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Au bas de la pyramide

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Stéfanie Moge-Masson Directrice de la rédaction

@ Arnaud Olzsac

Stéfanie Moge-Masson Directrice de la rédaction

En Europe, 16 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvretéSource: Eurostat. Ce seuil est fixé à 60 % du revenu médian national, et diffère donc pour chaque État membre.. Un chiffre alarmant, que la crise risque fort d'aggraver. Partout, en Europe, des personnes âgées, des chômeurs, des jeunes et - hélas - de nombreux enfants sont mal logés, mal soignés et nourris... Le dénuement n'est plus une affaire de tiers-monde. Au palmarès des pays les plus touchés figurent la Roumanie, la Grèce ou l'Espagne, où plus de 20 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvretéSource: Eurostat. Ce seuil est fixé à 60 % du revenu médian national, et diffère donc pour chaque État membre.. Mais le fléau frappe aussi l'Italie, le Royaume-Uni et même l'opulente Allemagne ! Et la France n'est pas loin, avec près de 14 % de personnes pauvres, selon l'Insee.

Cette paupérisation galopante du Vieux Continent favorise l'émergence d'une offre low cost et soulève des questions éthiques. Il y a plus de dix ans, dans la Harvard Business ReviewL'article a, depuis, donné lieu à un ouvrage de référence intitulé The Fortune at the Bottom of the Pyramid., l'Indien Prahalad défendait l'idée selon laquelle le business était la meilleure solution pour lutter contre la pauvreté. Loin des discours bien-pensants sur le partage des ressources, Prahalad invite les marques à penser une offre adaptée au « bas de la pyramide », ces 4 milliards d'individus vivant avec moins de 2 dollars par jour. Le débat a été relancé, l'été dernier, par une détonante déclaration de Jan Zijderveld, président d'Unilever Europe: « Si un Espagnol ne dépense plus en moyenne que 17 euros quand il fait ses courses, je ne vais pas lui proposer un paquet de lessive coûtant la moitié de son budget. » D'où ces mini-paquets prévus pour cinq lavages, plus coûteux en valeur absolue et plus nuisibles pour l'environnement, mais qui permettent aux plus modestes de rester partie prenante de la société de consommation.

 
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Stéfanie Moge-Masson

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