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Le non constructif

Chapitre : Le non constructif

  • Publié le 1 déc. 2017
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Le non constructif

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Un éclair d'attention consciente suffit pour modifier ses réponses



En résumé

En pratiquant l'attention au moment présent, en pleine conscience, nous constatons être en capacité de retenir une réaction mécanique, habituelle pour s'ouvrir vers une autre réponse. C'est dans ce bref instant, en présence attentive, que nous pouvons proposer un non constructif, au lieu de nos réponses habituelles, comme : un non réactif (" Jamais ! "), un non amplifié (" Non, c'est non ! "), un non déguisé (" Oui, mais... "), un non retenu (" OK "), etc. Le non constructif est une réponse donnée à un moment de présence à soi et au contexte, en interdépendance.


Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

Comment dire non sans agressivité, sans être mal compris, sans se sentir coupable, sans s'isoler... ? Comment refuser simplement ou comment se justifier ? Le non constructif s'obtient par la pratique de l'attention à l'instant présent, en pleine conscience, et nous permet de répondre à l'ensemble de ces questions par une réponse globale, qui intègre nos capacités et nos enjeux tout en intégrant la demande et le contexte environnant.

Contexte

Toutes les situations professionnelles qui confrontent l'individu, ses tensions, sa charge émotionnelle et de travail, aux objectifs du service ou de l'entreprise sont propices. Dire non équivaut à refuser. Que pouvons-nous refuser d'un bloc, dans notre contexte professionnel et que pouvons-nous négocier ? Pouvons-nous abriter notre non derrière un règlement ou des usages en vigueur ? Nous savons que les exceptions existent, mais qu'il est difficile de créer un précédent. Le non est impliquant, il traduit souvent un " trop-plein ", de tâches, de problématiques non résolues, d'inquiétudes et peut-être aussi d'a priori.

Comment l'utiliser ?

Étapes

Dire non ou ne pas le dire, refuser ou ne pas refuser est un acte personnel face à une autre personne ou au représentant du service dans lequel nous travaillons. Aussi, faisons de cet instant un moment de présence à soi, en pleine conscience, où l'on comprend l'interdépendance de nos individualités, l'importance du lâcher-prise, le rôle de nos émotions et de nos préjugés. Prenons conscience des éléments suivants.

1.L'enjeu pour nous : la proposition qui nous fait intérieurement réagir par un non provoque en nous quelle(s) émotion(s) ? Quelles images et idées surgissent ? Quelles tensions physiques apparaissent ?

2.L'enjeu pour la personne ou pour l'entreprise : pouvons-nous refuser ? Pouvons-nous négocier ? Quelles sont les conséquences à court terme pour nous-mêmes et pour l'autre ?

3.Les compléments nécessaires à notre compréhension : quelles informations complémentaires pouvons-nous demander ? Quel délai pouvons-nous solliciter ? Sur quoi pouvons-nous lâcher prise ?

4.En un instant, captons cette perception globale et apportons la meilleure réponse pour nous et pour l'autre partie.

Méthodologie et conseils

Plusieurs possibilités de réponses s'offrent à nous, mais souvent, nous ne les voyons pas, car nous sommes pris dans un tourbillon de pensées, de choses à faire, de gens à voir, de réunions à animer, de projets à mener etc. Le non constructif peut prendre plusieurs formes :

  • demande d'un délai de réflexion ;
  • proposition alternative ;
  • lâcher-prise ;
  • réorganisation personnelle ;
  • arbitrage entre plusieurs priorités ;
  • négociation...

Avantages

  • Le non constructif provient avant tout d'un état d'esprit et d'une prise de conscience de soi-même dans son environnement et de son interdépendance avec celui-ci.

Précautions à prendre

  • Le non constructif n'est ni une technique ni une méthode à appliquer telle quelle ; c'est le résultat d'une prise en compte de soi-même dans son environnement.

Sylvie Labouesse, Nathalie Van Laethem

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