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L'impression au service de la personnalisation

Publié par Christelle Magaud le

13000 professionnels ont été accueillis au C!Print qui s'est tenu du 6 au 8 février à Eurexpo, à Lyon. Impression 3D, imprimé en réalité augmentée, papier électronique, sublimation par vernis... La tendance était à la personnalisation.

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Affichage XXL en 3D

De l'impression 3D très grand format ! Voilà ce que propose l'entreprise israélienne Massivit 3d qui présentait au salon le stand le plus spectaculaire au C!Print, avec ses sculptures géantes en 3D. Le marché visé ? L'événementiel, le street marketing, les campagnes marketing à fort impact... Cette technologie révolutionne la communication visuelle traditionnelle grâce à des objets imprimés en 3D impressionnants qui attirent tous les regards et suscitent un meilleur engagement client.

Illustration avec l'opération réalisée pour la sortie du film Angry Birds. Le spécialiste du super-size printing a conçu des becs d'oiseaux Angry Birds en 3D, qui ont été plaqués sur des affiches en 2D couvrant des bus. Prévue au départ à New-York, l'opération fut un tel succès que la campagne a été déployée dans d'autres villes américaines. Ces " Angry Birds " géants imprimés en 3D et rétroéclairés ont aussi séduits Sony Pictures qui a ensuite passé commande pour son film Ghostbusters.

Autre exemple de réalisation : un pop-up store Louis Vuitton entièrement imprimé en 3D, inauguré dans le centre commercial de Wesfield, à Sydney.

C'est la nouvelle machine Massivit 1800 qui a permis toutes ces réalisations. Techniquement, elle peut imprimer des objets pesant jusqu'à 150kg et mesurant 180 x 150 x 120 cm. Une soixantaine de machines ont été vendues dans le monde en quelques mois.



Corto Maltese en guest

Le célèbre marin maltais, héros emblématique de la bande dessinée d'Hugo Pratt, s'est prêté au jeu des selfies durant le C!Print. Plus vrai que nature, la figurante géante, réalisée en 3D par Métropole, a fait forte impression.

Et prouve que la 3D crée l'attraction. ??Un gros focus a ainsi été réalisé lors du C!Print, où l'on apprend que ce marché devrait quadrupler d'ici 2020 pour représenter 20,5 milliards de dollars (contre 4,8 milliards actuellement). De quoi intéresser les marques qui viennent sur ce salon de la communication graphique pour comprendre les nouveaux usages et découvrir les solutions techniques qui permettront d'y répondre.





Canon communique sur sa marque de beauté fictive Elemental

Le constructeur veut montrer aux professionnels du marketing tout ce qu'ils peuvent imaginer grâce à l'impression. Comment les convaincre ? En créant sa propre campagne 360. Histoire de les inspirer, Canon a ainsi créé de toute pièce une marque de cosmétique fictive, Elemental et orchestré toute la communication autour. Le résultat est ultra réaliste.

Déclinant des photos prises par des photographes de mode renommés et par l'Ambassadeur Canon Clive Booth, l'opération Elemental montre comment un prestataire de services peut faciliter la production d'une campagne complète : publicité, marketing direct, PLV en magasins, décoration de boutiques, emballage produits... Une vraie campagne omnicanal qui capitalise sur l'impact visuel et tactile de l'impression dans le but de capter l'attention du consommateur, de produire un engagement élevé envers la marque et, in fine, de stimuler les ventes.



La décoration intérieure s'imprime en numérique !

Fast fashion, fast furniture... et fast retail : les nouveaux débouchés de l'impression numérique s'imposent dans le monde du commerce.

Du musée à la boutique en passant par l'entreprise, l'hôtel ou encore le restaurant, tous ces lieux deviennent aujourd'hui des médias que l'on met en scène pour communiquer sur sa stratégie, sa vision du monde, ses valeurs. l'heure est au changement : chez Timberland par exemple, on change de décor toutes les six semaines. Les équipes de l'enseigne ont même inventé un nouveau nom : le flex retail. Pour ce faire, il faut dès lors mobiliser toutes les techniques pour réussir à transformer son environnement au travers d'un papier peint personnalisé mais avec des touchers de matières différents, des finitions subtiles, des découpes changeantes, ...

Sur le salon, des espaces pop-up entièrement personnalisés montrent aux visiteur tout ce qui est possible de réaliser, avec des décors muraux uniques imprimés sur du papier peint ou de la toile textile, des objets et du mobilier personnalisés, des effets de texture sur cloisons et des revêtements inédits pour des applications événementielles. Des espaces hauts en couleur montés en partenariat avec le Comptoir de l'Image, ATC Groupe, GSDI et SMTK.

