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Menace sur le marketing direct ? Le SNCD s'interroge

Publié par La rédaction le

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Par Nathalie Phan-Place, secrétaire général du SNCD.

Par Nathalie Phan-Place, secrétaire général du SNCD.

Une centaine de professionnels du marketing direct se sont réunis chez Ubifrance à l'appel de Roland André, alors président du SNCD, pour débattre des risques législatifs pesant sur la profession. Selon Eric Huignard, dg de SOS Fichiers, ces risques sont réels et font particulièrement sens, compte tenu du poids économique de la filière courrier évalué par Sonia Scharfman, directeur des affaires réglementaires à la direction du courrier de La Poste, à plus de 23 milliards d'euros, soit 1,4 % du PIB en 2004. Elle pourvoit en France 423 000 emplois, soit 1,7 % de l'emploi salarié quand l'activité des centres d'appels compte 1 050 entreprises.

Arnaud Le Lann, vp de la commission internationale du SNCD et dg d'Euroleads, constate que récemment la législation en vigueur sur le MD dans certains pays de l'UE, soit s'est durcie avec des conséquences économiques dramatiques, soit s'est assouplie, en réaction aux conséquences négatives de ce durcissement.

Sarah Wanquet, juriste d'Acxiom France, a détaillé les directives européennes applicables pour présenter le cadre juridique et ses possibles évolutions. à l'appui, les principes édictés par la loi informatique et libertés et la LCEN permettant de s'intéresser aux perspectives inquiétantes de la proposition de loi visant à mieux garantir le droit à la vie privée à l'heure du numérique.

Ainsi, les textes en préparation viendraient complexifier les campagnes de MD, quel qu'en soit le canal, jusqu'à rendre certaines opérations illégales. Certaines contraintes techniquement inapplicables ou économiquement irréalisables (le coût contact en devenant exorbitant) seraient impossibles à mettre en oeuvre. En cause, par exemple, des informations si nombreuses qu'elles «noieraient» le message ou contraindraient à des communications supplémentaires, des durées de conservation des données imposées inadéquates, des problèmes de consentement ou d'opposition difficiles à gérer (comment communiquer sur Internet si les cookies sont opt-in ?). Au-delà des professionnels du MD, c'est l'ensemble de la filière à travers ses différents canaux et les services commerciaux des annonceurs, qui est menacé. Le SNCD élabore des chartes et codes de déontologie et préconise une véritable transparence ainsi que le respect des choix des individus, mais ne souhaite pas que la profession soit déstabilisée par des contraintes démesurées.

Aussi, afin de répondre au triple objectif de défendre les intérêts des prestataires et des clients annonceurs tout en respectant les consommateurs, de faire face aux projets législatifs actuels et futurs et de rédiger des recommandations sous l'angle métier, le SNCD agit et constitue quatre ateliers spécialisés. Le premier portera sur le consentement en B to B et B to C multicanal et sera dirigé par Sonia Scharfman (La Poste), Nathalie Phan Place (SNCD) et Eric Huignard (SOS Fichiers). Le second, dirigé par Sarah Wanquet (Acxiom), Fabienne Granovsky (FG Conseil) et Didier Farge (Conexance MD), traitera des données personnelles et de la réglementation (pratiques et encadrement, traitement et mise à disposition). Celui sur les pratiques à risque (sources, CD-Rom et performance) sera animé par Franck Dreyer (Reed Data). Enfin, le dernier, «cookies et consentement», sera piloté par Arnaud Caplier (Datvantage). Les objectifs sont clairs : identifier et hiérarchiser l'ensemble des risques en France et en Europe, définir une position commune, planifier des actions (communication, engagements, chartes etc.) et suivre les résultats.

 
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