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Les 10 idées marketing de la semaine (18-22 janvier 2021)

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Au menu des 10 idées cette semaine : les influenceurs émigrent à Dubaï, le collectif @revoirleciel débranche les enseignes, LÕU.YETU victime des révélations de Balancetastartup, Carrefour partage une com' d'E.Leclerc, tandis que les collaborations data entre marques anticipent la fin du cookie.

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Quand Carrefour partage une com' de E.Leclerc, pour le plus grand plaisir de System U

Burger King qui appelle à aller chez McDonald's (pour de vrai, pas pour se moquer cette fois) et maintenant Carrefour qui se félicite de partager une communication d'E.Leclerc ! En ces temps de crise sanitaire et environnementale, la concurrence entre les marques aurait-elle disparu au profit de la coopération, du respect et de l'amour ? C'est en tout cas ce qu'on peut penser en voyant Carrefour partager une affiche E.Leclerc sur Twitter, afin d'indiquer que, comme son concurrent, l'enseigne ne vendrait désormais plus de bar sauvage lors de leur saison de reproduction. Michel-Edouard Leclerc en personne a remercié Carrefour pour ce clin d'oeil "élégant et sympa"... Rapidement, Dominique Schelcher, le président de System U, n'est pas en reste et a tenu a rappeller que ses magasins ont eux aussi adopté ses pratiques responsables depuis 2018, et pas que pour le bar sauvage, mais aussi pour le carrelet et la sole. L'amour, l'amour !


L'Oréal développe un boîtier pour créer son rouge à lèvres

Un rouge sur mesure. C'est la promesse de la marque Yves Saint Laurent (groupe L'Oréal) qui a dévoilé, à l'occasion du CES 2021, un boîtier connecté au nom interminable : le "Yves Saint Laurent Rouge Sur Mesure Powered by Perso". Le produit, qui s'accompagne d'une application (iOS ou Android), permet de créer un rouge à lèvres de la couleur de son choix, et ce, en combinant un liquide présent dans trois cartouches insérées dans le boîtier. Sur l'app, l'utilisateur choisit une teinte parmi une sélection ou laisse l'algorithme générer une couleur à partir d'une photo. L'appareil est en pré-vente en édition limitée sur le marché américain et sera disponible en septembre 2021 partout dans le monde. Selon Le Journal du Geek, son prix est de 299 dollars et est fourni avec deux cartouches de couleur (de la famille des rouges, orange ou fuchsia) vendues 100 dollars l'unité. Un rouge à lèvres en "or" ? Vous le valez bien...


Du danger d'Instagram pour certaines DNVB : le cas LÕU.YETU

Instagram peut faire les marques, et les défaires... Dans la lignée de nombreuses DNVB qui ont grossi ses dernières années au point d'ouvrir des pop-up stores et autres boutiques, la marque de bijoux et d'accessoires LÕU.YETU, de la créatrice Camille Riou, avait tout du cas d'école. Se voulant "humaine" et faisant la promotion de produits "réalisés à la main à Paris" par les "louves", créatrices et vendeuses, la marque connait un bad buzz suite aux révélations du compte Balancetastartup, qui l'accuse de management toxique et de s'approvisionner auprès de grossistes et autres importateurs asiatiques. Un tribunal en ligne qui a de quoi sérieusement écorner l'image de la marque. Ce 20 janvier, suite aux révélations de balancetastartup, qui a gagné plus de 100 000 abonnés sur Instagram, quand LÕU.YETU en perdait 100 000 autant, de nombreuses clientes et ex-employées appuient ces accusations. De quoi pousser Forbes à retirer un article consacré cet été à la marque et sa fondatrice. La marque LÕU.YETU n'aurait répondu à Balancetastartup que dans la soirée, annonçant le lancement d'un audit sur ses activités, après avoir supprimé les commentaires sur ses réseaux sociaux. En attendant la suite, on a hâte de voir les analyses de cette gestion de com' de crise, et le sujet des dérives du dropshipping et autres marques paravent à l'approvisionnement douteux prendre de l'importance.


