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Du MD à la pub, et retour

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Formé aux techniques du marketing direct, Nicolas Ahond, chef de fabrication chez Prod's (Euro RSCG), a travaillé en bureau de fabrication, agence de MD, puis agence de publicité. Verdict de ce spécialiste qui a produit tous les médias : vive le marketing direct !

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Longtemps, le hors-médias fut méprisé par les publicitaires. Promotion des ventes et marketing direct n'étaient pas assez glamour, comparés à la publicité dite "d'image". Mais il est un secteur pour lequel travailler dans le marketing direct n'est pas dévalorisant, bien au contraire : le service fabrication des agences de marketing relationnel. En effet, chefs de fabrication (ou "chefs de fab" en jargon) et responsables de production sont unanimes : exercer ses talents en agence de marketing direct est beaucoup plus intéressant qu'en publicité. Les tâches sont plus variées, il faut trouver des astuces, se tenir au courant des nouveaux matériaux, des nouvelles techniques. Le parcours de Nicolas Ahond, chef de fabrication chez Prod's, la structure de production du groupe Euro RSCG, est conforme à ce constat. A 35 ans, il a exercé ses talents dans plusieurs types d'agences. Titulaire d'un BTS communication et actions publicitaires, il débute dans un bureau de photogravure appartenant au groupe Publicis, puis rejoint Productions 32 (aujourd'hui Gutenberg On-line, groupe DDB), la cellule fabrication de DDB, dans laquelle il reste huit ans et se forme au métier de la production en marketing direct. Après un bref passage chez McCann Communications, où il travaille huit mois à la création avortée d'une structure externe de fabrication, Nicolas Ahond rejoint Draft. Pendant plus de deux ans, il est en charge de la production du hors-médias pour Fiat Automobiles. Depuis un an et demi, il occupe le poste de chef de fabrication chez Prod's. Cette structure s'occupe de l'exécution, de la gravure prépresse, de l'affichage et de l'édition publicitaire pour plusieurs entités du groupe Euro RSCG ou directement pour des clients.

Un poste plus valorisant


Privé de marketing direct depuis deux ans, Nicolas commence à se sentir un peu frustré : « En marketing direct, tu suis le produit de A à Z, dès sa conception par les créatifs. Chez Draft, par exemple, nous étions conviés au brief créatif. Ce qui me plaît, c'est la variété des tâches. C'est un vrai puzzle : il faut prendre en compte le poids, les formats, les papiers particuliers. » La fonction d'acheteur fait également partie intégrante de l'intérêt du poste. « J'achetais systématiquement le papier, et j'avais un rôle de prescripteur vis-à-vis des créatifs. Lorsque je travaillais pour Fiat, je me souviens avoir découvert un papier métallique chez un fournisseur. Justement, le créatif voulait une couleur argent en cinquième couleur. Je lui ai naturellement proposé ce papier », évoque Nicolas Ahond. Problème : vu son prix, ce papier spécial n'entrait pas dans le budget de l'opération. Nicolas a résolu la difficulté en réduisant le format du mailing et donc son coût. Mais la multiplicité des fonctions n'entraîne-t-elle pas une plus grande responsabilité et donc plus de stress ? « Non », répond Nicolas Ahond, pour qui la fonction de chef de fabrication en marketing direct est plus « valorisante » qu'en publicité. D'ailleurs, il réfléchit en ce moment à un retour à ses premières amours professionnelles. Après avoir goûté à la publicité, Nicolas envisage de retourner vers le marketing relationnel. En agence, ou, pourquoi pas, chez l'annonceur. « J'ai travaillé pratiquement sur tous les produits : packaging, prospectus, rapports annuels, etc. Le secteur le plus digne d'intérêt, c'est le marketing direct », conclut-il.

 
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Patrick Cappelli

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