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i(france)-Vivendi : la petite boîte à services qui monte...

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i(france) ambitionne de devenir la référence du Web en matière d'outils et de services de communication (sites perso, e-mail, agenda, forums...). La filiale de Vivendi passe à la vitesse supérieure, lance un concours et vise le top ten.

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"Vivons heureux, vivons cachés" aura été l'éphémère devise de cette toute jeune start-up rattrapée par son succès, et désormais en quête d'une notoriété nationale. Lancée il y a deux ans et rachetée au mois d'avril dernier par Vivendi, i(france) flirte aujourd'hui avec les meilleurs sites hexagonaux - à la onzième place exactement selon la mesure d'audience de MMXI - et vise le top ten. Mais on ne chatouille pas les Yahoo, Wanadoo, Caramail et compagnie avec une politique de bouche à oreille aussi bonne soit-elle. « Nous devions sortir de notre réserve », lance Catherine Barbat, directeur général adjoint. Finie donc la politique stoïcienne. i(france) aligne trois millions de francs sur quatre mois en communication. Quand elle avait dépensé moins de cinq millions en deux ans. Avec ses quarante millions de pages avec pub visitées par mois et ses quelque quatre millions de visiteurs mensuels, l'heure n'est pas encore aux mass médias jugés peu rentables en termes d'acquisition de clients. i(France), en partenariat avec MCM et NRJ, préfère activer un levier de recrutement plus efficace et lancer "ze-concours" destiné à impliquer son coeur de cible, les webmasters. Le dispositif fait l'objet d'une campagne de promotion sur une quarantaine de partenaires web, des titres de la presse professionnelle et Libération pour quatre parutions.

2 millions de francs pour les webmasters


Depuis le 21 août et jusqu'au 31 décembre 2000, la communauté des webmasters néophytes et expérimentés qui a fait la réussite du site, est invitée à concourir, par équipe ou en solo, à l'élection des meilleurs créateurs de sites et pages perso. En créant et en publiant sur i(France), ils bénéficient d'articles et de conseils, ainsi que de la boîte à outils du portail composée des dernières technologies. Deux millions de francs sont en jeu, à répartir toutefois entre une quarantaine de vainqueurs sur quatre périodes et 5 rubriques... Ce qui porte la cagnotte du super gagnant à 500 000 francs ! On est loin des gains de "Qui veut gagner des millions" de TF1, mais tout de même. Les heureux gagnants seront photographiés, filmés et interviewés et feront la une du site de i(France) ainsi que celle des web partenaires. Sans compter la possibilité d'avoir son portrait sur une page publicitaire de Libération. Ce qui constitue une gloire relative mais une bonne visibilité sur un bassin d'audience web. En rendant ainsi hommage aux initiatives anonymes qui ont fait et font la richesse du Web, le portail généraliste, qui reste un site communautaire (100 000 sites perso sur les 400 000 membres), agite son savoir faire technologique de l'ex-SSII comme avantage concurrentiel face à ses principaux concurrents, Caramail ou Multimania. « Nous sommes un peu la Rolls des outils web, s'amuse à dire Catherine Barbat. Car nous les développons en interne. » Ces produits sont licensiés à une quarantaine de portails comme Eurosport, Allociné, MCM, Skyrock, Énergie ou Compack pour ne citer que les principaux. Et sont proposés sur le site lui-même. C'est le cas, notamment, du nouveau traducteur d'e-mail en six langues ainsi que de l'outil de consultation d'e-mails et réponse par Wap. Cette politique permet également à i(France) d'élargir sa cible aux PME, associations et autres offices du tourisme qui composent désormais 10 à 20 % des sites hébergés. Et la petite filiale du groupe Vivendi n'a pas l'intention de s'arrêter là. Elle ambitionne de développer son activité de e-commerce. Histoire de doper encore son chiffre d'affaires. A l'évidence, i(France) a donc bien changé de devise. Désormais business is business. L'heure n'est plus à la modestie mais au seuil de rentabilité qui se profile à l'horizon 2002.

 
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Isabel Gutierrez

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