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La deuxième vie d'Adibou

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Héros emblématique du monde virtuel, Adibou s'invite dans la vie réelle des 4-7 ans via un programme de licences et le lancement, dans dix-huit mois, d'une série télé.

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Depuis dix ans, il accompagne les enfants de 4 à 7 ans sur les chemins du savoir et de la connaissance. Créé en 1992 par le studio français Coktel, Adibou, le petit extraterreste à la casquette rouge, est devenu une star planétaire. Après l'Europe et l'Amérique du Nord, il part en effet la conquête de l'Asie du Sud-Est et du Brésil. Fort de son expérience sur le segment des logiciels ludo-éducatifs, où chaque année ses nombreux titres sont vendus à quelque 250 000 exemplaires, Adibou se lance, aujourd'hui, sur le marché des produits dérivés. Une première pour un personnage issu de l'univers du ludo-éducatif. « Depuis le début, Adibou a créé son propre marché. Lorsque le studio Coktel a lancé les premiers CD-Rom à l'intention du grand public, ce marché n'existait pas. Aujourd'hui, Adibou est à la fois présent dans les foyers et dans les écoles. En lançant ce programme de licences, nous suivons cette même logique d'autant qu'en termes de business, le marché du multimédia et des loisirs pèse plus lourd que le cinéma », indique Marta Thongsavarn, responsable du programme de licences chez VUP. Pour mener à bien cette politique de licences, sous le contrôle graphique et éditorial du studio Coktel, garant de l'orthodoxie du monde d'Adibou, son éditeur a développé de nombreuses opérations de synergies avec le groupe Vivendi Universal. Ainsi Nathan a-t-il donné naissance à une collection de livres de fiction et des livrets d'activités, tandis qu'Universal Music édite un CD audio composé de chansons inédites d'Adibou. Parallèlement des contrats de licence ont été signés avec la société Hemma, qui propose une gamme de cahiers d'éveil, avec Carta Mundi, qui développe des jeux de cartes, avec les papeteries Sill pour une gamme de papeterie et de bagagerie scolaire ou encore avec Lexibook pour la conception d'un jouet électronique éducatif. « De fait, la première initiative sur le marché des licences a été réalisée en 2001 lorsque Sony Computer Entertainment a édité le premier jeu d'aventure Adibou pour la PS One », indique Marta Thongsavarn. Avant d'ajouter : « Compte tenu du marché sur lequel nous évoluons et de l'attente du double public parents et enfants, il n'est pas question de faire n'importe quoi, de se précipiter. Ainsi la série télé qui doit voir le jour sera prête dans dix-huit mois et pas avant. La licence est un monde que nous découvrons et nous le faisons avec humilité. » Reste à savoir sous quelle bannière s'écrira l'avenir d'Adibou. Si mi-septembre, Agnès Touraine, P-dg de VUP, affirmait encore que le studio Coktel, et ses nombreuses créations, resterait français, le besoin de fonds pour renflouer le groupe Vivendi Universal pourrait conduire son président, qui vient de céder le pôle édition au groupe Lagardère, à vendre également le pôle interactif. Des considérations financières très éloignées de la planète magique d'Adibou mais beaucoup moins du quotidien des hommes et des femmes qui la font vivre.

 
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Rita Mazzoli

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