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Salon de l'agriculture : que vont faire les marques ?

Publié par AMELLE NEBIA le | Mis à jour le

Upac, un percheron de 4 ans, est l'une des icônes du SIA cette année

La plus grande ferme de France ouvre sur fond de grands questionnements sur la traçabilité et la qualité des produits que nous ingérons. Comment les marques, présentes Porte de Versailles, communiqueront pendant cet évènement très populaire dans l'hexagone ?

La 50ème édition du Salon de l'agriculture permettra t-elle de rassurer les consommateurs sur la qualité des produits qu'ils achètent et qu'ils ingèrent ? La "tromperie " sur les ingrédients utilisés par l'industrie agroalimentaire occupera-t-elle les débats ? Les pouvoirs publics, au delà des effets d'annonces, prendront-ils des décisions sur un étiquetage plus lisible et transparent ? Durant deux semaines 700 000 visiteurs se presseront dans les allées d'un salon très politique. Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture organisera une soirée Pot-au-Feu qu'il veut " rassurante et conviviale ".

Comment les marques, présentes en nombre au salon, communiqueront-elles pour rassurer et tenter de prouver qu'elles font (parfois) de bonnes choses pour leurs clients ? L'opinion, déjà très critique sur les ficelles du marketing, risque de bouder les messages rassurants quelles construisent à dessein pour cet événement populaire. Une vitrine du monde agricole qui, cette année, fera la part belle aux produits Made in France. Mais la lecture sur la provenance des produits agricoles (dans leur ensemble) est brouillée ... Un consommateur trompé est un client presque perdu.

" On nous prend pour des jambons ! "

La crise de confiance est durable pour les consommateurs français qui ont d'ores et déjà réduit leurs achats de produits transformés (La chute des ventes est de - 45% en une semaine selon Nielsen (Lire notre article) ). Dans un sondage en ligne " L'agriculture : les dessous d'un business " le site radins.com, a recueilli près de 9 000 réponses qui disent très clairement que les consommateurs sont contre (à 96%) la réintroduction des farines animales dans l'alimentation dans l'élevage (sondage lancé le 15 février dernier). Pour Valérie Dewerte la rédactrice en chef du site radins.com "du producteur au consommateur, on compte généralement deux intermédiaires : l'industriel et le distributeur. Malgré toutes les crises qui secoue le monde agricole, les agriculteurs persévèrent et assument la production nécessaire pour nourrie la population. Et pourtant les agriculteurs sont toujours les perdants dans ce circuit de consommation. Les distributeurs sont les plus heureux : peu importe la situation."

La stratégie de la preuve

Pour Sophie Gay, directrice de l'agence Nomen (conseil en stratégies de naming ) "cette année, le salon de l'agriculture est Le lieu pour mener une stratégie de re-séduction auprès des consommateurs. Les marques doivent livrer un exercice de style en menant une politique par la preuve. La preuve qu'elle sont des marques employeurs et qu'elles sont capables d'innover." (Lire ici sa Tribune Libre "Le SIA entre défiance et réassurance")

Pourtant prouver "qu'on est bon et beau à l'intérieur " est une stratégie que les marques agroalimentaires mènent depuis de nombreuses années. Mais les engagements sont restés pour beaucoup "incantatoires " et le consommateur est entré dans l'ère du soupçon d'une manière durable. "La communication des marques agroalimentaires va entrer dans une période de transparence accrue dans les deux prochaines années. Les engagements ne suffisent plus ... seule la preuve va compter " poursuit Sophie Gay "certaines marques ont fait des efforts très importants en matière de sourcing alimentaire en particulier et de RSE en général, mais le consommateur ne perçoit pas les efforts que les marques font en ce sens." C'est le résultat d'une étude que Nomen va rendre public dans les prochains jours.

Lire ce que nous avions vu lors de l'édition 2012 du SIA

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