DossierÉtat des lieux de l'e-business
Malgré la crise, l'e-business ne faiblit pas. L'Europe apparaît même comme le marché le plus dynamique devant les États-Unis. Pour maintenir ce cap en 2013, l'e-business doit désormais se tourner vers le mobile, qui s'impose comme le canal incontournable pour les années à venir.

Sommaire
1 L'e-business, un marché prometteur
À l'approche de Noël, eBay France a publié une étude réalisée par TNS Sofres sur les comportements d'achat en cette période de fête et les budgets qui y sont consacrés. L'enquête montre que les Français recevront neuf cadeaux en moyenne et dépenseront 402 euros pour Noël, dont 256 euros pour les cadeaux, soit un budget en baisse de 14 euros par rapport à 2011. Ils prévoient de dépenser 44 euros de moins pour les décorations et autres achats. Malgré ce repli, imputable à la crise, les e-marchands se réjouiront de savoir que 45 % des Français ont prévu d'effectuer au moins un achat de Noël sur Internet, et 16 % depuis leur mobile. Des chiffres qui témoignent de l'adoption du Web par les consommateurs comme un canal de vente fiable et pratique.
2 Le Top 15 de l'e-commerce
Enseigne | Visiteurs uniques / mois |
Amazon | 11 603 0000 |
eBay | 9 454 000 |
Cdiscount | 8 685 000 |
Fnac | 8 231 000 |
PriceMinister | 7 534 000 |
Groupon | 7 503 000 |
Voyages-Sncf | 7 183 000 |
Carrefour | 7 060 000 |
La Redoute | 6 950 000 |
Vente-Privée | 6 393 000 |
Rue du Commerce | 5 102 000 |
3 Suisses | 4 504 000 |
Leroy Merlin | 4 299 000 |
Pixmania | 4 255 000 |
Darty | 4 129 000 |
(Source : Médiamétrie // NetRatings - Fevad Moyenne mensuelle des mois d'avril, mai et juin 2012.)
Preuve du dynamisme de l'e-business, la neuvième édition du salon e-commerce, qui s'est tenue à Paris en septembre 2012, a réuni plus de 30 000 visiteurs et 500 exposants. Malgré tout, si la croissance est encore au rendez-vous, elle ralentit, et certains acteurs du marché ne cachent pas leurs inquiétudes. En tant que mode de distribution, l'e-business est fragilisé par la crise de la consommation. " Il risque d'y avoir de la casse, les sites d'e-commerce sont de plus en plus nombreux et les cartes sont en train d'être redistribuées. Ceux qui ont investi dans la technologie et dans la relation client tireront leur épingle du jeu, à condition de fidéliser leurs clients et leurs prospects ", observe Jean-Paul Lieux, directeur associé de Dolist, spécialiste de l'e-mail marketing.
