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Gourmet et gourmandise : la “french touch”

Publié par Catherine Heurtebise le

Résultats d'un focus à partir de l'étude cross media SIMM-TGI de Kantar Media sur quatre pays européens: la cuisine reste ce qui s'internationalise le moins !

Kantar Media a présenté la dernière édition de SIMM-TGI, la plus importante étude comportementale et plurimedia (*) désormais disponible au niveau européen au travers de trois thèmatiques: l'explosion du e-tourisme, le sport business et les pratiques alimentaires comparés dans quatre pays (France, Espagne, Grande-Bretagne et Allemagne).

Sur cette dernière thématique, comme l'ont commenté Muriel Raffatin et Stéphanie Germain, responsables SIMM-TGI, «la vision du consommateur sur “le bon produit” est différente d'un pays à l'autre». En effet, si la majorité des consommateurs (60%) déclarent adorer cuisiner, les pratiques alimentaires, très liées à l'environnement socioculturel, restent certainement un des domaines où les différences européennes s'expriment le plus. Seuls les Français se considèrent comme des gourmets (61%) contre 31% des Allemands et 17% des Espagnols. Les Anglais sont les plus en retrait sur cette notion (9%). Cela peut s’expliquer par le fait qu’ils sont beaucoup plus dans une gourmandise culpabilisée qu’assumée. (“J'aime me faire plaisir en mangeant des aliments qui ne sont pas bons pour moi.”)

Une organisation des repas et une diététique différentes selon les pays
Les Français et les Espagnols s’accordent sur le fait qu'il y a un temps défini pour les repas et que ces derniers structurent les journées, au contraire des Anglais qui multiplient les prises alimentaires au quotidien et mangent souvent entre les repas.
Les Français se focalisent essentiellement sur l’origine des produits et utilisent tous les moyens désormais offerts par l’industrie alimentaire pour surveiller les produits qu’ils consomment (“Je vérifie la provenance de mes achats”, “J'achète de la viande provenant d'animaux élevés en liberté quand je le peux”, “Jamais je n'achèterai de nourriture qui a été génétiquement modifiée”).
Les Espagnols rejoignent les Français dans cette vision du “bon produit”, même si les écarts sont moins marqués. Les Allemands et les Anglais ont une démarche plus scientifique et se concentrent essentiellement sur l’étiquette (“Je vérifie toujours les apports nutritifs de la nourriture que j'achète”).

Enfin, chaque pays adopte une stratégie différente pour garder la forme. La France se concentre sur l’association des aliments (manger 5 fruits et légumes par jour, privilégier des plats légers, éviter le gras et le sucre, etc.). Les Espagnols prêtent également attention à la composition des menus et jouent de temps en temps l’effet compensatoire en sautant un repas. Les Anglais et les Allemands ont une démarche assez différente et privilégient la composition des aliments. Ils recherchent beaucoup plus de produits allégés et n’hésitent pas à sauter des repas.

(*) Un échantillon de 12.500 individus représentatifs des 50 millions de personnes de 15 ans et plus, vivant en France. Une étude annuelle (avec un terrain en deux vagues), auto-administrée par voie postale, un unique répondant, 4 versions de questionnaires. Un champ d’enquête très vaste couvrant 25 secteurs de consommation et l’ensemble des médias: plus de 800 marchés étudiés en termes de consommation et d’achats, plus de 7.000 marques et enseignes référencées, 500 marques médias et plus de 800 phrases d’attitudes et d’opinions pour un éclairage qualitatif.

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