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Publié par Mégane Gensous le

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Du big data à la smart data, il n'y a qu'une app ?

Quand une image vaut mille mots, une data visualisation vaut cent images.

Les contours de la data étant par essence insaisissables, la data visualisation repose sur la capacité à donner une traduction visuelle aux données. " Quand une image vaut mille mots, une data visualisation vaut cent images ", estime Fabrice Starzinskas. L'infographie fut un temps le support emblématique, si ce n'est privilégié, de la data visualisation, avant d'être aujourd'hui décriée par les spécialistes. Pour Guillaume Bourdon, l'ère de l'infographie est représentative de la première génération de la data visualisation, est donc révolue. En cause notamment, la forme de ce support qui a tendance à prendre le pas sur le fond. " La data visualisation est devenue de plus en plus complexe en matière d'esthétique, sans pour autant améliorer la compréhension des informations ", selon le directeur de création de Bright. Faisant ainsi fi des règles énoncées par Edward Tufte, surnommé le "Léonard de Vinci des données", dans son ouvrage " The Visual Display of Quantitative " (1983) comme le data-ink ratio, à savoir la proportion d' "encre" utilisée pour représenter une donnée rapportée à la quantité totale d' "encre" utilisée dans le document. "L'infographie est lue en 30 secondes mais créée en plusieurs heures", résume ainsi Fabrice Starzinskas. Au nom d'une volonté ludique, la data visualisation se rend parfois coupable d'érosion de la réalité, en utilisant des systèmes de représentation qui s'affranchissent des proportions et des échelles. " La data visualisation est son propre ennemi ", regrette le spécialiste de l'art numérique.

"Un livrable intelligent, intuitif, évolutif, personnalisé, sécurisé, peu coûteux et simple d'utilisation" ; la définition plus qu'élogieuse faite par Guillaume Bourdon est celle de la smart app, qui prend la forme par exemple d'une application mobile de banque ou d'un logiciel de prédiction des ventes. Un support de la data visualisation combinant à la fois la représentation visuelle et le background data, et qui répond avant tout à l'impératif d'instantanéité induit par le big data. "A partir du moment où les données changent constamment, la data visualisation doit devenir interactive avec toujours un volet visuel mais surtout une machinerie en arrière-plan qui traduit l'information en temps réel", indique Guillaume Bourdon. La smart app a également pour avantage de s'intégrer dans n'importe quel environnement de travail, permettant ainsi à n'importe qui de pratiquer la data visualisation, quelles que soient ses compétences en data science ou en informatique. Chez Microsoft, le SaaS Power BI (pour Business Intelligence) se connecte ainsi à 62 sources de données différentes (suite Adobe, Google ou encore Saleforce). Si les experts interrogés s'accordent pour faire de la smart app le support idéal actuel de data visualisation, le directeur général de Quinten nuance tout de même son utilisation : les smart apps ne seraient pas (encore ?) rentrées dans les moeurs des entreprises, principalement en raison du manque de collaboration entre les départements IT et les autres services.


 
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