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La boîte à outils de la stratégie
Chapitre VIII : Management stratégique

Fiche 02 : Les modes de management : définition et exemples

  • Retrouvez 10 fiches outils dans ce chapitre
  • Publié le 15 août 2016
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La boîte à outils de la stratégie

8 chapitres / 56 fiches

Cette grille managériale permet de distinguer 4 styles de management. Style organisateur (9,1) : il donne la priorité aux tâches et structure l'activité. Style coopérateur (1,9) : il donne la priorité aux relations et associe ses collaborateurs. Style meneur (9,9) : il s'implique et mobilise ses collaborateurs. Style compétiteur (1,1) : il responsabilise ses collaborateurs et encourage le laisser-faire. Le style équilibré (5,5) prend en compte toutes les contraintes et s'adapte aux situations.

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Quels sont les différents styles de management ?


Objectif du management : pourquoi l'utiliser ?

Le dirigeant et l'ensemble des managers ont chacun un style de management qui correspond à leur personnalité. Le style de management du dirigeant donne le ton. La cohérence de tous les styles de management est importante pour le fonctionnement harmonieux de l'entreprise.

Robert Blake et Jane Mouton, psychologues américains et spécialistes de la dynamique des organisations, ont mis au point cette grille managériale en 1964 à partir de l'orientation (vers la tâche ou la relation) du manager. La difficulté soulevée par leur modèle vient de l'impossibilité d'établir un lien direct entre le style de management et l'efficacité du manager.

Quel est le rôle du manager ?

Les rôles principaux du manager peuvent se définir par :

  • Planifier : définir les contributions de chaque membre de l'équipe, les objectifs et la planification des tâches.
  • Guider : maintenir le cap, conseiller et coacher les membres de l'équipe.
  • Évaluer : contrôler et analyser l'atteinte des objectifs individuels et collectifs et apporter les évolutions qui en découlent.

Ces 3 rôles se répètent en cycles, chaque évaluation entraînant une nouvelle planification.

Méthodologie et conseils : management

Les managers peuvent aussi participer, aux côtés du dirigeant, à la conduite de la stratégie.

D'après le Petit Larousse : « Le management est l'ensemble des techniques de direction, d'organisation et de gestion de l'entreprise. »

D'après Stephen Robbins, David DeCenzo, Mary Coulter, Charles-Clemens Rüling, Management, 9e édition, Pearson, 2014 : « Le terme management désigne le processus par lequel des résultats sont obtenus de façon efficace et performante, via et avec autrui. »

En quoi le management a-t-il changé ?

Les entreprises qui réussissent aujourd'hui misent tout sur la qualité et organisent le travail en équipes. Elles créent des environnements de travail marqués par la responsabilité des acteurs et l'exigence éthique face au client. Enfin, elles minimisent la surcharge hiérarchique et affichent de réels talents d'entrepreneurs au moment d'affronter les changements.

Exemples : Southwest Airlines, Intel, FedEx...

Quels sont les avantages d'un bon management ?

Mettre en place un style de management partagé dans l'entreprise permet de créer une cohérence à tous les niveaux hiérarchiques (dirigeant, top managers, managers intermédiaires et managers de terrain).

Quels sont les inconvénients d'un mauvais management ?

Voici quelques risques si vous négligez la qualité du management d'une entreprise :

  • La compétitivité de l'entreprise est une affaire de stratégie et de management.
  • Négliger la qualité du management conduit à mettre en danger le succès de la stratégie.

Qu'est-ce que le management situationnel ?

Le management situationnel prend en compte l'autonomie du collaborateur (ou de l'équipe), c'est-à-dire sa compétence et son engagement.

La directivité et l'encouragement du manager permettent d'obtenir le style de management le mieux adapté.

S1. Style directif : directivité face au faible niveau d'autonomie du collaborateur (A1).

S2. Style persuasif : directivité et encouragement face à un niveau d'autonomie moyen du collaborateur (A2).

S3. Style participatif : encouragement face à un bon niveau d'autonomie du collaborateur (A3).

S4. Style délégatif : ni directivité, ni encouragement face à un niveau d'autonomie affirmé (A4).


Exemple de l'évolution par le management situationnel


L'objectif du management situationnel est de faire progresser le collaborateur ou l'équipe. Le manager doit amener chaque collaborateur et chaque équipe jusqu'à leur plus haut niveau d'évolution possible, c'est-à-dire à l'optimum de leur compétence et de leur engagement.

Le manager doit ajuster son attitude à chacune des étapes de l'évolution d'un collaborateur.

Le style directif fait passer le collaborateur à un certain niveau d'engagement. Le style persuasif le pousse à gagner en compétence. Le style participatif permet d'obtenir à nouveau de l'engagement et de renforcer la compétence. Enfin, le style délégatif permet de responsabiliser le collaborateur compétent et engagé.

Le dirigeant peut alors favoriser un management de responsabilisation (empowerment).

Les managers deviennent des chefs d'équipe : au lieu de donner des ordres, ils motivent, encouragent et coachent. Pour améliorer la qualité (des produits et des services au client) et créer une dynamique d'amélioration constante (la démarche japonaise du « Kaizen »), ils responsabilisent leurs collaborateurs et leur donnent plus de latitude et de pouvoir.

L'empowerment est un perfectionnement continu qui implique les salariés sur le terrain. Il passe par une refonte des missions et des méthodes de management permettant d'augmenter la participation et la responsabilisation des collaborateurs.


Bertrand Giboin © Dunod

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