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Vipp, very important poubelle

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La poubelle est en passe de devenir un objet de convoitise. Voire un sujet de conversation dans les dîners mondains. Enfin, pas toutes les poubelles. Seulement la Danoise Vipp, la plus chère et la plus luxueuse du monde.

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Jusqu'à présent, celui qui s'exclamait dans un dîner mondain, «Ciel! que ma poubelle est belle» pouvait passer pour un hurluberlu. Et pour cause, la poubelle n'est pas le sujet le plus couru en société. Un postulat qui risque d'évoluer grâce à Vipp, marque célèbre au Danemark qui, grâce à plusieurs initiatives originales, notamment à Paris, s'élève au rang d'objet design. Cette poubelle, réinterprétée en 2005 par les plus imminents designers, peut non seulement prétendre au titre de poubelle la plus chère du monde mais est aussi en passe de devenir le must hâve.

Ce que son concepteur, Holger Nielsen, n'a sans doute pas imaginé en concevant, en 1939, pour le salon de coiffure de son épouse, Marie, une poubelle robuste et pratique. Certaines de ses clientes (épouses de médecins et dentistes locaux) en commandèrent pour les cabinets de leurs époux. Mais cela s'arrêta là. Jusqu'en...2001, quand la poubelle originale fut présentée pour la première fois dans une exposition d'art contemporain au Centre danois du design de Copenhague par Jette Egelund, tille de Holger et propriétaire de la société.

Une icône du design était née

Si, depuis 1939, la poubelle n'a pratiquement pas changé d'apparence, ni de composition, elle est désormais vendue dans les plus grands lieux du design. Elle se décline en différentes tailles, en plusieurs couleurs vives et se complète de nombreux accessoires (serviettes, brosses de toilette, distributeurs de savons, etc.) Tout cela grâce à un choix stratégique bien réfléchi qui consiste à faire de cette poubelle une icône du design. «Nous avons commencé par Paris car c'est la capitale du savoir vivre, du bon goût et du luxe. Nous avons eu raison.

Tout d'un coup, tous les autres pays ont commencé à s'intéresser à nous
», s'enthousiasme Jakob Hundborg, son porte-parole francophile à l'initiative des nombreux partenariats français. Ainsi, depuis 2004, Vipp travaille en collaboration avec de nombreux créateurs internationaux renommés qui décorent la poubelle au profit d'oeuvres de bienfaisance, «à commencer par Christian Lacroix qui a été la première personne à accepter», glisse Jakob Hundborg.

«L'événement le plus prestigieux de Vipp s'est tenu en avril 2006, quand le Louvre nous a proposé de monter une exposition spéciale au Carrousel. 36 poubelles et distributeurs de savons furent recouverts de cristaux Swarovski ou de mosaïques de Sicis», ajoute ce dernier pour qui «Paris a définitivement un air que les autres villes n'ont pas». Mais voilà, «à un dîner, on ne parle toujours pas de poubelles», regrette-t-il.

Pour combler cette lacune, Vipp a lancé, en mars, une opération avec Saga Furs pour la création «d'une série limitée incomparable». Et pour cause, cette gamme 2007, baptisée «Bleu Reykjavik», en référence à son bleu profond, comprend 40 poubelles de 15 litres numérotées (trois exemplaires vendus par pays) sur lesquels un orfèvre a apposé le logo de la marque. Comble du luxe, cette poubelle, vendue 2000 euros, est conservée dans un magnifique sac en renard bleu que les femmes pourront ensuite arborer dans les dîners mondains. Et dévoiler qu'elles l'ont acquis avec leur poubelle...Vipp.

Vipp a établi une collaboration avec Saga Furs pour la création d'une série limitée conservée dans un sac en renard.

 
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AVA ESCHWEGE

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