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Développement durable : les Français attendent des actes

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Le développement durable est aujourd'hui une préoccupation importante des entreprises. Quels jugements les Français portent-ils sur les comportements des entreprises. Et, pour elles, quels sont les risques ou les bénéfices ? Réponses dans l'Observatoire de la Valeur Ethique des entreprises (L'OVE), lancé par Research International France.

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«Du point de vue du consommateur, traiter le développement durable au singulier est une erreur », fait remarquer Thierry Fabre, directeur associé de Research International France, commentant les résultats de la première édition de L'Observatoire de la Valeur Ethique des entreprises. Cette étude en souscription a pour objectif de mieux comprendre le jugement des Français sur le comportement des entreprises dans des domaines tels que l'environnement, la responsabilité sociétale, la gestion des ressources humaines. Et, en corollaire, d'apprécier les risques pour ces entreprises en cas de non-respect des valeurs éthiques ou les opportunités pour celles qui s'y engagent. « Nous avons voulu aller au-delà de la notoriété de la thématique (l'expression "développement durable" n'est jamais utilisée tout au long du questionnaire) et disposer de données précises et chiffrées, analysables par catégories de population », poursuit Thierry Fabre. Premier constat : la sensibilité aux thématiques liées au "développement durable" n'est pas réservée aux jeunes, aux CSP +, urbains. « On assiste à l'émergence d'une opinion qui se diffuse dans de larges couches de la population, même si les femmes semblent plus sensibles à ces thématiques que les hommes. En fait, les cibles les plus sensibles aux questions de développement durable et de responsabilité sociale sont très variables selon les thématiques. Il semblerait que plus on se sent proche, concerné ou compétent dans un domaine, plus on se préoccupe de la thématique. » Et Thierry Fabre de poursuivre, « les problématiques de développement durable ne sont pas un phénomène. Elles vont se développer dans le grand public autour d'un grand besoin de moralité. Les entreprises n'ont pas le droit d'être sourdes à cette attente, car les consommateurs attendent d'elles des prises de position précises et des actes concrets. » En effet, selon L'OVE, quel que soit le thème considéré (l'environnemental/respect de la nature, le social/respect des employés, le commercial/respect des clients, le sociétal/problèmes mondiaux ou régionaux), les consommateurs auront plutôt tendance à rejeter les entreprises dont la conduite éthique est défaillante qu'à favoriser celles qui apporteraient des garanties de bonne conduite. Tout porte à croire que le respect d'une valeur morale est considérée comme "normale" (et donc sans effet en termes de part de marché) mais qu'un manquement à cette même valeur est tout de suite pénalisé. « Pourtant, conclut Thierry Fabre, les Français ne sont pas prêts à payer plus cher une "valeur éthique ajoutée". » Du moins, pas encore.

MÉTHODOLOGIE


Etude réalisée entre décembre 2002 et janvier 2003 auprès d'un échantillon national de 1 824 personnes, âgées de 16 ans et plus, interviewées à domicile par CAPI.

 
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Anika Michalowska

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