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Les 6 nouveaux métiers en vogue du marketing

Publié par Floriane Salgues le

La data et le digital ouvrent la voie à des métiers émergents dans le marketing et la communication. DPO, Inbound Marketer ou Growth Hacker... Focus sur 6 "nouvelles" fonctions présentées, le 30 janvier à l'ESCP, à l'occasion du meetup d'EdFab consacré aux nouveaux métiers du marketing.

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Data Protection Officer

Le règlement sur la protection des données personnelles (RGPD) - qui entrera en vigueur le 25 mai 2018 - impose aux marques la nomination d'un Data Protection Officer (DPO), lorsque le traitement des données à caractère personnel est effectué à grande échelle (sous peine de sanctions). Ce délégué à la protection des données personnelles, nouveau gardien des data dans l'entreprise, vient se substituer aux Correspondants informatique et libertés (CIL).

Sa mission ? "Nous avons un rôle de sensibilisation en interne sur la protection des données personnelles, témoigne Nicolas Chagny, DPO de Makheia Group, à l'occasion du "EdFab Meetup" le 30 janvier. Mais, également, de documentation des actions et de gestion d'éventuels problèmes." Conseiller, informer, contrôler, coopérer avec l'autorité de contrôle, analyser les risques ou, encore, faire office de point de contact, font partie de ses prérogatives principales.

Ce chef d'orchestre des données se doit de posséder des connaissances juridiques auxquelles l'association d'un cursus marketing et/ou IT est appréciée. Selon l'Association française des correspondants aux données personnelles (AFCDP), les DPO gagnent, en moyenne, entre 2 500 euros et 4 000 euros bruts par mois. Mais, "il ne s'agit pas forcément d'un rôle à plein temps", fait part Nicolas Chagny, qui consacre 20 % de son temps à sa mission de DPO et 80 % à son poste de directeur général adjoint Data & Digital Services de Makheia Group. Il est à noter que le DPO peut être externalisé (cabinets d'avocats, par exemple).

Le métier a de l'avenir : 80 000 postes de DPO sont à pourvoir en 2018, a annoncé Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Cnil devant une assemblée de l'AFCDP.

Pour en savoir plus : La fiche métier "Data Protection Officer"

Inbound Marketer

Attirer le client à soi plutôt que d'aller le chercher, voici l'essence de l'Inbound marketing. "Mon métier consiste à arrêter le marketing intrusif pour du marketing permissif, témoigne Clémentine Lou Henry, Inbound Marketer au sein de l'agence DigitaWeb. Cela nécessite de collecter les bonnes données pour mieux connaître le client et de lui transmettre, sur les canaux pertinents, le contenu adapté à ses besoins." Objectif : positionner l'entreprise comme l'experte d'une thématique, la référence. Le ressort de l'Inbound marketing est donc la création d'un contenu inédit et de qualité - à l'instar d'un blog - et l'optimisation de sa visibilité grâce au référencement sur les moteurs de recherche (SEO). Ainsi, le professionnel doit maîtriser les stratégies de SEO et SEA, le codage, le blogging, les réseaux sociaux ou, encore, la rédaction de contenus Web. En ce qui concerne la formation, Clémentine Lou Henry conseille avant tout "de posséder de solides bases sur le marketing".

Growth Hacker

"Ce n'est pas un métier, mais un buzzword, s'amuse Ulysse Klatzmann, Growth Specialist au sein de l'école en ligne OpenClassrooms, car il existe autant de définitions que de personnes qui en parlent." Pour OpenClassrooms, il s'agit de détourner les outils technologiques de leurs fonctionnalités initiales pour proposer une finalité différente, et ce, au service de la croissance accélérée de l'entreprise. Plus qu'une technique, le Growth Hacking est un état d'esprit : la fonction englobe des champs variés du marketing digital, tels que le référencement sur le Web et la publicité en ligne, le code, la rédaction de contenu Web, l'automatisation des tâches marketing, l'analyse du trafic.

Il n'existe pas de profil type de Growth Hacker. "Les entreprises sont à la recherche de freelances pour des missions, explique Ulysse Klatzmann. Ce mercenaire est appelé pour trouver des méthodes pour débloquer une situation à court terme."

Selon le cabinet de recrutement Clémentine, le growth Hacker touche de 35 000 euros (profil junior) à 70 000 euros (senior).

Creative Technologist

Le Creative Technologist - traduisez technologue créatif - est un codeur enrichi de qualités créatives. Aussi appelé Innovation Designer ou Creative Codeur, le professionnel réalise "de l'innovation créative", témoigne Stéphane Maguet, Head of Creative Technology de l'agence We Are Social, dont le travail consiste en de la recherche et du conseil, des réponses à des pitchs, la conception de campagnes, services ou expériences. "Beaucoup de Creative Technologists sont inspirés par le design thinking" poursuit-il. Le Creative Technologist se doit donc de posséder de solides compétences en PAO, ainsi qu'un bagage dans la communication digitale, la stratégie marketing, l'expertise graphique.

Le métier évolue en fonction de l'expérience du Creative Technologist : "Beaucoup de codes, lorsque l'on est junior, de la conception, pour le niveau intermédiaire, et de la stratégie pour les profils seniors", explique Stéphane Maguet.

Social Media Manager

Exit le Community Manager, bienvenue au Social Media Manager. La désignation est perçue comme "moins péjorative", explique Marie-Solène Mirrione, Global Media Hub Social Media Manager de Pernod Ricard, pour qui le métier de Community Manager est bien trop souvent associé à de simples posts sur Facebook. La fonction de Social Media Manager se distingue surtout par sa dimension stratégique et a émergé avec l'évolution des réseaux sociaux et leur montée en puissance, contextualise Marie-Solène Mirrione : "Le temps passé sur les médias sociaux augmente - tout comme leur nombre - et les formats se sophistiquent." Le groupe Pernod Ricard compte non moins de 1 200 comptes sociaux dans le monde.

Ainsi, les principales missions du Social Media Manager sont la présentation de la stratégie sociale auprès des collaborateurs, la formation des équipes, les tests de nouveautés - les chatbots, par exemple -, les rencontres avec les médias sociaux et les agences, mais, aussi, l'analyse des performances au service du business.

S'"il n'existe pas de formation en Social Media Manager, témoigne la professionnelle, les cursus privilégiés sont les écoles de commerce et les spécialisations en digital marketing." Mais, les passions - et la façon d'en parler -, l'ouverture d'esprit, l'empathie, la force de conviction ou encore la gestion de projet font toute la différence.

Le Social Media Manager peut prétendre à une rémunération annuelle de 50 000 € à 70 000 euros bruts (source: Robert Half, étude des rémunérations 2017).

À lire aussi, la fiche métiers "Qu'est-ce qu'un Social Media Manager ?"

Creative Strategist

Mélanger des data, de l'analytics, ou, encore, de la logique à une bonne dose d'imagination, d'intuition, d'insights et de conception visuelle : voici la recette du Creative Strategist. Céline Tchao officie à cette fonction au sein d'IBM iX et design des applications mobiles, des services qui font appel à l'IA ou à la blockchain, explique-t-elle. "L'idée est de créer un langage que tout le monde comprenne, afin de faire émerger un projet collectif", témoigne la Creative Strategist et Design sprints facilitator d'IBM iX, passée par une formation de biologiste puis de design à l'Ecole centrale de Paris.

Journaliste pour Emarketing.fr et le magazine Marketing, je parle souvent data, digital et médias sociaux. Et quand je me tais, je tweete : [...]...

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