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The Refiners guide les start-up dans la Silicon Valley

Publié par Mégane Gensous le | Mis à jour le
The Refiners guide les start-up dans la Silicon Valley

Les serials entrepreneurs Géraldine Le Meur, Carlos Diaz et Pierre Gaubil lancent The Refiners, un accélérateur de start-up cross-boarder installé au coeur de la Silicon Valley.

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Tempow et son enceinte bluetooth nouvelle génération s'envoleront le 12 septembre prochain pour la Silicon Valley. Montée de toutes pièces par cinq étudiants français, cette start-up est la première à intégrer le programme d'accélération cross-border The Refiners. Fondé par Géraldine Le Meur, Carlos Diaz et Pierre Gaubil, il accompagnera sur 3 ans 90 potentielles pépites dans leur conquête de la capitale mondiale de la tech : San Francisco.

Créer une culture globale de l'entrepreneuriat

Après avoir chacun vécu une vie entrepreneuriale active en partie tournée vers les Etats-Unis, Géraldine Le Meur (Ublog, RapidSite, LeWeb), Carlos Diaz (Emakina, ATOS, Kwarter) et Pierre Gaubil (CAST, Days of Wonder, Sensopia) ont fait le choix de passer de "l'autre côté". Une volonté de rendre la pareille que les frenchies ont traduite par la création d'"un programme d'invasion plutôt que d'accélération" corrige Carlos Diaz. En effet, The Refiners ambitionne d'acculturer les start-up sélectionnées pour faciliter leur développement dans la Silicon Valley. Un passage obligé pour Pierre Gaubil qui considère la baie comme un marché test : "un succès dans la Silicon Valley garantit un succès global".

"Un succès dans la Silicon Valley garantit un succès global" Pierre Gaubil

La première promotion parrainée par Brian Solis (AltimeterGroup) découvrira mi-septembre le programme concocté par le trio. Le premier mois sera entièrement dédié à la compréhension du berceau de la tech : le marché, ses acteurs, ses codes. Pour Carlos Diaz, l'objectif de cette immersion est de faire tomber "la barrière culturelle de la Silicon Valley". L'homme d'affaires rappelle que "parler anglais ne suffit à comprendre et à se faire comprendre des américains et plus particulièrement des acteurs de la Silicon Valley". Pour cela, The Refiners mise sur un réseau qualifié, incarné entre autres par Reid Hoffman (LinkedIn), Jérôme Lecat (Scality) ou encore Frédéric Mazzella (BlaBlaCar). Car comme le résume Carlos Diaz : "dîtes-moi qui vous connaissez, je vous dirai qui vous êtes". La première levée de fond est ensuite abordée, mais pas comme une fin en soi. L'objectif étant d'aider les start-up à devenir globales.

Se détacher de l'image de la " French Mafia "

" L'entrepreneuriat français est comparable au cinéma français : il est de grande qualité mais ne s'adresse qu'aux français. Il faut arrêter d'être trop français ! " met en garde Carlos Diaz. Si le programme d'accélération se veut cross-border, il vise en particulier les entrepreneurs originaires de l'hexagone qui ont la réputation d'entretenir une certaine forme d'entre-soi peu favorable à l'entrepreneuriat. Un phénomène sobrement désignés par les américains sous le terme de "French Mafia". C'est pourquoi The Refiners bénéficie d'un soutien de la Bpifrance, qui lui assure notamment la moitié de son micro-fond avoisinant les 6 millions de dollars (l'autre moitié provenant d'investisseurs du réseau et des fondateurs eux-mêmes pour 5%), destiné principalement à assurer les frais des start-up sur place.

"Il faut arrêter d'être trop français !" Carlos Diaz

Cette difficulté d'adaptation a amené des dérives selon Carlos Diaz qui distingue deux catégories de start-up d'origine française. Celles qu'ils appellent les "ponycorns" (contraction de "poney" et "unicorn") ont franchi le seuil du million de dollar de valorisation et ainsi obtenu le titre de licorne, mais se cantonnent au marché hexagonal. De l'autre côté, certains entrepreneurs se lancent "à l'aveugle" dans la Silicon Valley sans en connaître ni la culture ni les acteurs, ce qui se solde le plus souvent par un échec. Celui qui a co-fondé l'agence Emakina est donc catégorique : "il ne pourrait pas y avoir de Silicon Valley française". Tout en nuançant, "car la France est experte dans d'autres domaines d'activité, comme le luxe".

 
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