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Les labels, gages de sécurité alimentaire

Publié par La rédaction le

Comme en témoigne l'étude «Les Français et la sécurité alimentaire» de l'Ifop, nos concitoyens sont de plus en plus exigeants en termes de traçabilité, tout en accordant une confiance importante aux labels de qualité.

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Les Français ont besoin d'être rassurés sur ce qu'ils ont dans leurs assiettes. Selon un sondage Ifop publié en juin 2010, 48 % d'entre eux estiment que la situation en matière de qualité des produits alimentaires s'est détériorée depuis dix ans. 70 % attendent plus d'informations sur l'origine des aliments, notamment par une modification de la législation renforçant leur traçabilité. Les résultats mettent en avant un fort taux de méfiance alors même qu'aucune crise sanitaire n'a récemment affecté la population. Ainsi, les jugements atteignent un niveau similaire à celui constaté en 2002, au sortir de la crise de la vache folle. Si les deux tiers des Français (66 %) ont majoritairement confiance dans la qualité de ce type de produits, le contexte de malaise multiforme (écologique, économique, sociale...) nourrit une atmosphère de crainte diffuse, qui se répercute sur ce secteur, par nature perméable aux diverses sources d'inquiétude.

Labels: tous ne se valent pas

Heureusement, les labels viennent à la rescousse des marques en leur offrant la possibilité de légitimer la qualité de leurs produits. D'ailleurs, les Français les plébiscitent sachant qu'ils distinguent des «mentions», dont l'origine et l'objectif diffèrent. En tête des étiquettes à haute valeur ajoutée, l'Appellation d'origine contrôlée (AOC) est le mieux évalué: 91 % des consommateurs ont confiance en elle (dont 34 % «tout à fait»). Les trois quarts des interviewés affirment connaître systématiquement ou souvent l'origine de leurs vins et viandes (respectivement 75 % et 72 %). Ils sont toutefois 96 % à se déclarer favorables à une modification de la législation actuelle pour consolider le suivi sur l'origine des aliments. Le Label Rouge rassure également. 85 % des sondés lui font confiance. Il atteste que l'aliment possède un ensemble de qualités et caractéristiques très spécifiques (conditions de production et goût), qui lui confèrent une qualité supérieure à son équivalent non labellisé sur le marché. On le retrouve surtout sur les volailles, charcuteries, produits laitiers, le saumon fumé ou le sel de Guérande. Le label Agriculture Biologique (AB) apparaît quant à lui légèrement en retrait, avec un score de confiance de 70 %. Il indique pour sa part qu'au moins 95 % des ingrédients sont issus de l'agriculture biologique, c'est-à-dire qu'ils ont bénéficié de pratiques spécifiques de production (emploi d'engrais vert, lutte naturelle contre les parasites...). Attention, certains fertilisants ou traitements, par exemple pour la conservation, peuvent être utilisés, mais en quantité limitée et selon les normes définies. L'utilisation d'OGM est, quant à elle, strictement interdite. Ces trois labels sont délivrés par l'Institut de l'origine et de la qualité (INAO) et obtiennent une confiance plus importante que les mentions «Elu produit de l'année», qui ne sont pas considérées comme un label de qualité. Ces mentions sont délivrées par un autre organisme: le Management Europe Meeting. Celui-ci exige une participation financière de la part des marques faisant tester leurs produits. De fait, il a peu d'influence sur le niveau de crédit du consommateur: une minorité (40 %) lui fait confiance, dont seulement 6 % «tout à fait».

On constate enfin une sensibilité aux thématiques écologiques et éthiques qui se traduit par une progression de l'alimentation biologique, des achats «durables» et par une méfiance grandissante vis-à-vis des produits proposés en rayon. Le message adressé aux marques est plus limpide: seuls les labels officiels sont fiables aux yeux des acheteurs.

Méthodologie Approche qualitative:

1002 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus. Interviews réalisées par téléphone au domicile des personnes interrogées et dans un deuxième temps, interviews par questionnaire auto-administré en ligne, du 3 au 4 décembre 2009, et du 4 au 6 mai 2010.

 
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