Et vous, vous êtes plutôt BtoC ou BtoA ?
Vous connaissiez le BtoC, business to consumer, le BtoB pour vendre aux entreprises, voir même le BtoBtoC, et bien mes petits marketeux, je vous propose de découvrir une nouvelle catégorie qui s'annonce très prometteuse, le BtoA... pour business to avatar.
Dans le monde d'avant, le but d'une entreprise était d'imaginer un service ou de concevoir un produit pour le vendre à des clients, qu'ils s'agissent de particuliers ou d'entreprises.
Process de fabrication, organisation du transport, logistique de stockage et de répartition pour la vente en magasins ou en e-commerce, retour SAV, ... quelle galère !
Mais ça c'était avant. Car aujourd'hui, il existe un nouvel eldorado pour les marques. Le BtoA, autrement appelé DTA pour Direct to Avatar, la vente d'objets numériques à la version digitale de chacun d'entre nous, nos avatars,
C'est facile, pas contraignant et surtout ça peut rapporter gros.
Plus de problème de qualité, de taille, de saison...
Ce nouveau Graal immersif des interactions sociales de demain pourrait peser 688 milliards d'euros en 2024, d'après une étude menée par Bloomberg.
Tellement prometteur que les marques comme Nike commence à s'activer pour en devenir les acteurs.
Elle vient de racheter RTFKT, prononcez Artéfact, une pépite créée début 2020 par trois associés dont un Français, Benoît Pagotto.
Cette société vend des articles virtuels pour équiper votre avatar.
Je vous vois venir mes petits marketeux, vous vous dites, elle vend du vent !
Pas vraiment !
En fait, chaque article est associé à un NFT, un jeton numérique qui est certifié et traçable sur la blockchain. Chaque NFT est produit en quantité limitée afin de préserver sa rareté.
Pour concevoir ses articles virtuels, RTFKT à fait appel à une communauté de designers et de créateurs.
Et elle est loin d'être la seule.
Pour alimenter le marché du biens virtuels, les plateformes se multiplies, RTFKT, on la vu mais aussi The Fabricant, qui permet aux utilisateurs de créer, de fabriquer et d'échanger des vêtements numériques.
Plus intéressant, en 2020, des jeunes croates ont créé Tribute Brand, la première marque dont les vêtements sont 100% virtuels.
Le concept est simple : sur l'e-shop de la marque, les utilisateurs peuvent acquérir l'une des pièces en vente. Elles sont disponibles pour tous les genres et dans toutes les tailles, mais en quantité limitée.
Celle-ci sera alors numériquement ajoutée à une photo de l'acquéreur et pourra être publiée sur les réseaux sociaux.
Pour quelques dollars seulement, n'importe qui peut désormais se montrer dans une création techno-couture à fort potentiel de likes, sans même posséder le vêtement.
Selon la créatrice du site, « la mode physique se concentrera davantage sur l'artisanat, la fonctionnalité et la durabilité. Les gens porteront un uniforme dans la vraie vie. Tout l'aspect purement visuel de la mode, y compris le renouvellement incessant des tendances, se déplacera dans la zone virtuelle. »
Pour Kerry Murphy, fondateur et PDG de The Fabricant, « La population va commencer à voir la valeur des articles numériques?et va se rendre compte qu'elle préfèrerait interagir avec un produit numérique, ou avoir une garde-robe de vêtements numériques infinie, mais une garde-robe physique très limitée.
Pas très rassurant pour les grandes marques de luxe dont le fonds de commerce et la rentabilité repose surtout la quantité et la qualité de fabrication de leurs produits IRL, in real life.
Qui seront les grands gagnants de la bataille du BtoA ? Nul ne peut le dire.
Mais certains patrons du luxe s'interrogent. C'est le cas de Bernard Arnault.
Lors des résultats de son groupe LVMH, il a tenu à rappeler que "nous voulons un vrai produit, vendu pour de vrai." « Nous ne sommes pas intéressés par la vente de baskets virtuelles à 10 euros. Nous ne sommes pas là-dedans. »
Pas BToA pour un sou, ce Bernard !
Allez mes petits marketeux, c'est fini pour aujourd'hui.
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Salut mes petits marketeux !