Publicis Dialog renforce son management

Marc Drillech, président de Publicis Dialog, est un homme de conviction. Il y a six mois, lorsqu'il annonçait la fusion d'Etoile et de Dialog, il ajoutait avoir une seule ambition : faire briller Dialog au firmament des agences de marketing services. L'arrivée, début janvier 2005, de Christian Verger et Nicolas Zunz participe clairement à cette ambition. Les fondateurs de l'agence 20/80, entrée en 1999 dans le giron du groupe FCB, font partie des talents confirmés d'un métier toujours plus complexe. Nommés l'un et l'autre vice-présidents de l'agence de marketing services des Champs-Elysées, ils apportent dans leur bagage l'inventivité et la créativité qui ont permis à 20/80 de réaliser en dix ans un très beau parcours. « Publicis Dialog est clairement l'agence qui en a le plus sous le pied, estime Christian Verger. C'est l'agence où il existe un réel projet à développer. L'enjeu de notre arrivée est clair : faire que le suffixe Dialog soit aussi sexy que le préfixe Publicis. » Etre bons

sur l'ensemble des métiers

Pour que ce vœu devienne réalité, l'agence doit encore prouver au marché que l'excellence atteinte en matière de communication commerciale peut aussi l'être sur une matière beaucoup plus ardue : le marketing relationnel. « Les annonceurs doivent nous désirer sur le CRM ; ce sera le premier grand chantier de ce premier trimestre. Sur ce sujet, où les choses évoluent vite, nous devons monter une équipe de talents pour avoir deux ans d'avance », poursuit Christian Verger. Avant d'ajouter que la gestion du multicanal est l'un des enjeux majeurs auquel est confronté Dialog. « Le métier de Dialog, c'est de développer le commerce. Pour ce faire, il faut assembler les datas, faire parler les bases, sans pour autant développer des usines à gaz. » Pour donner à Dialog cette légitimité qui lui fait encore défaut en matière de marketing relationnel, les dirigeants de l'agence ont érigé l'inventivité en maître mot de leur activité. Inventivité vis-à-vis de l'exécution, des moyens mis en œuvre, de la récupération des datas et du choix des médias. « Nous avons la chance de bénéficier au sein de l'agence d'une réelle expertise dans les médias. Expertise sur laquelle nous allons nous appuyer pour faire émerger les campagnes. Par ailleurs, nous disposons à toutes les strates de l'entreprise d'un niveau de séniorité qui nous permet d'aller de l'avant plus vite », souligne Marc Drillech. Un président qui souhaite vivement participer à l'abolition des frontières entre le soi-disant noble above the line et le tâcheron below the line. Une tâche autrement plus compliquée que celle qu'il vient de mener. Au vu du Premier Mondial du Marketing Promotionnel et Relationnel, qui s'est tenu en décembre dernier, au sein du Festival de la Pub de Méribel, on mesure le travail qu'il reste à faire… Titanesque.