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Quel mix-marketing pour Plan International en Afrique?

Publié par Clément Fages le - mis à jour à
Quel mix-marketing pour Plan International en Afrique?
© ©Plan International

Présente dans 26 pays africains, l'ONG Plan International veut faire avancer les droits des enfants, et plus particulièrement des jeunes filles, sur le continent. Dans ce combat, le terrain, la radio et l'influence sont ses principales armes.

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Depuis 80 ans, Plan International défend les droits des enfants dans près de 75 pays dans le monde, dont 26 en Afrique. Ses combats sont nombreux, de la promotion de l'égalité entre les sexes et de la scolarisation des filles à la lutte contre la traite, en passant par les violences sexuelles. Mais contrairement aux grandes marques qui opèrent sur le continent, l'ONG a peu de moyens : " Nous collaborons avec les médias qui veulent bien nous soutenir. Nous faisons rarement de l'achat média, et donc nous ne mesurons pas un ROI de la même façon. Pour définir des KPI, nous réalisons des études afin de savoir si une prise de conscience est à l'oeuvre ", explique Yvan Savy, directeur de Plan International France. Des contraintes qui obligent l'organisation à ruser, d'autant qu'elle a vocation à s'adresser aux populations les moins accessibles. "Travailler au niveau local, et plus particulièrement dans les zones rurales, impose une stratégie spécifique. Il faut partir de la culture locale, identifier les problématiques spécifiques, et mettre en place des solutions qui tiennent compte des obstacles éventuels. "

Historiquement, Plan International utilise la radio, un média bien installé dans le monde rural, car facilement accessible, y compris pour les populations analphabètes : " Il y a un foisonnement de radios associatives en langue locale. Nous passons aussi par le spectacle de rue et les causeries, ces rassemblements sur la place du village, qui ont toujours beaucoup de succès. Enfin, nous utilisons de plus en plus les réseaux sociaux, car leur usage explose chez les jeunes. Mais ils ne s'adressent qu'à une élite : les jeunes alphabétisés, qui possèdent un smartphone et ont de quoi se payer de la data. "

Capitaliser sur les réseaux sociaux

En radio ou sur les réseaux sociaux, l'ONG applique la même méthode : mettre en avant les enfants eux-mêmes, et leur permettre de faire entendre leur voix. Elle a ainsi aidé au développement du programme Kids Ways, émission hebdomadaire qui donne la parole aux enfants sur près de 110 radios locales. En partenariat avec Nokia, elle a aussi lancé dans six pays le programme YETAM, pour Youth Empowerment Trought Art and Media. " Le but est de favoriser l'utilisation des réseaux sociaux pour réagir à des problématiques de société et interpeller les leaders d'opinion et les pouvoirs publics. Au Mali, nous aidons à produire des contenus vidéo contre l'excision, et au Kenya, nous alertons sur le harcèlement pratiqué par les enseignants dans certains collèges", explique Yvan Savy, qui évoque également la sensibilisation aux cyber-harcèlement, notamment envers les mineurs africains, qui représentent la moitié de la population. Reste des actions plus emblématiques, comme le sponsoring du tour du monde à vélo entrepris par Laurent Simon qui va à la rencontre des populations aidées par Plan International ; l'envoi de jeunes activistes en France en marge du dernier G7 ; ou encore la mise en place avec l'ONU d'une journée internationale de la fille, le 11 octobre. Des initiatives qui permettent à l'organisation de rayonner dans les médias nationaux africains, mais aussi internationaux, tout en attirant de nouveaux partenaires. Citant le programme de formation aux métiers de l'énergie solaire mis en place avec Schneider Electric, Yvan Savy confie d'ailleurs être à l'écoute de toutes nouvelles opportunités.

 
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