3 Environ 32 millions de cyberacheteurs en France
Les consommateurs d'hier sont devenus des cyberacheteurs. C'est à l'occasion d'un autre salon, tout aussi réputé (le salon VAD e-commerce, qui s'est tenu à Lille fin octobre 2012), que la Fevad, La Poste, Reed Exhibitions et la CCI Grand Lille ont présenté les résultats d'une étude du Crédoc sur les Français qui achètent à distance : "Le profil des acheteurs à distance et en ligne en 2012". Il apparaît que 69 % des Français - soit 33,8 millions de personnes - achètent à distance via Internet, les catalogues ou le téléphone. Une proportion stable par rapport à la précédente étude remontant à 2010, mais qui s'est accrue chez les moins de 45 ans grâce à l'offre de l'ecommerce. Cette tendance est confirmée par le baromètre trimestriel de l'audience e-commerce en France (Médiamétrie) qui recense 31,7 millions de cyberacheteurs lors du deuxième trimestre 2012. " Si la progression du nombre de nouveaux cyberacheteurs ralentit par rapport au trimestre précédent, elle reste importante et témoigne de l'intérêt des Français pour l'achat sur Internet, y compris en période de crise, estime Marc Lolivier, délégué général de la Fevad. On compte ainsi 1,3 million de cyberacheteurs supplémentaires en un an. Au total, ce sont près de 8 internautes sur 10 (78,2 %) qui ont déjà acheté en ligne. Soit, près de 32 millions de cyberacheteurs, auxquels s'ajoutent les acheteurs sur mobile et iPad, des supports à fort potentiel pour l'e-commerce. "
4 De plus en plus de cyberacheteurs
La part des Français achetant en ligne continue de croître et le nombre d'acheteurs sur mobile a doublé en deux ans: 63 % des Français ont commandé par Internet au cours des 12 derniers mois, soit deux points de plus qu'en 2010 et 10 de plus qu'en 2008. Par ailleurs, la moitié d'entre eux ont utilisé exclusivement le canal web pour effectuer leurs achats à distance (contre 30 % en 2008). Il ressort également de cette étude que la proportion des cyberacheteurs augmente, quelle que soit la tranche d'âge, et que les femmes sont de plus en plus actives en matière de cyberachat. Les plus jeunes et les plus âgés se connectent de plus en plus pour consommer, observe Bertrand Krug, directeur du département des mesures d'efficacité online de Médiamétrie / /NetRatings. " Les nouveaux acheteurs en ligne sont essentiellement les plus jeunes et les plus vieux, explique-t-il. La plus forte progression concerne les internautes âgés de 50 à 64 ans qui sont 11 % de plus à acheter en ligne que l'année dernière. Ils sont suivis par les 65 ans et plus (+ 8 %) et les 16-24 ans (+ 7 %). " Internet s'est définitivement imposé dans le secteur de la vente à distance comme le canal privilégié.
Elle est âgée, en moyenne, de 39 ans, elle est diplômée et inscrite sur les réseaux sociaux : deux observatoires - l'Acces panel Laser et l'Observatoire des e-shoppeuses, par 24h00.fr - permettent de brosser le portrait-robot de la cyberacheteuse. En 2012, elles étaient plus de trois millions et réalisaient, pour plus de la moitié d'entre elles, plusieurs achats par mois tandis que 13 % utilisaient leur mobile. Le secteur alimentaire arrive en tête pour les intentions d'achat. Certes, ces acheteuses sont encore peu nombreuses à faire leurs courses sur Internet (21 % d'entre elles) mais la majorité annonce vouloir s'y mettre. Enfin, ces e-shoppeuses sont aussi des f-shoppeuses. Présentes sur les réseaux sociaux, elles y cherchent bons plans et actualités.
Source : L'Echangeur by LaSer
Étude du comportement des e-shoppeuses sur les réseaux sociaux et smartphones par Patrick Robin (24h00) et Nelly Couderc (l'Echangeur) :
<="" src="http://www.slideshare.net/slideshow/embed_code/10478923" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen="">&amp;amp;lt;/p>&amp;amp;lt;p&amp;amp;lt;b>&amp;amp;lt;a target="_blank" title="Observatoire E-Shoppeuses - 24h00 - Septembre 2011" href="http://www.slideshare.net/RFONNIER/observatoire-eshoppeuses-24h00-septembre-2011">Observatoire E-Shoppeuses - 24h00 - Septembre 2011&amp;amp;lt;/a>&amp;amp;lt;/b> from &amp;amp;lt;b>&amp;amp;lt;a target="_blank" href="http://www.slideshare.net/RFONNIER">Romain Fonnier&amp;amp;lt;/a>&amp;amp;lt;/b>&amp;amp;lt;/p>
Les Français semblent avoir adopté l'achat sur internet, même en période de crise. D'ailleurs, le nombre de cyberacheteurs ne cesse d'augmenter en France.
