E-marketing.fr Le site des professionnels du marketing

Recherche
Magazine Marketing
Méthodologie

La bonne/mauvaise foi : BF/MF

Chapitre : La bonne/mauvaise foi : BF/MF

  • Publié le 29 nov. 2017
©

La bonne/mauvaise foi : BF/MF

0 chapitres / 0 fiches

  • Imprimer

Est-ce de la mauvaise foi ?

En résumé

La réalité, supposée ou avérée, de mauvaise foique l'on a à propos de l'autre est l'un des moteurs puissants de la méfiance. Comment peut-on accepter, refuser, agir face à la mauvaise foi ?


Pourquoi l'utiliser ?

Objectif

Explorer le choix de continuer ou pas la recherche de résolution, face à l'obstacle de la mauvaise foi. Que faire de celle-ci ?

Contexte

Vous écoutez l'autre et il vous semble qu'il vous raconte des histoires, travestit les faits, utilise des arguments faux... pour arriver à ses fins. Est-ce le cas ? Parfois, on n'en est pas sûr (la mauvaise foi est supposée par des indices, des rapprochements, des comportements, des silences, des promesses non tenues, des contradictions non expliquées...). Parfois, elle paraît établie (ex. : X a fourni un document où son salaire était de 3 000 € alors qu'un autre, sur la même période, atteste de 2 000 €...). Mauvaise foi possible ou établie ? Selon le cas, les étapes peuvent varier.

Comment l'utiliser ?

Étapes

  • La mauvaise foi imaginée, possible mais pas prouvée : dans la mesure où elle n'est pas prouvée, accuser l'autre de mauvaise foi peut amplifier le conflit. Surtout, s'il est de bonne foi, cela peut détériorer la relation en le blessant.
  • La mauvaise foi établie mais discutée et justifiée : lorsqu'on les présente à l'autre en miroir (" Vous aviez dit ça... et maintenant vous dites ça... Qu'est-ce qui se passe ? " ; " Vous avez promis cinq fois le versement... Peut-on vous croire ? "), on peut continuer la relation sans accuser avec les termes : " Vous êtes de mauvaise foi ". L'autre pourra parfois expliquer ses contradictions (l'autre a changé d'emploi ; le débiteur a reporté cinq fois son versement, lui-même n'ayant pas été réglé, etc.).
  • La mauvaise foi établie (acceptation ou pas d'un contrat de bonne foi) : pourrait-on arriver pour le futur à obtenir un engagement de bonne foi pour mettre fin au conflit ? Une question simple et non accusatoire du type " Pourquoi avez-vous eu recours à ça ? ", " Qu'est-ce qui a fait que vous avez eu besoin de mentir... ? " peut aller plus loin et révéler le besoin caché derrière la mauvaise foi. Qu'est-ce qui n'a pu ou su se dire autrement que par un détour ? Comment répondre à ce besoin autrement, reprendre le chemin de la bonne foi avec un engagement et des règles de bonne foi établies, pour assurer la confiance (sinon, il faudra absolument s'entourer de garanties... dans la recherche de solutions).

Méthodologie et conseils

La perception de mauvaise foi doit rendre vigilant pour observer par la suite des signes indiscutables de mensonge, d'exagération, de tromperie... On pourra alors les présenter à l'autre en miroir et le questionner sur ces signes.

Avantages

  • Continuer l'échange en ménageant la relation :

    • sans négliger les risques de la mauvaise foi ;
    • sans accuser à tort et blesser ;
    • en osant dire ce qui ne va pas ;
    • en invitant à continuer de bonne foi ;
    • en changeant de stratégie si la MF persiste.

Précautions à prendre

  • Bien saisir les degrés variables entre notre imagination et la certitude de mauvaise foi.
  • Garder en mémoire que des intentions cachées ne seront jamais dites. On recherchera, si la mauvaise foi persiste, l'usage de tous les moyens dont on dispose dans le rapport de force technique, économique, juridique... et il faudra peut-être une solution autre que négociée.

Jacques Salzer, Arnaud Stimec

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles