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Après un parcours semé d'embûches, Cyril Zimmermann connaît un succès rare avec Hi-Media, aujourd'hui l'une des plus grandes régies internet en France. Présentation du parcours d'un homme à la fois discret et déterminé.

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Cyril Zimmermann va vite, très vite. A 24 ans, ce Haut-Savoyard d'origine crée sa régie publicitaire avec un ami et décroche un premier contrat en 1996 pour promouvoir des CD-Roms culturels interactifs. Hi-Media est née. Une première pour ce diplômé de l'ESCP et de Sciences Po, pourtant d'abord attiré par les hautes sphères de l'Etat et la diplomatie. Le concours de l'ENA aura raison de ses premières envies. Après deux échecs, il jette l'éponge et se lance dans une autre aventure, celle de l'entreprise individuelle. Le premier coup de pouce vient de la Fondation 3 Suisses, dont il décroche la bourse. Locaux gratuits, carnet d'adresses partagé avec le VADiste, les avantages sont décisifs. Six mois à attendre son premier salaire, mais le fichier du vépéciste finit par porter ses fruits et Hi-Media séduit de nouveaux clients. L'hebdomadaire Marianne, tout d'abord, qui lui confie en 1997 la régie publicitaire de son site en ligne. Jeuxvideo.com ensuite, et d'autres qui tournent les premières pages d'une success story. Puis, la société se scinde, Cyril Zimmermann partant avec le pôle web. La start-up va connaître une croissance phénoménale. Un demi- million d'euros de chiffre d'affaires en 1998, huit fois plus l'année suivante. Hi-Media est présente dans 12 pays et emploie 170 personnes. Les chiffres sont trompeurs, la société est juste à l'équilibre. Mais l'engouement est réel. Dassault entre au capital d'Hi-Media, qui est cotée en Bourse dès juin 2000. Le triomphe sera de courte durée. La bulle Internet n'épargne pas la société, dont l'activité chute brutalement de moitié. Un cauchemar dont elle ressort en difficulté. Effectif réduit à 45 personnes, présence limitée à cinq pays, la régie, comme son fondateur, entre dans une période de doute. «Je n'avais qu'une idée en tête: maintenir l'entreprise hors de l'eau jusqu'à ce que ça reparte.»

Rêve réalisé

Car le créneau de la publicité en ligne finira par être porteur, il en est convaincu. Autre intuition, tirée de la débâcle de 2001: l'activité de prestataire ne suffit pas. En 2004, il crée une plateforme de micro paiement pour diversifier sa ligne de revenu, et Hi-Media amorce son repositionnement, vers un groupe de médias on line. Evolution réussie avec Rue89.com, Contre-feux.com, Sport.fr ou encore Actustar... et payante avec un chiffre d'affaires de 60,8 millions d'euros au premier semestre 2008. «Mon rêve s'est réalisé! Hi-Media colle aujourd'hui à mes aspirations personnelles. Je suis devenu un éditeur de site, ce qui rejoint mon intérêt pour la presse.» Aujourd'hui serein, ce passionné d'histoire et de littérature latino-américaine profite pleinement de la vie en aménageant son temps comme il le souhaite. Ses proches collaborateurs apprécient son enthousiasme. «C'est un fonceur, plutôt charismatique, qui aime faire confiance aux gens qui l'entourent», annoncent en choeur Yannick Touchar, directeur général du pôle édition, et Eric Jiordano, directeur général de l'activité micropaiement de Hi-Media. Entre voyages zen au bout du monde et la vie stressante de p-dg, Cyril Zimmermann, 36 ans, allie les deux sans complexe. Il n'a aucune idée de ce que deviendra son entreprise dans dix ans et ne souhaite d'ailleurs pas le savoir. Nous n'en saurons pas beaucoup plus sur ce qui l'anime. Réservé mais décidé, Cyril Zimmermann, on l'aura compris, aime peu parler de lui.

@ (c) DR

Quel talent auriez-vous voulu avoir?
(...)


Votre définition du bonheur?
Quand je veux, où je veux.


Vos héros dans la vie réelle?
Aucun.


Les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence?
La gourmandise.


Vos sources d'inspiration (en tous genres)?
La musique, par moments, accompagne ma vie.


Votre principal trait de caractère?
Impatient.


Votre devise?
Je n'en ai pas. Je trouve ça toujours un peu fabriqué. C'est artificiel, réducteur et ridicule.


Votre état d'esprit présent?
Serein.

 
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Claire Pham

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