E-business : diversification des familles de produits
Au cours des douze derniers mois, plus de 30 % des Français ont procédé à des achats en ligne autour de quatre familles de produits ou de services : la mode (vêtements, chaussures, bijoux, accessoires de mode) pour 43 %, les voyages (billets de train, d'avion, séjours, location de voiture ou de vacance) pour 40 %, la culture (livres, DVD, CD, jeux vidéo, revues) pour 33 % et les produits bruns et blancs (informatique, photographie, vidéo, hi-fi , téléphonie, électroménager) pour 32 %.
Cyberachat : la mode et les produits discount sont les plus performants
La bonne santé du prêt-à-porter sur Internet est d'ailleurs confirmée par la dernière enquête de l'Institut français de la mode (IFM), qui montre que les ventes de vêtements en ligne réalisées entre juillet 2011 et juin 2012 atteignent 3,5 milliards d'euros. Elles affichent une hausse de 18 %, alors que la consommation globale d'habillement est en recul de 5,5 % sur la même période. Les ventes sur Internet représentent désormais 10,8 % de l'ensemble des dépenses d'habillement des Français. Sur la même période (juillet 2011-juin 2012), c'est sur le prêt-à-porter masculin que la croissance des achats a été la plus marquée. La lingerie féminine (15,1 % des dépenses) et les sous-vêtements masculins (12,1 %) sont les deux produits le plus achetés sur Internet.
L'achat en ligne présente des caractéristiques qui lui sont propres. Les prix, plus attractifs sur le Web, constituent la principale motivation puisqu'ils sont inférieurs de 25 % pour la mode féminine et de 15 % pour la mode masculine. Seuls les tee-shirts achetés sur la Toile sont plus chers, de 10 % (personnalisation, recherche de modèles originaux). Concernant les enfants, les prix sont inférieurs de 6,5 %. Cet écart plus faible s'explique par la moindre présence des grandes surfaces sur la Toile. La recherche de bonnes affaires figure également parmi les principales motivations : près de 58 % du chiffre d'affaires de l'habillement réalisé en ligne concernent des produits discountés (contre 54 % en 2010-2011). Il n'empêche, fort des bonnes performances du secteur dans l'e-business, les magasins de vêtements arrivent sur le Web.
La percée du drive dans l'e-business
L'étude menée par le Crédoc montre également que les produits alimentaires figurent parmi ceux ayant connu la plus forte progression. Un succès qui peut trouver son explication dans l'essor du drive, nouveau modèle de la grande distribution. Les consommateurs élargissent donc progressivement la palette de produits qu'ils achètent à distance. Sur vingt familles de produits proposées, 47 % des acheteurs à distance ont déclaré avoir commandé des produits ou des services appartenant au moins à cinq d'entre elles, contre seulement 33 % en 2010 (+ 14 points). D'autre part, la fréquence des achats à distance s'est légèrement accrue par rapport à 2010. En 2012, 27 % des acheteurs à distance déclarent avoir commandé au moins une fois par mois, contre 24 % il y a deux ans.
Voyages, produits culturels, équipement hi-fi et informatique... Les Français achètent de tout sur internet. Mais de toutes ces familles de produits, c'est la mode qui a le plus de succès. Le drive semble lui aussi promis à un bel avenir.
La révolution du mobile dans le secteur e-business
De plus en plus d'utilisateurs de smartphones
Selon Médiamétrie, au troisième trimestre 2012, 23,8 millions de Français (soit 46,6 % de la population) possédaient un smartphone, contre 17 millions au troisième trimestre 2011. Parmi eux, 22,3 millions se sont connectés à l'Internet mobile via un site ou une application. Cette progression s'explique notamment par deux phénomènes : la forte représentation féminine (46 % des possesseurs de smartphones sont des femmes, contre 41 % il y a un an) et l'augmentation de la part des usagers âgés de plus de 35 ans (ils sont 59 % contre 56 % au troisième trimestre 2011). Par ailleurs ; plus de 9 mobinautes sur 10 (92,1 %) ont visité au moins un site sur mobile, et plus de 7 sur 10 (72,1 %) utilisé au moins une application sur smartphone. Des chiffres sensiblement équivalents à ceux relevés en 2011.
