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L'influence du prospectus publicitaire sur l'environnement

Publié par La rédaction le

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Tous les Français reçoivent des catalogues et prospectus dans leur boîte aux lettres. Selon une enquête de TNS Sofres réalisée pour Mediapost (2008), 87 % de nos compatriotes déclarent lire régulièrement ces documents, dès lors qu'ils concernent leurs centres d'intérêt. Par ailleurs, près de neuf Français sur dix se déclarent soucieux de l'impact écologique de ces catalogues et prospectus.

Certes, l'utilisation du papier n'est pas neutre pour l'environnement, mais contrairement aux idées reçues, cette pratique ne détruit pas les forêts. Laurent de Gaulle, président de Culture papier, explique que « sa fabrication, son exploitation et sa consommation peuvent se faire dans un respect total de l'environnement ». En 2006, l'Ademe félicitait d'ailleurs les filières du papier et de l'imprimé pour les investissements qu'elles avaient mobilisés afin de mettre au point des procédés industriels moins polluants. En 20 ans, ces améliorations ont permis de réduire de 80 % les rejets de substances nocives dans l'eau. Force est pourtant de reconnaître que les 40 kilos de prospectus et catalogues reçus par foyer chaque année constituent une part non négligeable de l'ensemble des déchets ménagers. L'analyse du cycle de vie du prospectus - grâce à une méthode d'évaluation environnementale permettant de quantifier l'impact d'un produit depuis l'extraction des matières premières qui le composent jusqu'à son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d'utilisation - le confirme. En effet, la publicité papier termine inévitablement à la poubelle ; ce qui représente un million de tonnes et une facture de près de 110 millions d'euros par an pour la collectivité. C'est pourquoi, depuis décembre 2006, une loi contraint les émetteurs de publicité papier à participer financièrement au retraitement de ces déchets. Par l'intermédiaire d'EcoFolio, les éditeurs concernés soutiennent en partie les collectivités locales dans cette démarche.

Aujourd'hui, les distributeurs réduisent le poids, la taille et la pagination de leurs prospectus. Cette démarche permet de limiter sensiblement leur impact sur l'environnement, mais aussi de réaliser des économies significatives. Réjouissons-nous qu'une fois de plus, écologie rime avec économie, ce qui incite fortement les annonceurs à faire évoluer leurs supports de communication.

Michel-Edouard Leclerc, patron des centres E. Leclerc a récemment annoncé que son groupe substituerait progressivement sa publicité papier à une communication dématérialisée. Pourtant, il ne suffit pas de changer de support pour que cette pratique devienne responsable. Le choix du Web n'est pas écologique en soi. En effet, l'envoi massif de publicités sur Internet peut avoir une empreinte environnementale aussi désastreuse que celle de la diffusion de supports papier. Néanmoins, cette technique présente un certain intérêt. Contrairement à la boîte aux lettres, Internet permet à l'annonceur de cibler les attentes de chaque consommateur. Cela évite ainsi la production de prospectus qui finissent à la poubelle sans même avoir été lus par leurs destinataires. Quel que soit le support adopté par la publicité, seule une diffusion rationnelle et ciblée permettra de réduire son impact sur l'environnement. De ce point de vue, les nouvelles technologies se révèlent intéressantes.

ROMAIN SARELS est le cofondateur de Développement Durable Multimédia. Créée en 2007, cette société, située dans la région Nord-Pas-de-Calais, compte aujourd'hui neuf salariés. Son service Pubéco propose aux distributeurs de réaliser des opérations de marketing direct via Internet. Deux millions de visiteurs viennent ainsi chaque mois consulter les promos et catalogues diffusés sur Internet par les 350 enseignes référencées.

 
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