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Web design sonore, mieux vaut ne pas faire la sourde oreille

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Vecteur de communication essentiel sur Internet, le design sonore ou l'identité sonore multimédia est un son pas comme les autres dorénavant indispensable. Car, en plus de l'entendre, l'internaute le regarde.

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C'est un frémissement, un friselis. À l'heure où Internet prend de plus en plus d'ampleur dans les stratégies marketing, il est encore nécessaire de tendre l'oreille pour observer ce qu'est le design sonore. Bien loin de la musique d'ambiance, le design sonore, ou identité sonore, est pourtant devenu un vecteur de communication indispensable sur le Net, où l'image et le son sont utilisés de manière réfléchie. Partant du postulat qu'Internet est devenu un nouvel outil de mise en scène dont les multiples possibilités commencent tout juste à être défrichées, il est logique que les marques revoient les unes après les autres leur identité sur le Web. Une identité qui s'exprime par un logo, une signature, mais encore très peu par une identité sonore. Exit donc la musique d'ambiance, les extraits de musique inadaptés ou décalés. L'heure est aujourd'hui à la réelle identité sonore comme peuvent aussi l'être une signature, une image, une couleur. D'autant qu'avec la démocratisation du haut débit, la sonorisation des sites se fait de plus en plus entendre. Pourtant, seule une minorité de marques semblent en avoir compris les enjeux. « Quand je suis sur Internet, je suis effrayée par les sites muets. Seule une poignée de sites ont aujourd'hui de vraies identités sonores. Il n'existe pourtant pas de sites en noir et blanc. Alors pourquoi sans son ? », s'interroge Christine Santarelli, cofondatrice de l'agence interactive Duke. Pour cette dernière, Internet est au centre de cette relation intimiste entre une marque et un internaute, très actif et très demandeur. En outre, l'habillage sonore multimédia peut avoir de multiples fonctions parmi lesquelles l'accueil, l'aide sonore, bref un mode d'expression à part entière. « C'est un élément du mix qui va permettre une imprégnation plus forte dans l'univers de la marque », note Christine Santarelli, avant d'ajouter : « Le son, c'est un langage. Il faut l'utiliser à son maximum. D'autant qu'Internet est à la base le média de la musique. »

Le juste son

Un avis que partage Michaël Boumendil, cofondateur de l'agence Sixième son. « Pendant longtemps, le son a été mis par défaut. Il n'y a avait donc aucune réflexion sur l'identité sonore d'un site. Les marques commencent tout juste à comprendre ce qu'elles peuvent attendre du son. » Ainsi, certaines règles de base sont à respecter pour que le design sonore s'intègre au mieux dans la construction d'un site. Le son doit tout d'abord être confortable. Traduisez, il doit permettre une meilleure compréhension de la marque et être en phase avec ses valeurs. Enfin, il doit forcément différencier le site. « Attention toutefois à ne pas mettre trop de son dans un site, avertit Michaël Boumendil. Les internautes ne sont pas là pour écouter, ils entendent ! » Pas question d'être trop intrusif et agressif. Le design sonore, ce son que l'on regarde pour reprendre les termes de Christine Santarelli, ne peut donc être pensé qu'avec l'image et la philosophie de la marque. Certaines marques l'ont bien compris, à l'instar d'Heineken ou de Nike ACG, la marque outdoor de Nike. Cette dernière a, dès la création de son site en décembre dernier, décidé d'intégrer de la musique à ses animations. « Il fallait qu'il y ait de l'énergie, de la passion. Je n'aurais jamais imaginé une maquette sans son », note Thierry Peuchot, directeur marketing Europe de l'outdoor chez Nike. Mais, là encore, la marque s'est attachée (en collaboration avec l'agence Duke) à trouver le juste son. « Il ne fallait ni une musique trop rock, ni trop techno. Le but étant de faire passer une énergie sans se cataloguer, ajoute le directeur marketing Europe. Et de vivre une expérience avec l'internaute. » À bon entendeur.

 
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Ava Eschwège

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