MAGNA et Snap révèlent l'efficacité du mix skippable/non-skippable
Les débats sur l'efficacité des formats publicitaires skippables versus non-skippables trouvent aujourd'hui une réponse grâce à une étude menée conjointement par MAGNA (IPG Mediabrands) et Snapchat. Les résultats, publiés dans le rapport "Format Functionality: A Global Report on Diversifying Ad Mix", démontrent qu'une stratégie combinant les deux formats s'avère plus performante qu'une approche monolithique.

L'étude de MAGNA et Snapchat révèle que le mélange des formats publicitaires permet de doubler l'impact sur la préférence de marque, générant une progression de 6 points contre seulement 3 points pour l'utilisation d'un format unique. Cette différence s'accentue particulièrement auprès de la génération Z, segment stratégique pour de nombreuses marques.
La génération Z, cible privilégiée de l'approche mixte
Les résultats sont particulièrement frappants concernant la génération Z. L'approche combinée démontre une efficacité supérieure pour séduire cette génération avec une progression de 9 points, contre 6 points pour les publicités non-skippables seules. Par ailleurs, cette stratégie mixte permet de capter l'attention des jeunes consommateurs (+5 points) là où les formats non-skippables n'ont aucun impact mesurable. Ces données soulignent l'importance d'adapter les stratégies publicitaires aux attentes spécifiques de cette génération, réputée pour son rapport particulier à la publicité et aux médias sociaux.
Le contrôle utilisateur, un facteur d'acceptation déterminant
L'enquête menée auprès des utilisateurs de Snapchat révèle des insights précieux sur les préférences des consommateurs. Ainsi, 81 % des personnes interrogées à l'échelle mondiale apprécient le contrôle offert par les publicités skippables, ce pourcentage grimpant même à 86 % au Royaume-Uni et en Arabie saoudite.
L'analyse des motivations de saut publicitaire varie selon les marchés. En France et au Royaume-Uni, c'est principalement la durée excessive des publicités qui pousse les utilisateurs à les ignorer (41 % dans les deux pays). À l'inverse, au Canada et aux États-Unis, c'est l'absence d'intérêt pour le contenu qui prime (48 % et 51 % respectivement).
L'étude met également en avant un paradoxe intéressant : si les utilisateurs plébiscitent le contrôle, ils ne rejettent pas systématiquement les contenus imposés. En effet, 64 % des personnes interrogées dans le monde n'ont pas d'objection à regarder intégralement des publicités non-skippables, à condition qu'elles soient divertissantes.
L'importance cruciale du timing d'exposition
L'un des enseignements les plus significatifs de cette recherche concerne l'impact du moment d'exposition. Une première exposition à un format skippable avec un taux de complétion de 100 % permet de doubler l'impact sur la considération d'achat, et même de tripler la préférence de marque par rapport à une deuxième exposition. Cette découverte souligne l'importance de soigner particulièrement les premières interactions avec les consommateurs, moment privilégié pour créer une impression durable.
Méthodologie
Les publicités ont été diffusées dans la section Discover de Snapchat et ont été évaluées en fonction de l'image de marque, de la fréquence et de la durée. Les publicités skippables pouvaient être immédiatement ignorées, les publicités non skippables devaient être visionnées pendant 6 secondes avant de pouvoir être ignorées, et l'ordre était aléatoire dans le cadre de tests de formats mixtes. L'étude a été menée au Canada, en France, en Arabie saoudite, au Royaume-Uni et aux États-Unis auprès de Snapchatters réguliers âgés de 18 à 45 ans. Des publicités de marques issues de neuf secteurs verticaux ont été testées, notamment le retail, le fitness, les services de streaming, etc.
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