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Le Semo se démocratise

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Plus que jamais, la quatorzième édition du rendez-vous annuel des professionnels des études, prévue les 3 et 4 novembre prochains à Paris, se veut un lieu de rencontres professionnelles et de prises de décisions.

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Le Semo 2010 attend de 5 000 visiteurs.

Le Semo 2010 attend de 5 000 visiteurs.

«Demain dépend d'aujourd'hui»: la quatorzième édition du Salon des études marketing média et opinion (Semo) qui se tient à Paris les 3 et 4 novembre, place d'emblée le monde des études dans la prospective active. Comment toucher l'unicité du consommateur? Anticiper les mutations? Piloter la meilleure stratégie? Ou encore mieux décider pour demain. Autant de questions auxquelles tenteront de répondre pendant ces deux jours les professionnels.

Rendez-vous de plus en plus incontournable des instituts d'études, des décideurs marketing, médias et études en entreprises, le Semo a la particularité, comme le rappelle son organisateur Tarsus France, de réunir tous les partenaires (la quasi-totalité depuis la création du salon) et de ne pas avoir de concurrence directe sur le marché français. Partenaire d'Esomar, le Semo entend d'ailleurs s'ouvrir aux exposants étrangers (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Allemagne) dès 2011.

Les partenaires institutionnels du Semo regroupent l'interprofession du marketing: Adetem, UDA, Syntec Etudes Marketing & Opinion, Irep, CESP... mais aussi des nouveaux venus, comme la MMA (Mobile marketing association France) et le CMIT (Club des directeurs marketing et communication des TIC). E-marketing.fr, Marketing Magazine et La Lettre des études font partie des partenaires médias.

Le Semo, cru 2010, espère entre 5 000 et 5 500 visiteurs qualifiés, avec 115 exposants. Il comprend 87 conférences et ateliers, dont six conférences plénières au lieu de quatre, (pour couvrir toutes les problématiques d'actualité), le contenu étant coordonné chez Tarsus par Isabelle Payet, avec un comité d'experts.

Parmi les nouveautés 2010: le Village des études, créé pour permettre à de jeunes et petites structures d'exposer à moindre coût. Autre formule: l'espace Agora, qui offre aux entreprises des créneaux de prise de parole de 20 minutes pour présenter leurs innovations et leur savoir-faire de façon conviviale, ainsi que l'Espace de décision. Par ailleurs, le Semo accroît son partenariat avec Viadeo grâce à un hub ouvert depuis début septembre.

Enfin, le Guide marketing études (250 sociétés référencées) sera remis à chaque visiteur, 2500 exemplaires étant adressés nominativement aux directeurs et responsables études. Enfin, tout salon mérite des prix. Deux événements ponctuent l'édition 2010 du Semo: la troisième édition des Grands prix des études marketing, réalisée en partenariat avec Marketing Magazine, et la quatrième édition des Trophées Syntec des études. De quoi encourager les talents des études d'aujourd'hui et de demain.

Six conférences plénières

- Les études marketing sont-elles vraiment un facteur de prise de décision? La crise du marketing est aussi une crise de confiance dans les points de repères traditionnels pour analyser et anticiper les changements.


- Quand l'étude devient aide à la création: les nouvelles façons de capter la réalité des consommateurs.
A l'heure du Web 2.0, pourquoi faire remplir des questionnaires fastidieux ou mener des entretiens contraignants? Comment aller plus loin et stimuler le potentiel contributif des consommateurs?


- Quand les innovations rencontrent leur marché. Signaux faibles, tendances lourdes: comment les détecter? Quel est le bon timing pour investir? L'histoire des marques recèle d'entreprises célèbres qui se sont vu écarter de leur marché, n'ayant pas su investir au bon moment dans des évolutions majeures.


- Des études avec toujours plus de valeur ajoutée, de moins en moins de temps et de moins en moins de budget: équation impossible ou nouvelle façon de procéder? Quelles organisations, quelles nouvelles approches pour mieux dépenser les ressources disponibles tout en développant la valeur et le ROI des études?


- Les marchés sont des conversations... Mais jusqu'où a-t-on le droit de les écouter? A-t-on le droit d'utiliser l'information nominative et quels en sont les risques?


- La mesure d'audience arrive-t-elle à suivre la mutation des médias? Avant, on mesurait les publics d'un média. Maintenant, on mesure les médias d'un public! Véritable monnaie d'échange pour l'industrie des médias, celle-ci vit une de ses plus profondes mutations à l'image du paysage média.

Le Semo s'est ouvert à d'autres profils de visiteurs.

Le Semo s'est ouvert à d'autres profils de visiteurs.

3 questions à Bruno Fillon, directeur de Pôle chez Tarsus France: « Semo pour les nuls! »

MM: Certains disent que le Semo est un salon «de prestataires». Que leur répondez-vous?
Bruno Fillon: Ils oublient que la majorité des exposants sont des instituts d'études comme MV2, LH2, Symphony IRI, Harris Interactive, Repères, TNS Direct, Strategir, Audirep, WSA, Equal... Certes, les leaders sont absents, mais ils devraient revenir... Si l'on regarde le classement des 100 premiers instituts d'études (NDLR: publié dans le numéro 140 de Marketing Magazine), nous n'avons absolument pas à rougir!


Vous avez élargi la cible du Semo. Pourquoi?
Nous avons travaillé en premier lieu la cible. Le Semo était jusqu'ici très orienté responsables études (plus de 20 % des visiteurs par fonction, contre 12 % pour les responsables marketing). Or, aujourd'hui, certaines entreprises, avec la crise, ont supprimé le poste de responsables études, voire celui de directeur marketing et communication pour les plus petites. De plus, même si le Semo est toujours sur-représenté en secteurs par la grande consommation, il attire de plus en plus de visiteurs différents, venant de l'environnement, de la santé, des collectivités locales... Il fallait que le salon suive cette évolution. Nous avons donc ciblé un nouveau profil de visiteurs. Nous avons créé des ateliers et des conférences intéressant ces nouveaux acteurs. Il ne faut pas que le Semo soit un salon trop élitiste. Il doit toucher tous les sujets, tous les supports.


Quels sont les autres défis?
Nous avons revisité les fondamentaux du salon, à savoir les cibles. Autre défi: le visitorat est pris par le temps. Il ne faut pas que les visiteurs des PME, notamment, perdent leur temps: nous avons donc monté un espace d'information avec Ubi France, qui permet à ceux qui le veulent de consulter des experts à l'export. Autre changement: le Semo était auparavant trop consensuel, pas assez critique envers la profession. C'était un peu un copié collé d'une année sur l'autre. Notre propos n'est pas de dire «tout va bien dans le meilleur des mondes», mais d'aborder toutes les questions de la profession. Ainsi, pour chaque conférence et atelier, nous voulons des témoignages de la part de clients des intervenants. Jusqu'ici l'objectif était l'image, aujourd'hui, c'est le ROI. Les entreprises ont besoin d'outils. C'est la raison pour laquelle nous avons mis au point l'Espace de la décision mais aussi 'Agora et le Village des études. Chez Tarsus, le Semo mobilise une équipe de huit personnes qui travaillent d'arrache-pied.

 
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CATHERINE HEURTEBISE

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