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Sécurité alimentaire : plus que le stress, moins que la drogue

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A l'heure des "scandales" alimentaires à répétition, les Français relativisent. Mais demandent encore plus d'information. C'est du moins un des enseignements majeurs de l'enquête BVA, réalisée sur l'initiative de l'Ania, Agence nationale des industries alimentaires.

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Quand on demande aux Français de noter les différents risques pour la santé ou la sécurité des personnes, la drogue, le sida, le tabac, l'alcool, la violence urbaine, la circulation routière et la pollution arrivent largement en tête. Loin devant la mauvaise qualité sanitaire de l'alimentation, ses déséquilibres et ses excès en graisse, sucre, sel, etc. Pourtant, loin d'être indifférents aux risques alimentaires, les Français les perçoivent de plus en plus, surtout depuis dix ans. Parmi les plus concernées, les femmes et les personnes âgées. Même si la mortalité due à des accidents d'origine alimentaire diminue régulièrement pour tous. Au quintet des risques d'origine alimentaire, perçus comme majeurs à moyen terme par les Français, arrivent, par ordre d'importance : la vache folle (52 %), les OGM ou organismes génétiquement modifiés (32 %), la pollution de l'eau du robinet par les nitrates (27 %), la listériose (26 %) et la rupture de la chaîne du froid entre le fabricant et le point de vente (24 %). Au banc des "suspects" cités, les industriels qui fournissent les engrais ou les aliments pour le bétail et qui ont été en première ligne dans le scandale de la vache folle, ainsi que les fabricants de produits alimentaires. Les agriculteurs ne font pas partie du lot. Endossant certainement une image rassurante voire de "victimes" du système. En fait, la responsabilité perçue décroît lorsqu'on se rapproche de l'assiette. Une exception toutefois, la rupture de la chaîne du froid qui concerne tous les acteurs. Du fabricant au distributeur, en passant par le consommateur. Et si près de la moitié des interviewés avouent n'avoir jamais relevé la température de leur réfrigérateur, la grande majorité d'entre eux se montrent "solidaires" et acceptent une part de corresponsabilité. Mais pour se sentir complètement responsables et rassurés, les Français sont encore très nombreux (45 %) à vouloir une meilleure information. Ils attendent beaucoup des Pouvoirs Publics qu'ils considèrent majoritairement comme le média légitime. Loin devant la Commission de Bruxelles, les grands médias classiques (presse, radio, TV...) et les fabricants. En fait, les consommateurs veulent une information pluraliste intégrant les organisations de consommateurs, les distributeurs, les médecins ou les scientifiques. Sage précaution pour des adeptes du principe du même nom.

MÉTHODOLOGIE


Enquête réalisée par BVA à la demande de l'Ania, auprès d'un échantillon national représentatif de Français âgés de 15 ans et plus. 1 007 personnes ont été interrogées entre le 11 et le 21 avril 2000.

 
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Isabel Gutierrez

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