',  François Pellissier, DGA business et sport du groupe TF1

Dans un contexte de plateformisation de l'offre et d'explosion de la vidéo, le groupe TF1 poursuit son offensive sur l'innovation et les contenus exclusifs en TV linéaire et sur le digital. Sans oublier les grands rendez-vous sportifs attendus en 2023, fédérateurs d'audience.

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Quels ont été les points forts de l'année 2022 ?

François Pellissier : Pour le groupe TF1, l'année publicitaire a été très satisfaisante, tout comme les résultats d'audience avec un renforcement de notre leadership sur les cibles commerciales : les Femmes Responsables Des Achats -50 ans (33,6% soit + 0,1 point VS 2021) et les individus de 25-49 ans (30,5% soit +0,3 point VS 2021). Nous avons enregistré un record historique lors de la finale France-Argentine de la Coupe du Monde de Football avec une audience moyenne de 24,1 millions de téléspectateurs et un pic à 29,4 millions lors des tirs au but. Le dernier record datait de 2006, ce n'est donc pas neutre pour le média TV dans son ensemble.

Quels sont vos projets en 2023 ?

F. P. : Les audiences du groupe se portent bien, avec notamment TF1 qui enregistre la plus forte progression de part d'audience sur cibles le mois dernier. Nous avons des programmes de qualité très plébiscités du grand public sur le divertissement, l'info, le sport, la fiction, le cinéma... tels que The Voice, Koh-Lanta, HPI, Star Academy et l'adaptation du jeu à succès The Wheel, présenté par Arthur. De grands rendez-vous sportifs sont également attendus cette année en football avec la finale de la Ligue des champions et une grosse séance de rugby cet été et avec la Coupe du Monde qui se déroule en France. Avec de gros succès d'audience, en linéaire et sur le digital, TF1 est un facteur de lien social.

Que recouvre votre nouvelle baseline « Inventons ensemble la publicité demain » ?

F. P. : Loisir préféré des Français, la vidéo a gagné la bataille de l'attention. Selon Médiamétrie, les Français consomment 4h48 de vidéos par jour, dont 80% sur la TV. La TV linéaire reste extrêmement performante avec un ROI de 5,60 € pour 1 € investi, selon nos études, mais le groupe se positionne également sur la data avec des offres alternatives à la puissance de la TV, et notamment les options de ciblage offertes par la TV segmentée. Nous suivons également avec attention l'évolution des modes de consommation, de plus en plus multi-écrans et délinéarisée. Dans cet écosystème en pleine mutation, la publicité vit aujourd'hui sa plus grande révolution. Chaque jour, elle devient plus personnalisée, plus engageante et plus performante. Face au boom de la vidéo à la demande, nous souhaitons devenir un acteur majeur en France du streaming gratuit financé par la publicité.

Quelles sont les principales étapes de votre stratégie sur la transition écologique de la filière ?

F. P. : La RSE est un sujet que l'on traite depuis presque 20 ans dans le groupe TF1 avec une mobilisation très forte des équipes pour évangéliser le marché. La régie a pris beaucoup d'initiatives pour accompagner la transition écologique de la filière. Nous avons lancé début 2022 une feuille de route Climat & Publicité pour structurer notre démarche. Nous avons cocréé avec Youmatter la Fresque de la Publicité, un atelier ludique autour de l'impact environnemental du secteur publicitaire, déjà dispensé à plus de 700 professionnels. Nous avons mis en place l'offre EcoRespons'AD, en partenariat avec l'Ademe, permettant aux annonceurs de valoriser leurs produits ou services plus respectueux de l'environnement au sein d'écrans publicitaires dédiés. TF1 a également lancé un fonds à vocation environnemental, Ecofunding. La transformation agit puisque 28 % des films publicitaires diffusés sur nos antennes comprennent au moins un critère RSE en ce début d'année, soit une progression de 15 points en 2 ans.

Quelles sont les dernières offres et innovations de la régie ?

F. P. : Le groupe accélère fortement sur la data et le retail media. Nous avons noué des partenariats avec Infinity Advertising (Intermarché et Casino), La Redoute, Rakuten et plus récemment avec Retailink by Fnac-Darty dont les datas sont disponibles via les inventaires de MyTF1 (26 millions de visiteurs uniques et plus d'un milliard d'heures de visionnage cumulées) et sur la TV segmentée. Plus largement, au regard de l'évolution du marché, nos projets portent sur l'enrichissement de notre offre à destination des annonceurs, que cela soit en termes d'efficacité via nos capacités de ciblage de campagnes, d'émergence grâce à notre gamme « Creative screens » de formats interactifs et engageants, ou encore d'accessibilité et simplification de l'achat média via notre plateforme La Box ou le développement du programmatique.

« TF1 est un facteur de lien social avec de gros succès d'audience, en linéaire et sur le digital »

Au sein de l'écosystème « Total Vidéo » défendu par la régie depuis 5 ans, quelles sont les avancées sur une mesure commune à tous les acteurs du marché ?

F. P. : En termes de mesure d'audience de la TV, déjà très robuste, des avancées majeures sont attendues en 2024 avec le déploiement d'une mesure dite cross média dédupliquée au 1er semestre 2024, en collaboration avec Médiamétrie et les régies publicitaires. Cela permettra de dédupliquer la couverture d'une campagne diffusée en linéaire ou en replay, et jusqu'aux écrans digitaux, avec comme objectif de simplifier l'achat média et de comparer les inventaires sur la base d'indicateurs communs. Un annonceur pourra avoir une vision holistique de sa campagne vidéo quel que soit le support de diffusion. C'est une demande très forte des annonceurs dans un marché qui se globalise. Nous attendons de ce fait des acteurs du digital qu'ils se mettent au niveau d'exigence du marché. Ainsi, les nouveaux entrants (Netflix et Disney) devraient se soumettre aux mêmes règles que les acteurs de la télévision.

Quels dispositifs mettez-vous en place pour les annonceurs en vue de la Coupe du Monde de Rugby 2023 ?

F. P. : Tout est réuni pour que cette Coupe du monde soit un événement exceptionnel ! L'équipe de France se positionne parmi les favorites et nous proposons les meilleures rencontres de la compétition en prime time sur TF1. Nous ressentons déjà l'engouement du marché publicitaire. Les offres de parrainage ont été vendues en seulement 48H. De nombreux annonceurs pourront s'associer à ce rendez-vous sportif majeur des spots allant de 48 000 € à 350 000 €. Le sport représente aussi pour nous un formidable terrain pour expérimenter de nouvelles mécaniques commerciales. Pour exemple, nous lançons le « Golden Auction Spot », un spot proposé aux enchères. Ceci s'inscrit dans une logique de premiumisation de notre offre, avec une commercialisation plus événementielle.

 
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