Les achats via les terminaux mobiles progressent
Dans le secteur e-business, le mobile est de plus en plus utilisé pour s'informer ou pour suivre sa commande. Selon le Crédoc, l'Internet mobile poursuit sa percée : 8 % des Français déclarent avoir procédé à un achat par ce canal, soit une progression de 100 % en deux ans. Pour autant, cela reste assez faible par rapport au nombre de détenteurs de smartphones. Quant aux Français qui ont acheté via une tablette, ils sont 1,5 million. La relation client se développe rapidement sur ces nouveaux terminaux. 40 % des Français se sont connectés au Web via un terminal mobile pour préparer, suivre un achat ou géolocaliser un commerçant. Soit près de 100 % des possesseurs de smartphone !
L'usage des terminaux mobiles s'est fortement développé au cours des deux dernières années : 30 % des mobinautes consultent des sites marchands pour se renseigner sur les produits ou services proposés (contre 16 % en 2010) et 29 % suivent leur commande (contre 12 % en 2010). Ils sont également friands de géolocalisation, de consultation des avis de consommateurs et de comparateurs de prix. Cet usage est surtout le fait des jeunes : ceux qui se connectent à Internet avec leur téléphone portable pour préparer ou suivre un achat ont souvent moins de 35 ans, vivent davantage en famille, résident plus souvent dans de grandes agglomérations et appartiennent plus souvent à des ménages aisés.
Une autre étude, portant sur le comportement et les attentes des mobinautes et utilisateurs de tablettes dans leur relation aux marques (Mobile Marketing Attitude 2012, SNCD), montre que les mobinautes plébiscitent les applications mobiles plus que les sites mobiles. Parmi les usages, 26 % des mobinautes déclarent utiliser leur mobile en continu, 83 % souhaiteraient disposer de leurs cartes de fidélité sur mobile et 60 % accepteraient de recevoir des offres commerciales géolocalisées. Autant dire que le potentiel est énorme.
Selon une étude menée par Marketing Evolution, spécialiste de la mesure du ROI marketing, le niveau optimal de dépenses en publicité mobile pour les annonceurs américains en 2012 a été estimé à 7 % en moyenne, versus l'allocation actuelle de moins de 1 %. De même, au cours des quatre prochaines années, la part du mobile dans le mix media devrait atteindre les 10 % du seul fait de l'augmentation du nombre de smartphones dans le parc des mobiles. " Les habitudes de consommation des médias se déplacent vers le mobile, et il est de notre responsabilité, en tant qu'annonceurs, de nous engager auprès des consommateurs de la manière la plus appropriée ", a déclaré B. Bonin Bough, vice-président Global Media and Consumer Engagement chez Kraft Foods, lors de la présentation des résultats de cette étude. Le budget que les annonceurs devraient consacrer au mobile variera selon les objectifs recherchés et la catégorie de produit. Par exemple, les responsables marketing des marques proposant des produits dont l'achat obéit à l'impulsion devraient viser un pourcentage supérieur à la moyenne (9 %), et une augmentation de l'ordre de 13 % dans les prochaines années. Comme pour tout nouveau média, les progrès réalisés en matière de ciblage, de création et de formats, conjugués à la concentration des standards et à l'innovation technologique, vont conduire à des investissements supplémentaires pour les annonceurs. Comme l'indique Greg Stuart, CEO de MMA Global : " L'industrie mobile a été atteinte par ce que j'appellerais un syndrome du "démarrage à froid. "
Source : Mobile Marketing Association
Étude : Comportement et attentes des mobinautes et tablonautes dans leur relation aux marques par le SNCD :
<="" src="http://fr.slideshare.net/slideshow/embed_code/14945332" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen=""></p><p<b><a target="_blank" title="Mobile marketing attitude 2012" href="http://fr.slideshare.net/Plateforme_Cabestan/mobile-marketing-attitude-2012">Mobile marketing attitude 2012</a></b> from <b><a target="_blank" href="http://fr.slideshare.net/Plateforme_Cabestan">Cabestan</a></b></p>
Les possesseurs de smartphones et de tablettes sont de plus en plus nombreux. L'achat en ligne via le téléphone et les tablettes poursuit sa progression.
