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Monoprix lance une appli Facebook pour personnaliser ses packagings

Publié par Maud Vincent le | Mis à jour le
Monoprix lance une appli Facebook pour personnaliser ses packagings

À l'occasion des fêtes de fin d'année, la chaîne de distribution Monoprix propose aux socionautes de personnaliser les emballages de ses produits. Une opération digitale qui rebondit avec humour sur le bad buzz qui avait pastiché la marque cet automne.

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Personnaliser paquets de chips, plaquettes de beurre ou boîtes de céréales, puis les détourner telles des cartes de voeux pour toutes les bonnes et heureuses occasions du quotidien, c'est l'idée de Monoprix qui vient de lancer une application Facebook à cet effet : "Les messages en boîtes". L'enjeu : créer de la viralité tout en cultivant l'image décalée de la marque.

Dès le lundi 16 décembre et pour la période des fêtes de fin d'année, les internautes sont invités à sélectionner, via une application Facebook en ligne des packagings siglés Monoprix, des textes pré-définis pour différentes occasions (fête, anniversaire, mots doux, réussite...), puis à ajouter soit leur prénom, soit celui d'une autre personne, avant de partager leur création sur le réseau social.

Calembourgs et packagings personnalisés

"Que tous tes rêves se céréalisent", "Ça vaut la penne de fêter ça", "Tous mes oeufs de bonheur"... Il suffit de quelques clics pour créer et envoyer son message. Rapide et gratuit, le dispositif repose sur une mécanique sociale et virale assez simple : après avoir "liké" la page Facebook dédiée et choisi un thème (naissance, bonne année...) et un prénom, il ne reste plus qu'à sélectionner un produit Monoprix avec le calembour qui va avec (exemple : "Chipo l'artiste" pour la barquette de saucisse). Le socionaute a ensuite la possibilité de choisir son fond, puis de partager le tout sur Facebook, Twitter et Pinterest ou de télécharger le visuel afin de l'envoyer par mail ou de l'imprimer.

Pour les internautes, c'est l'occasion d'envoyer une carte virtuelle de voeux personnalisée qui a toutes les chances de provoquer un éclat de rire, ou tout du moins un sourire chez son destinataire. En effet, à l'image de la signature de Monoprix qui mêle pop-art, humour et calembours, l'application en ligne en reprend les codes graphiques et lexicaux. Couleurs pop, messages potaches ("À poêle le boudin", "On a tous un côté fayot") et jeux de mots ("Le lait, c'est beau"), le relooking des produits de l'enseigne urbaine, mis au point en 2011 et maintes fois primé, a fait figure de cas d'école en tranchant avec les codes classiques de la grande distribution.

Créer de la viralité et de l'engagement

En jouant la carte émotionnelle de l'humour et du second degré, cette opération digitale est donc pour Monoprix une jolie manière de nourrir le territoire d'expression de la marque tout en créant de la viralité et de l'engagement. L'initiative s'inscrit dans la forte tendance actuelle à la personnalisation de masse qui jouit d'un réel capital de sympathie auprès des consommateurs. À l'instar de Coca-Cola, qui a imprimé au printemps dernier les prénoms français les plus usuels sur ses packagings ou de Nutella qui, en juin dernier, proposait à ses fans Facebook de créer leur étiquette personnalisée. Si les marques plébiscitent cette technique marketing, c'est parce qu'elle leur permet de renforcer le lien de proximité avec leur clientèle en insistant sur les valeurs du partage et de la convivialité.

Enfin, il n'est pas anodin que Monoprix ait mis au point cette opération de détournement de ses packagings alors même que la marque distributeur a essuyé en octobre dernier un bad buzz. Inspiré par la communication de l'enseigne, un internaute s'était amusé à détourner les messages de la marque sur un ton graveleux virant au racisme et au sexisme, allant jusqu'à créer une page Tumblr dédiée. Via une campagne de tweets sponsorisés informant le public du "fake" que répresentait ces détournements, l'enseigne a pu circonscrire le phénomène... Avant de s'en inspirer pour, tel un pied de nez, tenter à son tour de créer le buzz.

Lire aussi "MDD : l'heure de la maturité", Marketing Magazine n°156, mars 2012.
 
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