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[Médias en Seine] Comment HugoDécrypte incarne l'information de demain ?

Hugo Travers, fondateur du média "HugoDécrypte" faisait, entre autres, partie des têtes d'affiche du festival Media en Seine organisé le 14 janvier dernier. Invité pour débattre autour de "l'information de demain", le jeune journaliste revient sur la façon dont il parvient à informer les jeunes sur les réseaux sociaux, tout en respectant certains codes du journalisme traditionnel.

Publié par Elena Mlynarczyk le - mis à jour à
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[Médias en Seine] Comment HugoDécrypte incarne l'information de demain ?
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Le 14 janvier, le festival Médias en Seine a rassemblé experts et passionnés à la Maison de la Radio pour sa 7e édition. C'est avec des conférences tout au long de la journée que s'est déroulée cette journée, notamment avec la participation d'Hugo Travers, venu discuter de son point de vue sur l'information de demain. Journaliste et vidéaste, Hugo Travers est devenu un membre emblématique de la scène journalistique. Diplômé de Science Po en 2015, il ouvre la même année son média "HugoDécrypte" et se passionne pour le journalisme. Référence pour une actualité accessible et sur les réseaux sociaux tel que Tiktok ou Instagram, le jeune homme incarne le rôle d'informateur pour les nouvelles générations, en proposant de nouveaux formats vidéo innovants.

Entre médias traditionnels et médias émergents

Si les médias traditionnels tentent de s'adapter aux nouveaux usages et de conserver une place importante dans la sphère de l'audiovisuel, les médias émergents - tels que les réseaux sociaux ou les plateformes comme YouTube - ont chamboulé les codes.

Cependant, d'après le journaliste Hugo Travers, "les choses n'ont pas réellement changé". Même si de nouveaux formats comme les vidéos YouTube se sont, peu à peu, installés dans le monde de l'information, ce dernier affirme que dans certains cas, "les contenus diffusés sur les plateformes sociales sont adaptés pour faire l'objet d'une double diffusion, à la télévision comme sur YouTube". Preuve en est : pas moins de la moitié de ses vidéos sont visionnées sur un écran TV. Hugo Travers apporte, toutefois, une petite nuance à cette analyse : "Si vous mettez une vidéo de l'imposteur de Squeezie en TV, je ne suis pas sûr que cela fonctionne parce que les codes sont tout de même quelque peu différents. Et inversement, il y a du contenu diffusé en TV, qui aurait du mal à vivre sur YouTube", assure-t-il.

En revanche, des passerelles sont parfois possibles selon lui. "Les formats d'HugoDecrypte ne sont pas réservés à une plateforme en particulier : le matin, tu as 2 minutes dans le métro, tu regardes un format court sur Instagram ou TikTok et le soir, quand tu te poses à table, tu regardes un format long sur YouTube", explique-t-il.

De même, ses vidéos ne sont pas uniquement destinées aux jeunes. Il a d'ailleurs constaté que son public s'élargissait avec une moyenne d'âge de 18-24 ans qui tend notamment vers les familles qui regardent de plus en plus des formats longs sur la télévision. Il insiste aussi beaucoup sur le fait que les formats "courts" ne sont pas moins complets, mais simplement "adaptés à l'info d'aujourd'hui sur les réseaux sociaux".

Autre divergence : Les journalistes dans les médias traditionnels doivent choisir une branche spécifique : "On est soit présentateur soit reporter mais aucunement les deux", assure Hugo Travers. Ce dernier parvient pourtant à allier ces deux mouvements qui, selon lui, sont la clé d'un format qui fonctionne. "C'est la particularité de ma situation mais ça vient seulement d'une volonté de traiter les sujets différemment". Le journaliste prend exemple sur des reportages réalisés notamment autour de la guerre en Ukraine pour lesquels il s'est glissé dans la peau d'un reporter et d'un présentateur.

Un modèle économique basé sur le référencement

La chaîne "Hugo Decrypte" a été lancée par le jeune journaliste en 2015. Il a fait ses débuts en tant qu'étudiant avec les moyens qu'il avait, en vendant ses reportages à la chaîne LCI qui rediffusait ses vidéos jusqu'en 2017. Fort de son succès, il a, par la suite, réussi à réinvestir pour développer sa chaîne. La ligne économique du média s'articule avec la monétisation de ses vidéos, que ce soit sur YouTube, Instagram ou TikTok. Celle-ci représente une grosse partie de ses revenus.

Il peut également compter sur des partenariats ou des collaborations avec des marques, grâce à une équipe dédiée qui s'occupe du contenu sponsorisé. Il est ainsi capable de proposer du contenu entièrement gratuit : "Je n'ai jamais voulu proposer du contenu dans une plateforme payante parce que cela va complètement à l'inverse de la mission que je me suis donnée initialement", indique-t-il.

Hugo Travers a également profité de cette conférence pour partager son ambition de mener différents projets pour continuer à faire grandir son média. Et il est sur la bonne voie : après avoir lancé plusieurs comptes Instagram tels que "decrypte.pop" et "hugodecrypte.sport", il a récemment développé ses propres podcasts.

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