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Amazon va ouvrir son premier magasin à New-York

Publié par Philippe Crouzillacq le | Mis à jour le

Selon le Wall Street Journal, le géant de l'e-commerce s'apprêterait à ouvrir son premier magasin physique, à Manhattan, à deux pas de l'Empire State Building, juste avant les fêtes de fin d'année.

20 ans après sa création, Amazon, le géant du commerce en ligne, va-t-il enfin aller à la rencontre de ses clients?

Certes, le groupe Internet fondé par Jeff Bezos, avait déjà songé à l'ouverture d'un magasin physique sur ses terres de Seattle, mais l'initiative n'était pas allée à son terme. Dans un autre registre le Kindle avait été un temps distribué dans des centres commerciaux de la région de San Francisco ainsi que chez Wal-Mart et Target, avant que ces derniers ne décident de retirer le "device" de leurs rayons respectifs.

Cette fois-ci, selon une information parue dans le Wall Street Journal (WSJ), Amazon souhaiterait frapper fort en s'installant, pour la période de fêtes de fin d'année, sur l'une des artères les plus emblématiques du capitalisme américain, la 34ème rue à New York. Soit à deux pas de l'Empire State Building et à quelques encablures de Macy's, le grand magasin qui accueille chaque année plus de 20 millions de visiteurs.

Aux États-Unis, la "shopping season" va du Black Friday (au lendemain du repas de Thanksgiving, le dernier jeudi de novembre) aux fêtes de Noël. D'après le WSJ, ce "magasin" Amazon serait en fait un mini-entrepôt, à l'inventaire limité, équipé pour effectuer des livraisons le jour-même sur New York. Un espace où il serait possible de venir récupérer les articles que l'on a acheté en ligne, de les retourner ou de les échanger.

Implantation physique et/ou magasin éphémère?

Les observateurs les plus enthousiastes prédisent déjà que ledit magasin servira par la suite à distribuer des Kindle, des Fire (le smartphone d'Amazon), ou des Fire TV. Pour Frank Rosenthal, expert en marketing du commerce, il pourrait tout aussi bien s'agir d'un magasin éphémère sur la fin de l'année, car il faut se rappeler que l'an passé, Amazon avait connu d'importantes difficultés de livraison dans les délais sur cette période. Une implantation sur la 34ème rue à Manhattan serait, a minima, la garantie que ce type de bug ne se reproduise pas.

Mais si l'opération était concluante, il ne serait plus impossible d'imaginer qu'une telle politique d'implantation physique continue dans un futur proche, dans d'autres grandes métropoles américaines. Encore faut-il se rappeler qu'Amazon est une entreprise qui fonctionne avec des marges très faibles et qui, pendant 20 ans, s'est évertuée à faire l'impasse sur le commerce physique et les coûts qui l'accompagne, à savoir les loyers, les salaires des employés et les inventaires réguliers de stocks.

En France, la Fnac propose déjà le retrait des achats effectués sur Internet, en 1 heure en magasin, selon disponibilité. Et du côté des "pure players" du e-commerce, on notera les deux magasins ouverts, il y a deux ans, par la filiale du Groupe Casino, CDiscount, dans la région de Bordeaux et rue du Bac à Paris, sans pour autant que cela ait depuis provoqué une stratégie intensive de déploiement d'enseignes physiques sur le territoire.

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