Le partage de données entre marques vaut bien un "cookie"

La disparition annoncée des cookies pourrait bien mettre les marques "au régime". Car plus de cookies tiers, c'est moins de données collectées. L'alternative ? Les data "first party", que les marques collectent sur leur(s) site(s), application(s) ou directement en magasin (et dont elles deviennent "propriétaires"), auxquelles pourraient bien s'ajouter leurs "cousines" : les "second party data", soit le partage des data "first party" entre deux entreprises. En 2020, la marque automobile Buick (General Motors) a ainsi fait le choix d'un échange de "ses" données avec Amazon pour attirer une cible plus jeune d'acheteurs. L'idée : inciter les utilisateurs de l'assistant vocal Alexa à demander des informations sur les SUV de Buick. L'opération conjointe a permis de conduire 150 000 personnes dans un showroom virtuel présentant les véhicules de la marque. À l'instar de Buick et d'Amazon, les collaborations de "second party" sont en passe de se multiplier. 25 % des entreprises considèrent ainsi les partenariats "second party" comme une priorité absolue, selon Merkle. Mais, encore faut-il réussir à régler les questions de confidentialité des données, de choix de son partenaire et de la méthode la plus sécurisée de partage.

À lire sur Marketing Dive

Pour aller plus loin : Pierre & Vacances mise sur la collecte de données "first party"

Boycotter les réseaux sociaux, une idée pas si coûteuse qui plaît aux actionnaires

On connaît l'action d'un groupe comme Sleeping Giants, qui rassemble des militants dénonçant les investissements en média et sur le digital permettant de financer des "discours de haine". Cet été, on a également vu émerger le mouvement Stop hate for Profit, qui poussait Facebook et Instagram à mieux réguler les contenus de ce type sur leur plateforme. Un mouvement accompagné par de nombreuses entreprises ayant boycotté ces réseaux sociaux. Selon Forrester, qui a analysé 43 d'entre elles, seulement 7 aurait vu leurs revenus diminuer suite à ce retrait. De quoi bousculer des certitudes et donner des idées aux annonceurs, qui ont plus que jamais leur mot à dire sur l'évolution de ces réseaux, et qui devraient anticiper les mouvements d'opinion du grand public, alerté par des documentaires comme Derrière nos écrans de fumée (Netflix, 2020), l'évolution des CGU de WhatsApp ou encore les dénonciations récurrentes des problèmes liés à TikTok (pédopornographie, manipulation de mineurs, etc.). La question de la brand safety se pose plus que jamais, et ce sont également les actionnaires qui s'en emparent : après l'attaque du Capitole, ceux d'Omnicom et de Home Depot ont déposé des plaintes contre ces entreprises.

À lire sur MarketingDive.com et DigitalInformationWorld.com

Des étoiles et des enseignes...

Lancé en octobre 2020, le compte @revoirleciel est encore assez méconnu mais ses contenus ont de quoi interpeller : on y voit de jeunes militants éteindre, de manière plus ou moins acrobatique, les vitrines illuminées des enseignes. La loi interdit déjà cette pratique entre 1h et 6h, et surtout de jour. Mais le couvre-feu national actuel qui vide les rues en début de soirée, et les récents appels poussant les Français à diminuer leur consommation interrogent évidemment sur le maintien de cette pratique dans le cadre du créneau légal. Et alors que les vidéos du collectif sont reprises par des chaînes nationales, on y voit clairement des enseignes illuminées de jour... De quoi peut-être pousser certaines enseignes à changer ces pratiques ? Le sujet pourrait également s'étendre à la nécessité d'éclairer des immeubles entiers de bureaux, alors que beaucoup sont vidés depuis la généralisation du télétravail. La question se pose aussi outre-Atlantique chez Fastcompany.com, qui se demande pourquoi les bureaux commerciaux affichaient seulement une baisse moyenne de 10% de leur consommation électrique cet automne, quand les meilleurs élèves ont réduit leur consommation de 40%.