Le marché de l'e-business à l'international
Selon un communiqué d'Emota (European Multi-channel and Online Trade Association) paru en juin 2012, l'Europe a confirmé en 2011 sa place de leader du marché de l'e-commerce devant les États-Unis avec 246 milliards d'euros de chiffre d'affaires, contre 237 milliards en Amérique du Nord. En Europe, les ventes en ligne représentent 5,1 % des ventes totales. Emota recense 240 millions d'e-acheteurs, qui dépensent en moyenne 1 000 euros par an sur le Web.
Pour l'Acsel (Association de l'économie numérique), le développement du marché européen serait néanmoins freiné par son hétérogénéité : la part de l'e-commerce dans les ventes de détail est passé de 12 % au Royaume Uni à 9 % en Allemagne et 7,3 % en France ou encore 1,3 % en Italie en 2011. Hétérogène, le marché l'est à double titre, par la diversité des métiers impliqués et par la taille des entreprises. L'Acsel préconise le renforcement des plateformes transeuropéennes, généralistes ou spécialisées, et projette de lancer une commission sur l'e-commerce transfrontières. L'hétérogénéité aurait, semble-t-il, une troisième cause : les us et coutumes. Selon les résultats de l'enquête sur les tendances de l'e-shopping en Europe de Survey Labby VentePrivée, les internautes n'adoptent pas l'e-commerce pour les mêmes raisons. Les clés d'entrée diffèrent selon les marchés.
Ainsi, en Europe du Nord, la dimension rationnelle domine. Les internautes surfent pour comparer les prix avant d'acheter et se renseigner pour de futurs achats. Acheter sur Internet est devenu quasiment naturel. En revanche, en Espagne et en France, les activités les plus souvent pratiquées sur le Web sont, dans l'ordre, les opérations bancaires, les démarches administratives et les courses alimentaires. Enfin, en Europe du Sud, les internautes semblent plus accros aux loisirs et au partage, puisqu'ils participent à des réseaux sociaux, téléchargent des produits culturels, communiquent et partagent leurs avis. Tous ont un point en commun : le prix est la principale motivation d'achat sur Internet ; la seconde étant le confort et la troisième, l'accès aux marques.
L'association européenne E-commerce Europe a adressé le 31 octobre 2012 un communiqué aux autorités de l'Union pour leur faire part de l'inquiétude de ses membres au sujet de la transposition prochaine de la directive portant sur les droits des consommateurs. Deux dispositions du texte les préoccupent plus particulièrement : l'obligation de rembourser le consommateur dès la notification du droit de rétractation et le point de départ du délai de rétractation en cas d'une commande de plusieurs produits. Si l'association reconnaît que "la protection des consommateurs et la confiance sont des éléments essentiels pour favoriser la croissance du secteur", elle réclame "une approche équilibrée afin d'assurer le juste équilibre entre les garanties de protection du consommateur et la réalité économique du secteur". La première disposition contestée obligerait l'ecommerçant à rembourser les produits livrés au consommateur avant que ce dernier les ait renvoyés. Cette règle semble injuste aux professionnels, qui souhaitent pouvoir vérifier l'état du produit avant de le rembourser. La seconde concerne le point de départ du délai de rétractation quand un client a effectué une commande de plusieurs produits distincts. La directive prévoit que ce délai débute seulement après la livraison du dernier colis. Les e-commerçants jugent cette procédure illogique et expliquent que chaque produit doit être traité indépendamment des autres.
