Voile : un outil de notoriété
SportLab a publié en juin une étude sur la voile à travers les scores de suivi et les profils des plus grands événements. Elle révèle un fort potentiel pour les sponsors de la discipline.
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Le premier résultat de l'enquête, réalisée auprès du segment des amateurs
et/ou exposés à la voile (70 % de la population française), montre la très
forte notoriété associée à la voile pour les sponsors. Il faut dire que la
discipline est la seule, avec le cyclisme, dans laquelle les événements et les
participants portent le nom des annonceurs. Les taux de notoriété dépassant les
50 % sont donc nombreux dans le secteur (cf. graphique). On note même parmi les
plus cités, des marques ayant quitté le milieu depuis plusieurs années, telles
que Crédit Agricole et Elf Aquitaine. Les noms des bateaux apparaissent plus
facilement en tête de liste que ceux des courses. La marque, en qualité
d'armateur, acquiert une légitimité naturelle dans le milieu, quelle que soit
son activité initiale. Autre avantage, l'échec - le naufrage - n'a pas d'impact
négatif sur l'image du sponsor. Au contraire, il assimile l'engagement de la
marque à un acte de courage. Le revers de la médaille est qu'aucun sponsor
n'émerge vraiment dans cet univers. « Il est difficile de se démarquer, mais
aussi de transférer les valeurs positives de la voile en valeurs d'entreprise,
commente Gilles Dumas du SportLab. Les entreprises ne savent pas exploiter la
voile. Elles ne font aucun faire savoir autour de leur engagement. » Résultat,
le bateau fini par cannibaliser l'image de la marque. Le public n'établit pas
de lien entre celle-ci, le nom du bateau et les produits. « Le sponsoring voile
tel qu'il est pratiqué n'a d'intérêt que pour une marque en quête de notoriété.
Dans ce cas, il doit être pratiqué sur une durée limitée à cinq ans. Au-delà,
il devient dangereux pour la marque. Mais il existe d'autres moyens d'exploiter
ce sponsoring, en communiquant autour du skipper, par exemple », conclut Gilles
Dumas.
La notoriété des courses
Une grande leçon à tirer de l'enquête est que le Vendée Globe est devenu un événement mythique. Depuis sa création il met dans l'ombre les courses en équipages et les transats. Seule exception : la Route du Rhum, dont la 6e édition est partie de Saint-Malo le 8 novembre, considérée comme La référence des transats en solitaire, la première médiatisée.