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Christophe Lapacz (Sony) : « La Google TV passera à un modèle Freemium »

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Christophe Lapacz (Sony) : « La Google TV passera à un modèle Freemium »

Après les États-Unis, c'est dans l'Hexagone que la Google TV fait ses armes. Disponible depuis le 27 septembre au tarif de 200 euros, la “Google box by Sony” propose une navigation en ligne via un téléviseur. Description du gadget par Christophe Lapacz, directeur marketing et développement de Sony.

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La Google TV s’appuie sur une technologie développée par Sony. En quoi se différencie-t-elle de la télé connectée "classique" ?

La télévision connectée ou les box des opérateurs ne savent pas bien se connecter à Internet. Le système est lent, la taille des caractères trop petite, les résultats des recherches pas toujours pertinents… La télévision deviendra sans doute l’outil le plus connecté de la maison mais, sur les 6,5 millions de téléviseurs qui se seront vendus en France en 2012, seuls 40 % sont connectables. Le boîtier Sony, qui se branche grâce à une prise HDMI, permet de connecter n’importe quel téléviseur, même ancien. La Google TV donne accès à un univers déjà constitué : toutes les applications Android de Google, avec la même qualité que celle que l’on a sur son ordinateur via le Playstore, mais aussi le Web, YouTube, Skype ou Twitter grâce au moteur de recherche Chrome. Sur la plateforme Sony Entertainment Network, le téléspectateur navigue dans l’offre de musique, de vidéos et de films de Sony et accède aux applications développées spécifiquement pour la Google TV par une douzaine de partenaires français : 20 Minutes, France 24, France Télévisions, avec une application Les Zouzous, et Auféminin.com avec une web TV autour de la thématique féminine… La plateforme Sony donne aussi accès aux enrichissements de ces applications. L’affichage est optimisé par rapport à la taille de l’écran du téléviseur, ce qui fait une vrai différence avec ce que propose la télévision connectée.

Grâce à la connaissance du comportement de l’utilisateur en temps réel, on pourra faire passer la télévision du "one to many" au "one to one". La Google TV proposera à la fois de la publicité classique sur le site que l’on regarde, mais aussi de la publicité dans des vidéos en pré-roll ou en mid-roll. Au début, il y aura beaucoup d’applications gratuites et, au fur et à mesure, on proposera des applications payantes sur un modèle Freemium, qui s’est beaucoup développé dans le jeu. L’application développée par Paris Première autour de son émission de décoration Intérieur préfigure la relation e-commerce que l’on peut envisager à terme. On peut afficher à l’écran des informations sur les meubles ou objets que l’on voit dans la vidéo. L’étape suivante sera d’ajouter un lien vers un site d’e-commerce qui permettra au téléspectateur d’acheter ce qui lui a plu à l’écran.

Quand on connaît la réticence des Français à payer des sommes importantes pour tout ce tourne autour de la télévision, un boîtier à 200 euros n’est-il pas un handicap pour le développement de la Google TV ?

L’offre répond à un besoin latent d’engagement des téléspectateurs. Elle dispose aussi d’atouts indéniables, même si on sait que c’est un produit perfectible. Avec ce lancement, nous entrons dans une phase d’apprentissage des usages. Depuis début septembre, nous avons demandé à 20 personnes de tester les fonctionnalités liées à la Google TV : les applications, la fonction de communication avec Skype… Ce test sera complété par des études avec des clients. Après cette phase d’apprentissage, on passera à une autre étape, peut-être en intégrant la Google TV dans un téléviseur, un lecteur Blu-Ray, un home cinéma…

 
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