Statistiques sur le marché du e-commerce en Europe par Walter Devenuto (en anglais) :
<="" src="http://fr.slideshare.net/slideshow/embed_code/15193052" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen=""></p><p<b><a target="_blank" title="E-Commerce Developments in Europe - Walter Devenuto, President EMOTA" href="http://fr.slideshare.net/Walterdevenuto/ecommerce-developments-in-europe-walter-devenuto-emota">E-Commerce Developments in Europe - Walter Devenuto, President EMOTA</a></b> from <b><a target="_blank" href="http://fr.slideshare.net/Walterdevenuto">Walter Devenuto</a></b></p>
L'Europe devance les Etats-Unis en ce qui concerne le marché de l'e-commerce. Toutefois, les différences d'habitudes entre les pays du nord et du sud et la diversité des métiers et des entreprises peuvent freiner son développement.
E-marketing direct : la nouvelle donne
La sixième édition de l'étude E-mail Marketing Attitudes (EMA) intitulée "Le comportement des internautes français face à l'e-mail en 2012" et lancée à l'initiative du Syndicat national de la communication directe (SNCD) et de ses partenaires (Acxiom, Omnicom Media Group, WDM France et Social Mix Media Group), met en lumière des enseignements comparables à ceux retirés l'année précédente.
Les comportements et pratiques à l'égard de l'e-mail
- Les internautes sont hyperconnectés et gagnent en maturité.
- Deux tiers des internautes déclarent posséder au moins deux adresses e-mail contre moins de la moitié il y a deux ans. La fréquence de consultation de ces boîtes à lettres est très forte, y compris pour l'adresse secondaire.
- Les internautes ont pris conscience de la pertinence de ce mode de communication pour gérer leur relation avec les marques et attribuent des usages différents à chacune de leurs adresses e-mail.
Les nouveaux supports et leurs usages
- Le développement des nouvelles technologies entraîne une évolution des pratiques, aussi bien chez les internautes que du côté des marques. Parallèlement à l'augmentation de la fréquence de connexion à Internet via les outils numériques (+ 6,9 points pour les tablettes et + 3,7 points pour les smartphones), ces deux supports sont aussi très appréciés pour la consultation de la boîte de réception (25 % via les smartphones, et 6,2 % via les tablettes).
- Pour les professionnels, ces terminaux numériques permettent de nouvelles interactions avec les clients et leurs prospects. Les directions marketing doivent s'adapter à cette nouvelle gestion de la relation client en prenant en compte la complexité technique, l'adaptation des créations graphiques notamment.
Fort d'une base de 16 millions d'eacheteurs en Europe et valorisant une expertise de plus de dix ans, vente-privee.com vient de créer Survey Labby VentePrivee, un laboratoire européen d'études et de tendances de l'eshopping. Cette structure devrait permettre au site de partager avec ses 1 500 marques partenaires des insights, portant sur leurs marchés et sur les acheteurs actifs, tels que la place d'Internet dans la vie des e-acheteurs européens ou l'avenir de l'e-achat et du m-commerce. La première étude, menée avec l'agence de prospective NellyRodi, s'intéresse aux tendances dans quatre pays européens : France, Espagne, Italie et Allemagne. Ses conclusions identifient un rapport entre les pièces féminines les plus achetées et l'influence culturelle de chaque pays. 95 % des e-acheteurs déclarent se connecter au moins une fois par jour à Internet et plus de 8 sur 10 plusieurs fois par jour (voir le graphique ci-dessous). Enfin, 98 % des internautes interrogés utilisent le Web pour procéder à des achats.
L'e-mail marketing est un bon levier pour les marques
- Malgré la hausse ressentie du nombre de communications adressées par les marques, l'e-mail est le canal préféré des internautes pour suivre l'activité d'une marque et ses offres (37,4 % contre 8 % pour les réseaux sociaux). Il s'agit même d'un générateur de ventes sur Internet. En effet, près de 45,7 % des internautes déclarent avoir effectué un achat sur Internet après la réception d'un e-mail commercial.