Les applications de Nike ont dopé les ventes numériques de la marque en 2020

Grâce à ses différentes applications destinées à la vente, au running, ou encore à la collection de sneakers, Nike a été en mesure de collecter de nombreuses données sur les habitudes d'achat des utilisateurs, mais aussi sur leur pratique sportive. De quoi adapter sa stratégie, entretenir une relation ultra-personnalisée avec sa clientèle et palier à la fermeture des magasins pendant la pandémie. Selon MarketingDive, les revenus numériques de Nike ont bondi de 84% lors du dernier trimestre d'activité, clôturé le 30 novembre 2020. Le digital devrait peser selon la marque pour la moitié de son chiffre d'affaires dans un avenir proche.

À lire sur MarketingDive.com

Nissan plonge dans le thriller

Nissan démarre l'année 2021 sur les chapeaux de roues. La marque automobile a créé, à l'occasion de la sortie de son édition limitée Nissan Juke Enigma, une série de podcasts plongeant l'auditeur dans l'univers du thriller. Conçue avec Fuse et Vice+ (la régie de Vice Media Group), cette création audio originale, intitulée "The Enigma Thrillers" a été imaginée par l'écrivain Fabrice Colin et se décline en 5 épisodes. Un groupe d'agents spéciaux enquêtent sur une série d'incidents "énigmatiques" ("Tout a commencé par un tableau volé...") et voyagent ainsi à travers l'Europe. Bien sûr, le Nissan Juke Enigma est au coeur de l'action. "Les spécificités stylistiques du Nissan Juke Enigma lui donnent un côté obscur et furtif. Associées avec les technologies déjà présentes dans le véhicule, le terrain de jeu était idéal pour nos équipes créatives", explique Thomas Juan-Dané, Advertising Section Manager de Nissan Europe dans un communiqué. Avec cette série audio, disponible sur les plateformes dédiées, Nissan compte séduire sa cible, amatrice de podcast et de nouvelles technologies. La campagne européenne est à découvrir en janvier en France, en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni, et en mars 2021 en Italie.


Les marques réagissent à l'investiture de Joe Biden

Après l'attaque du Capitole le 6 janvier dernier, ce sont désormais les investitures de Joe Biden en tant que 46e président des Etats-Unis, et de Kamala Harris, première femme vice-présidente, qui donnent aux marques une occasion, ce 20 janvier, de s'engager politiquement. Tout en se réjouissant, comme Patagonia, de l'arrivée au pouvoir du ticket démocrate, Ben & Jerry's va même plus loin en faisant un peu d'histoire politique, expliquant l'importance des 100 premiers jours d'un mandat. Des marques comme Audi ou BP ont joué à qui serait le plus vert, tandis que d'autres ont voulu détendre l'atmosphère grâce à Bernie Sanders, qui s'impose comme l'une des principales sources de détournements de la journée.






ChefClub Kids se lance dans les jouets

Après avoir profité de la dynamique de la cuisine maison sur les réseaux sociaux pour s'imposer parmi les leaders mondiaux de la diffusion de recettes faciles et autres vidéos culinaires, Chefclub entend capitaliser sur le succès de sa chaîne thématique Kids, qui cumule 20 millions de vues mensuelles selon l'entreprise : avec Upyaa !, Chefclub vient de lancer une gamme de jouets et de jeux créatifs culinaires pour les enfants. Sous prétexte d'initier à la cuisine, ces "ateliers" permettent surtout de se régaler de chocolat, glaces et autres smoothies. Si l'on espère que les prochains jeux mettront en avant une alimentation plus saine, voici un bel exemple de l'exploitation d'une marque et du passage du contenu à un produit physique !

La rédaction

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