En Europe, seul 1 % de toutes les surfaces imprimées pour le secteur de la décoration le sont en numérique. Sur un marché qui représente près de 23 milliards de m2 imprimés chaque année, on imagine aisément le potentiel que cela représente !



L'impression textile au service des marques

Graphiques, géométriques et colorées : voici le style de Mademoiselle Dimanche, une marque de textiles et d'objets de décoration intérieure. "L'impression textile a démarré avec la personnalisation des tee-shirt. Mais aujourd'hui, nous sommes passé à l'étape suivante : le phénomène Zara est passé par là et les créatifs veulent délivrer des collections de plus en plus vite. D'où l'intérêt de l'impression numérique sur textile. En ce qui nous concerne, nous utilisons l'impression directe réactive", décrit Mathilde Alexandre, la créatrice de la marque. L'industrie de la mode va ainsi profiter des impressions courtes permises par cette technologie pour sortir des mini collections au cours d'une saison classique et ajuster ses réassorts au plus près des besoins.

Les enjeux marketing apparaissent évidents : personnalisation, renouvellement plus facile des collections, nouveaux services pour mieux fidéliser les clients et développement de nouvelles gammes.

Cette technique ouvre également la porte à de nouveaux acteurs, des jeunes designers, pas encore connus qui n'ont pas les moyens de lancer d'immenses collections. Cette même cible bénéficie par ailleurs de nouvelles infrastructures comme celle créée par Label Graine, qui ouvrira un incubateur pour start-up en mars, au sein de son imprimerie. Un vrai fab lab créatif, qui permettra la réalisation de prototypes en moins d'une semaine.

Une initiative qui fait sens dans un contexte où ce marché s'affiche en plein essor : entre 2012 et 2021, le volume de l'impression numérique sur textile devrait être multiplié par quatre selon Smithers Pira. D'après le bureau d'études, la demande en impression numérique pour la haute couture et le prêt-à-porter devrait dépasser 420 millions d'euros en 2021.

Dernière nouveauté repérée en fin de salon, lors d'un défilé remarqué : le doming textile, une technique de marquage innovante proposée par la société Sÿnia.




Le papier "machine" cherche ses applications marketing

"80 milliards d'euros en 2020, 300 milliards en 2030 : voici le potentiel du marché de l'électronique imprimée", annonce Paul Piette, responsable de recherche au centre technique du papier (CTP). L'intérêt ? Concevoir de nouveaux produits imprimés connectés et interactifs à très faible coûts. Bienvenue à l'ère du papier machine, où l'encre imprimée, spéciale, est conductrice pour que l'électricité puisse circuler. Des applications réelles, il n'y en a pas encore. Car la technologie n'en est qu'à ses prémisses.

Pour autant, elle permet concrètement la réalisation "d'objets imprimés". On se rapproche ici du concept d'IoT.
On imagine ainsi des solutions marketing pour l'emballage, qui permettraient de délivrer des informations complémentaires et de la data, le graal pour les professionnels du secteur. Un packaging connecté permettrait aussi de suivre à la trace le consommateur et d'indiquer sa consommation : par exemple, dans le domaine de la santé, de s'assurer que le traitement est bien pris. Ou encore, dans la décoration, des prototypes existent de papier peint qui change de couleur en fonction de la lumière. Idéal pour modifier l'ambiance en live en boutique !

Mypack Connect, l'outil marketing au service du consommateur

MyPack Connect, c'est le nom de la solution innovante de Digital Packaging, adoptée récemment par Danone Waters, la filiale eaux et boissons faiblement sucrées du groupe Danone. "En clair, elle permet aux marques de transformer le packaging d'un produit en une interface conversationnelle avec leurs consommateurs ", décrit Olivier Démétriadis, directeur des ventes chez Digital packaging. L'idée étant de répondre aux besoins les plus individuels de leurs clients en proposant des produits personnalisables.

Grâce à une technologie de reconnaissance visuelle, le packaging devient une interface digitale où les marques publient du contenu. Cette innovation mobile permet aux annonceurs d'engager leurs consommateurs sur le lieu de vente et/ou après l'acte d'achat."Il s'agissait ici d'une expérience menée sur les bouteilles d'eau, dont les designs étaient reconnus par l'appli, permettant de faire remonter les contenus associés. L'expérience est aussi réalisable depuis un chatbot sur Messenger", complète-t-il.

A terme, l'objectif de Mypack Connect est de devenir la plate-forme de référence pour les marques en matière d'emballage connecté. A date, elle comptabilise 45 000 flash quotidiens et dispose de plus de 10 millions d'images.

Mais Mypack Connect ne s'arrête pas là. La prochaine étape est de permettre au client de personnaliser son achat en enrichissant le packaging avec son propre contenu, directement sur son smartphone pour une expérience de gifting exclusive.




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Christelle Magaud

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