- Afin de mener des campagnes d'e-mailing avec succès, les marques doivent appliquer les fondamentaux du marketing direct : adéquation de l'offre et du profil de l'internaute (54,2 % estiment que les offres ne correspondent pas à leurs attentes), proposition d'offres promotionnelles en phase de conquête (le critère "promotion" suscite le plus d'intérêt), maîtrise de la pression commerciale (63 % estiment recevoir trop d'offres de l'expéditeur), ou encore gestion multicanal de la relation client. En effet, les internautes maîtrisent de mieux en mieux les rouages de l'e-mail marketing. Le désintérêt de la marque et de ses communications entraîne une sanction quasiment immédiate (41,7 % cherchent le lien de désinscription et 30,5 % suppriment les e-mails sans même les lire).
Typologies comportementales des internautes
Avec la crise, le recrutement de clients parmi les non acheteurs à distance est plus difficile. Il faut donc privilégier la conversion des prospects en clients et la fidélisation client. Cette stratégie est multicanal. En fidélisation, selon le Crédoc ("Le profil des acheteurs à distance et en ligne en 2012"), les mailings papier et le catalogue continuent de jouer un rôle important (30 % des acheteurs à distance souhaitent toujours être informés des nouveautés et des promotions par courrier commercial papier et 36 % par des catalogues dans leur boîte aux lettres. En revanche, l'usage des réseaux sociaux dans l'achat concerne surtout les plus jeunes. Dans tous les cas, l'heure est au multicanal car les internautes souhaitent à la fois consommer et être sollicités par le canal de leur choix au moment où ils le décident. Face à ces nouveaux comportements, les marques n'ont plus qu'à adapter leurs stratégies.
1. Le deuxième big bang de l'e-commerce se structure autour des produits d'équipement de la personne et de la maison, après celui des médias et des divertissements.
2. La migration mobile devient une réalité : les recherches via le téléphone mobile ont augmenté de 75 % entre 2010 et 2011.
3. L'avènement du multicanal : 55 % des consommateurs français vérifient en ligne la disponibilité du produit en magasin, et 33 % d'entre eux achètent en ligne avant de retirer leurs achats en magasin.
4. Un e-consommateur de plus en plus social. Les réseaux sociaux jouent un double rôle : ils permettent à l'internaute d'entrer en contact avec la marque, et ils représentent une source d'information avant un achat.
5. L'importance du big data s'affirme et permet de connaître en détail le parcours d'achat de chaque client.
Source : Fevad et cabinet McKinsey & Company.
Présentation - Améliorer l'emailing grâce au trigger-marketing :
<="" src="http://fr.slideshare.net/slideshow/embed_code/1532049" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen=""></p><p<b><a target="_blank" title="Trigger Marketing" href="http://fr.slideshare.net/lfaguer/trigger-marketing-1532049">Trigger Marketing</a></b> from <b><a target="_blank" href="http://fr.slideshare.net/lfaguer">CUSTOMER INSIGHT </a></b></p>
L'e-mail marketing reste un outil incontournable du e-marketing direct. Mais les comportements des internautes à l'égard de l'e-mail évoluent et obligent les entreprises à le faire évoluer.
Pour aller plus loin
Le comportement des cyberacheteurs à la loupe
Etude - Shopping on line et en boutique : qui sont les consommateurs de 2012 ?
Bienvenue dans la révolution du shopping mobile !
Dossier - Les 100 leaders de l'e-commerce français
Etude - Vers une consommation frugale
32 millions de Français achètent sur Internet
Dossier - Le comportement des consommateurs
Tribunes experts - Et si le E-commerce était le grand gagnant de la "crise de la dette" ?
GFM : Guide des Fichiers et du Marketing
Nouveaux comportements des consommateurs, révolution du mobile, marché de l'e-commerce, tendances... Des liens supplémentaires pour approfondir l'état des lieux de l'e-business.
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