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Le MBA, sésame de l'élite

Publié par La rédaction le

On le disait en perte de vitesse. Il n'en est rien. Le master of business administration reste le levier de progression de carrière le plus puissant. Mais aussi le plus cher.

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C'est «le» diplôme par excellence: internationalement connu et reconnu, dédié aux cadres à haut potentiel, destiné à booster carrières et salaires de l'élite économique. Le master of business administration, ou MBA, un titre plus que centenaire, délivré sur les campus des universités et des grandes écoles de gestion partout dans le monde.

Une enquête menée par le GMAC (Graduate management admission council) auprès de 147 écoles supérieures de commerce à travers le monde (230 programmes) montre que les MBA ont enregistré l'année dernière une hausse du nombre des candidatures et ce, pour l'ensemble des formules: full-time, part-time, executive. A noter: l'augmentation des candidatures féminines. Elles représentent 64% des MBA full-time, 47% des MBA part-time et 50% des executive MBA. Il semblerait que l'Europe, tout comme l'Australie, gagnent depuis dix ans quelques parts de marché sur les Etats-Unis. Une tendance que l'on doit sans doute à la conception même des MBA européens, resserrés sur un an et plus adaptés à la demande que les cursus outre-Atlantique, qui durent deux ans.

Mais une fois que vous avez investi environ 55 000 euros pour suivre l'un des meilleurs MBA de la planète, corn bien gagnerez-vous trois ans après? Environ deux fois votre investissement, soit 110 000 euros. En moyenne, un diplômé de l'un des 11 meilleurs MBA touche plus de 114 000 euros brut par an. Un diplômé du MBA de L'ESCP-EAP aura payé ses études moins cher, mais gagnera deux fois moins qu'un ancien d'Harvard. Du moins si l'on en croit le «Global MBA ranking» annuel du Financial Times, qui recense les 100 meilleures offres du marché mondial.

l'Insead dans les dix premiers

Si ce classement a valeur de référence en matière de baromètres publiés dans la presse, c'est que les données fournies par les écoles font l'objet d'un audit indépendant confié à KPMG. L'édition 2007, parue en janvier, conforte une tradition: les premières places sont immanquablement trustées par les business schools anglosaxonnes: Wharton, Columbia, Harvard, Stanford, London Business school. Première institution française à tirer son épingle du jeu, l'lnsead, qui arrive systématiquement parmi les dix premiers (7e place en 2006). L'école doit-elle cet honorable résultat à son développement international et son implantation à Singapour? Seule autre école française figurant au palmarès du Financial Times: HEC (18e). L'ESCP-EAP, qui en 2006 bouclait le tableau à la 99e place, n'y figure même plus cette année.

En seulement cinq ans, HEC a grimpé de 49 places dans l'échelle du Financial Times. «C'est l'effet d'une volonté politique, explique Valérie Gauthier, directeur délégué du MBA d'HEC. Quand je suis arrivée en 2002, j'ai mené un audit poussé de nos forces et de nos faiblesses et benchmarké l'ensemble du marché. Ce qui a donné lieu à notre programme «qualité innovation développement». Aujourd'hui, HEC est l'école la plus sélective d'Europe, nous n'acceptons qu'un candidat sur cinq.»

 
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