Inspirez-vous des start-up pour développer votre notoriété ?
Relation presse, réseaux sociaux, mailing, référencement ou bouche à oreille : des jeunes pousses comme Pic in Touch, OpnKitchen, Never Eat Alone et Penn ar Box livrent quelques conseils à l'occasion du salon Emarketing Paris.
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Le bouche à oreille
Le bouche à oreille est souvent le meilleur moyen de débuter une activité : avant de chercher à se faire connaitre, il faut savoir si son produit ou service dispose d'un marché.
" C'est le product market fit " explique Thibaud Debaecker, co-fondateur de Pic in Touch, un service qui permet d'envoyer par email des photos à la start-up, qui se charge de les imprimer et les distribuer à un proche via une enveloppe bleue distinctive.
C'est en faisant son étude de marché auprès de DRH des grandes entreprises de La Défense que Marie Schneegans, fondatrice de Never Eat Alone, qui permet aux salariés du CAC40 issus de différents services de se retrouver pour déjeuner, s'est d'abord fait connaitre dans ce milieu et a engendré ses premières commandes.
" On ne peut pas nous résumer en une formule simple, du type " airbnb des piscines ". Nous devons raconter une histoire et c'est justement cette histoire qui booste notre taux de conversion : on inscrit la mère, qui en parle à la belle-mère et on se propage ainsi de famille en famille " détaille Thibaud Debaecker.

Les relations presse
Rien de mieux que la presse pour se donner du sérieux. C'est l'avis de Marc Verwaerde, co-fondateur d'OpnKitchen qui, après avoir ouvert à ses utilisateurs les cuisines de particuliers, organise désormais des ateliers directement dans les restaurants des chefs. " La couverture presse nous a surtout offert une légitimité auprès des chefs. "
Si OpnKitchen a laissé une agence de relation presse concocter son plan média, Pic in Touch a monté une opération commando en interne : " nous avons fait du growth hacking : récupérer des adresses email de journalistes. Faire de l'emailing personnalisé en masse. Enfin récupérer d'une façon plus ou moins détournée des numéros de téléphone et les harceler... C'est beaucoup de travail mais ça a eu un impact énorme " explique Thibaud Debaecker. Et pour cause : Pic in Touch est cité fin novembre 2016 sur Télématin (France 2) et voit son trafic multiplié par 10 juste avant les fêtes de Noël.
Idem chez Penn ar box, qui livre ses produits régionaux par abonnement aux nombreux Bretons qui ont le mal du pays. " Il a suffi d'un article dans le bon blog pour mettre la puce à l'oreille d'Echappée Belle (France 5), puis ça a été Les Echos... ", explique Loïz Fily, co-fondateur. Après un article de Bloomberg, Marie Schneegans (Never Eat Alone) a quant à elle directement contacté un journaliste de TechCrunch : " quand on a la presse internationale, les journalistes français nous contactent d'eux-mêmes. "

Les réseaux sociaux
Quand on a peu de moyens, les réseaux sociaux sont des médias aussi inévitables que rentables s'ils sont choisis avec soin : " notre cible n'est pas sur Twitter, seulement sur Facebook et Instagram. Il vaut mieux être bons sur quelques réseaux que moyens sur tous les réseaux " résume Thibaud Debaecker.
Au contraire, Never Eat Alone doit beaucoup à son compte Twitter, qui a été créé à l'occasion du hackathon qui a vu naitre le service : " Au départ je voulais faire un live tweet des coulisses, du bus etc. Au final, on gagne et Bloomberg fait un article sur nous. Dès le début, nous avons donc eu beaucoup de followers " témoigne Marie Schneegans.
Pour OpnKitchen, les réseaux sociaux sont les seuls canaux d'acquisition de nouveaux clients. " Nos contenus sont de qualité, y compris ceux partagés par les participants aux ateliers. Et il ne faut pas oublier que nous sommes une marketplace, il faut aussi toucher les chefs et les impliquer pour qu'ils fassent eux-mêmes leur communication. "
Enfin pour Penn ar box, lancé en 2015 sur un marché saturé, les réseaux sociaux sont un levier de différentiation grâce à l'affectif. La start-up utilise également LinkedIn pour toucher les entreprises de l'ouest de la France en BtoB.

L'emailing, la newsletter et le référencement
Historiques, l'email et le référencement sont-ils encore incontournables ? Nos start-ups ont des avis mitigés.
Marie Schneegans l'avoue, elle ne se focalise pas sur le référencement. " Nous privilégions la presse ou les contacts avec les DRH pour acquérir des utilisateurs. D'ailleurs en emailing, je préfère recontacter des DRH rencontrés sur des événements avec un mail personnalisé. C'est plus efficace qu'une newsletter. "
Pic in Touch mise également sur peu d'emails, en plain-text et envoyés grâce au service YAM (Yet Another Mailer), plutôt que de passer par des services comme MailChimp ou SendinBlue. Côté référencement, fini Adwords : " ça ne marche pas, malgré les experts et les milliers d'euros investis. " La start-up " bidde " toutefois des mots-clefs associés à son service comme " Grand mère et enveloppe bleue ".
OpnKitchen aussi a arrêté de se battre pour son référencement. " Les gens effectuent une recherche après en avoir entendu parler ou en avoir parlé entre eux sur les réseaux sociaux. Nous nous concentrons sur ce canal plutôt que sur un blog ou du référencement. " Enfin la newsletter est plus utilisée dans une logique de fidélisation que de conversion, là aussi en partageant des contenus et des actualités, comme le récent lancement d'une offre BtoB.
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