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2006 en quatre tendances

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L'année 2005 n'aura pas brillé par ses événements heureux. Que faut-il attendre de 2006 ? Dans son dernier Cahier de Tendance, Deepblue réalise, avec tous les experts du groupe Aegis Media France, un zoom sur l'année à venir.

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Précarisation, peur de la déshumanisation du monde, catastrophes naturelles à répétition… En 2005, l'homme a pris conscience de sa vulnérabilité. L'extinction des espèces l'amène à se poser la question de sa propre disparition. Face à ces bouleversements majeurs, Deepblue a identifié quatre types de réponses : “les balises, les crampes, le divertissement et les univers pilotes”. Pour commencer, les “balises” constituent des repères. “Perdu dans un milieu instable, l'individu tente de trouver des repères, pour se situer et s'orienter. Il recherche dans ses origines une valeur positive à attribuer à la mutation. Il habille son environnement d'une signalétique rassurante. L'essentiel est de trouver des signes qui donnent un sens et permettent de ne plus se sentir perdu. Tout doit être visible et compréhensible instantanément.” A l'instar de Promovacances qui appuie sa campagne de communication sur le symbole des codes barres. C'est aussi la tendance du moi d'abord?: Gap clame “Ma musique, mon jean”.

“Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens”

L'individu se raccroche à des guides?: psy, coachs, stars, grands hommes du passé… Reprenant le proverbe africain “Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens”, il se replonge dans son arbre généalogique, regarde Les rois maudits ou Homo Sapiens. D'autres encore préfèrent laisser une trace?: le projet “Where is George” piste le trajet d'un billet de 1 dollar grâce à la participation de personnes du monde entier. Quant à la posture des “crampes”, il s'agit pour Deepblue, “de transformer les balises en dogmes et en structures figées. L'individu se crispe sur son système de valeur et veut tout contrôler. Il met en place des systèmes de protection et de filtrage de son environnement. Il s'arc-boute sur des réactions de survie instinctives et agressives qui peuvent aller jusqu'à l'exclusion de toute forme d'altérité.” D'autres s'évadent de la réalité par le “divertissement”. Les sens sont alors mis à l'honneur. Absolut proclame dans sa publicité “Surprise your sense” et des restaurants proposent de manger dans le noir. La magie est également plébiscitée : Nutella réalise nos rêves d'enfants et le cinéma fait voyager le spectateur dans des mondes imaginaires, à l'instar du Monde de Narnia. Quant à Honda, sa publicité pour son moteur diesel “The Power of Dreams” a remporté de nombreux prix. Les frontières entre le réel et le virtuel se brouillent, les accros aux jeux vidéo sont attirés dans un monde parallèle. Dernière posture possible : les “univers pilotes”, qui consistent à “développer des solutions alternatives porteuses d'espoir”. Haro “au culte de l'urgence et de l'hyperconsommation”. C'est l'occasion de retrouver le goût des autres et de soi. Les femmes assument leur corps dans la campagne Dove. “L'individu et le collectif se réconcilient”, selon Deepblue. Place également “ aux utopies à taille humaine”, comme l'achat équitable avec Veja… L'homme veut se réconcilier avec la nature, le succès de Natura Brasil en étant une preuve flagrante. Comme le dit Deepblue, “Internet est le média central de ce mouvement. Sur la Toile, les notions de “bien commun” et d'optimisme sont prédominantes. Avec l'envie de réinvestir le monde futur, les univers pilotes invitent à sortir du catastrophisme et prônent la réconciliation entre l'homme et la nature.” A bon entendeur…

 
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Aurélie Charpentier

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